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Connemara Distillers Edition

Tourbe, mais pas seulement

Créée à la fin des années 80 par John Teeling, la dis tillerie Cooley a mis fin au monopole d’Irish Distillers en élaborant des whiskies de malt et de grain, ainsi que des blends.

Elle n’utilise pas les méthodes irlandaises, mais bien plus celles d’Ecosse, comme la double distillation ou l’emploi de malts tourbes, surtout dans son single malt Connemara, qui est un des rares en Irlande à être embouteillé brut de fût. Pour cette édition spéciale pour le marché français, il s’agit d’un assemblage de malts mature en fût de xérès ou de bourbon. Jaune doré, brillant. Au Nez, la tourbe fumée se manifeste sans précipitation, accompagnée de fines notes fruitées.

L’attaque moelleuse prend vite de la puissance. Puis la force de la tourbe tapisse tout le palais, mais bien accompagnée de notes de fruits jaunes (pêche, abricot), mais aussi d’épices (poivre noir, gingembre) qui la relèvent davantage encore. Le tout très harmonieux et bien équilibré. Finale d’une grande longueur, revenant sur le caractère fumé qui persiste longtemps. Imposant et sensuel à la fois.

Clynelish

Épicé et boisé surtout

Cette distillerie des Highlands du Nord ne date que de 1967 et ne doit pas être confondue avec Brora, beaucoup plus ancienne et située juste à côté, mais dont les malts ont par le passé également portés le nom de Clynelish. Brora est désormais fermée, alors que les six alambics de Clynelish sont en pleine activité. Bâtie sur le modèle de Caol Ila, la distillerie élabore des malts essentiellement destinés aux blends (Johnnie Walker surtout).

Ambré soutenu, aux reflets fauves. Nez net et puissant, épicé avec des notes de caramel au beurre. Plutôt sec à l’attaque en bouche, il prend vite de l’ampleur, avec un caractère surtout boisé, tirant un peu sur la résine. Puis les notes épicées reviennent en force, mais enrobées par une douce cire d’abeille. Le boisé revient sur la finale, longue et chaleureuse.

Clynelish – 1995

Classique !

Cette distillerie des Highlands du Nord ne date que de 1967 et ne doit pas être confondue avec Brora, beaucoup plus ancienne et située juste à côté, mais dont les malts ont par le passé également portés le nom de Clynelish. Brora est désormais fermée, alors que les six alambics de Clynelish sont en pleine activité. Bâtie sur le modèle de Caol Ila, la distillerie élabore des malts essentiellement destinés aux blends (Johnnie Walker surtout).

Jaune tirant sur le doré. Nez de céréales et de miel, tirant sur l’herbacé. Attaque d’abord suave, mais il devient ensuite plus relevé, avec des notes épicées (poivre noir). Fruits secs (amande), raisins secs donnent la tonalité aromatique générale, qui se termine sur une finale sèche et assez fine. Pas vraiment original, mais un certain caractère quand même. L’influence du madère peut-être…

Caol Ila Dun Eidean

Le bénéfice de l’âge

Avec un nom qui signifie en gaélique “le détroit d’Islay”, un emplacement en face de l’île de Jura, et une eau bien tourbée en provenance d’un loch “où souffle en permanence une brise aux effluves de bruyère et de myrte”, la distillerie a toujours eu de quoi intéresser les amateurs de malts puissants. Bien que fondée en 1846, Caol Ila a été complètement remaniée vers 1972 par United Distillers (Diageo aujourd’hui). Elégants et bien tourbés, ses malts sont aujourd’hui disponibles en de multiples versions.

Ambré doré. Au nez, le tourbé est sensible, mais sans excès, avec des notes de céréales. Attaque puissante, même pour un réduit. La dominante tourbée s’accompagne d’une structure plus moelleuse, presque charmeuse, avec la présence de notes plutôt fruitées (fruits jaunes, raisins secs). Moins brutal, voire séducteur : l’âge aidant, la tourbe s’enrobe d’effluves maltées et fruitées en grande harmonie avec la structure générale. Comme quoi, l’apport du vieillissement…

Caol Ila 1999

Un beau mariage

Avec un nom qui signifie en gaélique “le détroit d’Islay”, un emplacement en face de l’ile de Jura, et une eau bien tourbée en provenance d’un loch “où souffle en permanence une brise aux effluves de bruyère et de myrte”, la distillerie a toujours eu de quoi intéresser les amateurs de malts puissants. Bien que fondée en 1846, Caol Ila a été complètement remaniée vers 1972 par United Distillers (Diageo aujourd’hui). Elégants et bien tourbés, ses malts sont aujourd’hui disponibles en de multiples versions.

Ambré fauve. Nez puissant, vineux voire liquoreux. Attaque vive, avec rapidement une dominante maltée bien accompagnée des notes spécifiques du xérès pedro ximenez. Mais la fusion est ici bien réussie, sans qu’aucun des deux ne tire la couverture à soi. D’autant que la signature tourbée spécifique à Caol Ila reste tout à fait perceptible. Un beau mariage, qui prouve une fois de possible les capacités de Caol Ila a bien s’accommoder des finitions les plus variées…

Caol Ila

La tourbe aux couleurs du Sud

Avec un nom qui signifie en gaélique “le détroit d’Islay”, un emplacement en face de l’ile de Jura, et une eau bien tourbée en provenance d’un loch “où souffle en permanence une brise aux effluves de bruyère et de myrte”, la distillerie a toujours eu de quoi intéresser les amateurs de malts puissants. Bien que fondée en 1846, Caol Ila a été complètement remaniée vers 1972 par United Distillers (Diageo aujourd’hui). Elégants et bien tourbés, ses malts sont aujourd’hui disponibles en de multiples versions. Jaune doré soutenu. Nez finement tourbé, avec des notes douces de fruité.

