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Glengoyne

Un robuste compagnon

Cette distillerie fondée en 1833 présente la particularité d’être géographiquement dans les Lowlands, mais d’avoir été rattachée aux Highlands depuis une trentaine d’années, car l’eau qu’elle utilise en provient directement. En outre, sa typicité n’a rien à voir avec les malts herbacés et floraux des Lowlands. Une des spécificités de la distillerie est d’utiliser différents xérès pour le vieillissement de ses malts. Par ailleurs, une distillation particulièrement lente (3 litres à la minute) donne une complexité spécifique au malt. Ambré clair.

Le nez, d’abord fermé, développe un chaleureux boisé à l’aération. Attaque assez souple, puis une puissance plus marquée se développe. Le caractère boisé, voire tannique, s’accompagne de notes de céréales et de pain de campagne bien cuit. Robuste, il évolue vers une finale plus épicée (poivre noir surtout) assez apéritive.

Glengoyne

Apéritif et bien malté

Cette distillerie fondée en 1833 présente la particularité d’être géographiquement dans les Lowlands, mais d’avoir été rattachée aux Highlands depuis une trentaine d’années, car l’eau qu’elle utilise en provient directement. En outre, sa typicité n’a rien à voir avec les malts herbacés et floraux des Lowlands. Une des spécificités de la distillerie est d’utiliser différents xérès pour le vieillissement de ses malts. Nichée dans une vallée boisée où la rivière Campsie tombe en cascade, c’est en outre une des plus jolies de la région, voire d’Ecosse, ce qui ne gâte rien…

Jaune doré. Nez fermé, peu expressif, plutôt céréalier à l’aération. Vif à l’attaque, il se développe sur le malt, avec du moelleux et de la rondeur, mais sans perdre son caractère sec. qui lui donne un caractère nettement apéritif, malgré quelques notes de miel de bruyère. Finale assez longue, surtout sur la puissance maltée.

Glenglassaugh revival

Un jeune à suivre

Fondée en 1875, cette distillerie est située en bord de mer, sur le Moray Firth. Une localisation qui la voit parfois classée dans le Speyside (très voisin), mais aussi dans les Highlands du Nord. Assez vite propriété des Highland Distillers, elle a été complètement rénovée à la fin des années 50, avec notamment le changement des alambics. Ses malts ont surtout été utilisés par les blenders. Mise en sommeil en 1986, elle a été rachetée par des investisseurs privés en 2008, qui ont relancé la production. Le Revival, de 3 ans d’âge, est le premier à être commercialisé.

Jaune doré. Le nez, surtout malté, fait penser à une pinte d’ale. Attaque sur la vivacité, avec surtout des notes végétales (céréales, herbe fraîche), mais aussi du fruité (pomme verte) accompagné de pointes épicées. L’ensemble est encore bien vert, mais laisse présager une belle structure qui devrait être marqué par le fruité. A suivre…

Glen grant

Un solide compagnon

C’est en 1840 que les frères Grant créent cette distillerie près de Rothes dans le Speyside. Un patronyme assez répandu en Ecosse, que l’on retrouve d’ailleurs dans plusieurs distilleries et sociétés de négoce. Mais Glen Grant va rapidement se faire connaître, notamment dans des versions très jeunes (5 ans d’âge en moyenne) au point d’être présent dans de nombreux bars de la planète. Son entrée dans le groupe Seagram, en 1977 (maintenant chez Pernod-Ricard) et l’installation de nouveaux alambics, n’a modifié en rien sa notoriété, véritable référence en matière de Speyside.

Jaune vif. Riche nez miellé, devenant plus malté à l’aération. Attaque assez vive, avec une nette dominante maltée, relevée par des notes plus épicées (poivre noir) et un peu miellées. Le corps est plein, riche, très expansif et roboratif. Un solide compagnon au caractère enjoué et jovial. Belle finale sur la céréale et le poivre, ici à leur apogée.

Dalmore

Solide comme un pack d’avants

Créée en 1839, cette distillerie des Highlands du Nord a été assez vite liée au blender Whyte & Mackay. Elle a pour particularité un très vieil alambic dont le col est refroidi par une circulation d’eau, ce qui a pour effet d’alléger l’eau-de-vie de ses éléments les plus lourds. Ce qui explique peut-être ses capacités à vieillir longuement (au-delà de 50 ans), même si les bouteilles d’un tel âge sont particulièrement rares et valent de petites fortunes.

Jaune tirant sur le doré. Nez puissant, sur le floral et les fruits jaunes (poire mûre). Attaque vive et épicée, puis la dominante fruitée du nez se développe avec beaucoup de puissance. Beaucoup d’élégance, accompagnée d’une petite pointe d’astringence et de fumé léger. Belle finale, toujours sur la puissance, digne d’un match du tournoi des Six Nations.

Dailuaine

Tout simplement classique

Comme l’indique son nom gaélique (« vallon verdoyant »), la distillerie est située dans un creux au bord de la rivière Spey. Créée en 1852 par William Mackenzie, elle a été peu de temps après reliée au réseau de chemins de fer, ce qui a beaucoup influé sur son développement. Ce fut la première distillerie du Speyside à être munie de la cheminée se terminant par une pagode, conçue par Charles Doig en 1889. Equipée de six alambics, et plusieurs fois modernisée, son malt a été réservé longtemps aux blenders (Johnnie Walker), et il est encore peu embouteillé en single.