Attaque d’abord onctueuse, puis ensuite bien relevée. La tourbe et le fumé s’installent avec générosité, environnés par une douceur fruitée due au xérès. Il devient ensuite plus sec, avec une pointe d’astringence, qui le rend très apéritif. Décidément, Caol Ila possède un réel talent à se marier avec le xérès… sans perdre ses qualités intrinsèques.

Caol Ila

En pleine fougue…

Avec un nom qui signifie en gaélique “le détroit d’Islay”, un emplacement en face de l’ile de Jura, et une eau bien tourbée en provenance d’un loch “où souffle en permanence une brise aux effluves de bruyère et de myrte”, la distillerie a toujours eu de quoi intéresser les amateurs de malts puissants. Bien que fondée en 1846, Caol Ila a été complètement remaniée vers 1972 par United Distillers (Diageo aujourd’hui). Elégants et bien tourbés, ses malts sont aujourd’hui disponibles en de multiples versions.

Jaune d’or. Dès le premier nez, le tourbé caractéristique de la distillerie s’exprime avec une certaine suavité, accompagné de notes de céréales et de fruits mûrs. Après une attaque plutôt moelleuse, il s’exprime avec une grande puissance (surtout pour un réduit), où l’on retrouve la tourbe, certes, mais aussi d’intenses notes poivrées et épicées. Le corps est solide, vigoureux, et se poursuit sur une finale bien persistante. Toute la fougue de la jeunesse est au rendez-vous de ce grand classique.

Bunnahabhain

Plus terrien que marin…

Longtemps atypique par rapport aux autres distilleries d’Islay, elle est située tout au nord de l’île. Signifiant « Bouche de la crique », elle se prononce Bouna’hav’h en gaélique. Fondée en 1881 par William Robertson et les frères Greenless, elle a connu plusieurs longues périodes d’arrêt, y compris après avoir été agrandie en 1963. Après quelques années d’incertitude, elle a été rachetée en 2003 par Burn Steward, (groupe CL World Brands) qui a relancé la commercialisation et développé de nouvelles expressions, notamment tourbées, pour les malts. La distillerie est équipée de deux paires d’alambics et de six fermenteurs en pin d’Oregon. Jaune doré. Nez chaleureux, bien qu’un peu fermé.

Fruits jaunes, miel, sucre de canne se laissent percevoir, mais discrètement. Attaque franche et vive, voire un peu piquante pour un malt de cet âge. Ce sont surtout les épices (poivre noir, un peu de piment) qui relèvent ce malt dont on a du mal à croire qu’il vient d’une île, tant son caractère malté domine son style rural et céréalier. La finale est boisée, tannique, astringente en fin de bouche.

Bruichladdich

Un Islay ? Vous êtes sûrs ?

Fondée en 1881, cette distillerie d’Islay fait face à Bowmore, de l’autre côté du Loch Indaal. Elle a produit les malts les moins tourbés et les plus légers de l’île. Une caractéristique sans doute due à ses quatre alambics au col particulièrement haut. Après son rachat en 1995, elle a été mise en sommeil pendant plusieurs années, mais elle a repris depuis la distillation. Entre des assemblages passionnants et de nouvelles façons de distiller, Jim Mc Ewan ne cesse d’étonner le monde du malt. Mais, le 23 juillet dernier, elle a été rachetée par le groupe français Rémy Cointreau, pour 73 millions d’euros…

Jaune doré. Nez malté, floral, avec des traces d’agrumes. Attaque puissante, presque brûlante (surtout pour un réduit…) puis se développe une belle ampleur, harmonieuse. Le caractère malté domine, mais bien accompagné de fines notes fruitées (fruits secs, poire jaune) mais aussi florales (fleurs blanches). Une dominante plus épicée vient relever la finale. Un malt très équilibré, mais qui, à l’aveugle, n’indiquerait pas du tout son origine d’Islay…

Bruichladdich Organic

Bien relevé pour un junior

Fondée en 1881, cette distillerie d’Islay (la plus à l’ouest de toute l’Ecosse) fait face à Bowmore, de l’autre côté du Loch Indaal. Elle a produit les malts les moins tourbés et les plus légers de l’île. Une caractéristique sans doute due à ses quatre alambics au col particulièrement haut. Après son rachat en 1995, elle a été mise en sommeil pendant plusieurs années, mais elle a repris depuis la distillation. Entre des assemblages passionnants et de nouvelles façons de distiller, Jim Mc Ewan ne cesse d’étonner le monde du malt.

Jaune pâle. Le nez fleure la meule de paille et le champ de blé au soleil. L’attaque est d’abord ronde et moelleuse, puis le malt, bien relevé et épicé (poivre, gingembre), devient également plus sec et tapissant tout le palais. On retrouve la dominante céréalière du nez, avec quelques effluves de poire et de coing. Finale puissante, plutôt astringente, et d’une belle persistance.
Premier malt certifié « Bio » (organic en anglais), vieilli en fûts de bourbon et de chêne neuf. Quantités très limitées.