Ambré doré. Le nez, assez léger, débute sur de la fraîcheur fruitée, puis des notes de céréales plutôt campagnardes, avec une petite pointe de miel de bruyère. Malgré la réduction, l’attaque est assez puissante, mais moelleuse avec un solide caractère épicé. Le corps évolue sur le fruité (influence du xérès ?) avec de la pomme et de la poire, mais la dominante reste avant tout sur les céréales. La finale est plutôt longue, avec toujours ce bel accord épicé qui persiste longuement. Certes, ce n’est pas de l’originalité qu’on trouvera dans cette bouteille, mais simplement une belle illustration du classicisme en vigueur dans le Speyside.

Craigellachie

Poivré, voire volcanique

Fondée en 1891 par le créateur de White Horse, Peter Mackie, cette distillerie a servi principa­lement à l’assemblage de ce blend, même si son embouteillage en single a commencé très tôt, quoiqu’en quantités limitées. Située au coeur du Speyside, non loin de Macallan, elle a été moder­nisée et agrandie en 1965. Elle appartient depuis 1998 au groupe Martini-Bacardi.

Jaune doré, légèrement rosé. Nez délicat, d’une belle finesse, mêlant céréales et légères notes de fruits rouges. Attaque très vive en bouche, épicée et presque brûlante, nécessitant un peu d’eau (et ce n’est pas un brut de fût…). Le corps se révèle ensuite plutôt moelleux, voire onctueux, avec une dominante de fruits rouges (fraise, framboise), mais également bien maltée. Tonalité tout de même sur le sec, le poivré, jusqu’à la finale, assez longue… Un malt plaisant… si on franchit le cap de sa volcanique puissance initiale !

Connemara Sherry finish

Un mariage réussi ?

Créée à la fin des années 80 par John Teeling, la distillerie Cooley a mis fin au monopole d’Irish Distillers en élaborant des whiskies de malt et de grain, ainsi que des blends. Bien que reprenant d’anciennes marques (Tyrconnell, Locke’s) ou en créant de nouvelles, elle n’utilise pas les méthodes irlandaises, mais bien plus celles d’Ecosse, comme la double distillation ou l’emploi de malts tourbés, surtout dans son single malt Connemara, qui est un des rares en Irlande à être embouteillé brut de fût.

Couleur ambré léger. Nez fermé, légèrement boisé avec une petite pointe fruitée. En bouche, d’abord moelleux, il devient vite plus explosif et épicé. Les notes de boisé et surtout de fruits cuits (pruneau) dominent largement la tourbe, assez peu sensible. Une astringence un peu âcre se poursuit jusqu’à la finale, de persistance moyenne. On a connu des mariages plus réussis entre tourbe et xérès…

Connemara 1999

Une élégance légèrement tourbée

Créée à la fin des années 80 par John Teeling, la distillerie Cooley a mis fin au monopole d’Irish Distillers en élaborant des whiskies de malt et de grain, ainsi que des blends. Bien que reprenant d’anciennes marques (Tyrconnell, Locke’s) ou en créant de nouvelles, elle n’utilise pas les méthodes irlandaises, mais bien plus celles d’Ecosse, comme la double distillation ou l’emploi de malts tourbes, surtout dans son single malt tourbe Connemara, qui est un des rares en Irlande à être embouteillé brut de fût.

Jaune très pâle, avec des reflets vert d’eau. Le nez dégage progressivement de fines notes tourbées, avec du gazon fraîchement coupé, des fleurs blanches et quelques traces d’agrumes. En bouche, l’attaque, d’abord élégante, prend vite une belle puissance, sans rien perdre de sa finesse. La tourbe se fait assez discrète, bien environnée par le caractère végétal perçu au nez, avec quelques notes citronnées. Sur la finale, il prend un style plus épicé, tout en restant bien sec. Une version toute en subtilités aromatiques, où la tourbe n’est plus la seule composante.

Connemara 1999

Une élégance légèrement tourbée

Créée à la fin des années 80 par John Teeling, la distillerie Cooley a mis fin au monopole d’Irish Distillers en élaborant des whiskies de malt et de grain, ainsi que des blends. Elle n’utilise pas les méthodes irlandaises, mais bien plus celles d’Ecosse, comme la double distillation ou l’emploi de malts tourbes Jaune très pâle, avec des reflets vert d’eau. Le nez dégage progressivement de fines notes tourbées, avec du gazon fraîchement coupé, des fleurs blanches et quelques traces d’agrumes. En bouche, l’attaque, d’abord élégante, prend vite une belle puissance, sans rien perdre de sa finesse.

La tourbe se fait assez discrète, bien environnée par le caractère végétal perçu au nez, avec quelques notes citronnées. Sur la finale, il prend un stylé plus épicé, tout en restant bien sec. Une version toute en subtilités aromatiques, où la tourbe n’est plus la seule composante.