Work in progress
Glengyle est la nouvelle distillerie de Campbeltown, installée entre 2000 et 2004 par la société Springbank à Campbeltown. Il s’agit de la renaissance d’un site qui a été en activité de 1872 à 1925, appartenant à un membre de la famille Mitchell. Le malt qui est élaboré à Glengyle porte le nom de Kilkerran (pour des raisons de propriété commerciale), qui fait référence au saint évangélisateur de la région. La distillation a commencé en 2004, et des séries limitées sont régulièrement commercialisées depuis.
Couleur doré. Nez explosif d’épices : cardamome, cannelle, miel de bruyère, caramel au beurre, avec une petite note savoureuse de pop-corn caramélisé. En bouche, soyeux, moelleux, miellé avec quelques notes de chocolat en tablettes. Du fruité, avec de la pomme rouge craquante et très douce. Très riche, avec un caractère beurré (gâteau au gingembre) mais aussi d’une belle fraîcheur avec des notes de clou de girofle et d’herbe fraîchement coupée. Séduisant et chaud, un grand digestif pour les soirs d’été dont on redemande.
Un peu jeune encore
En face d’Islay, et peuplée de cerfs (qui lui ont donné son nom en ancien norvégien), l’île de Jura, montagneuse et peu habitée, doit une partie de sa célébrité à George Orwell, qui, dans ce cadre tourmenté, y a écrit son roman 1984. La distillerie remonte au moins au début du 19e siècle, mais a été remaniée et modernisée à plusieurs reprises depuis. Elle se caractérise par des alambics aux cols très longs. Depuis quelques années, sont apparus des malts tourbes, ce qui n’était pas le cas auparavant.
Jaune très pâle. Nez discret, plutôt herbacé avec de rares notes de fruits jaunes (pêche). L’attaque est assez vive, et même plutôt brûlante pour un réduit. Le corps est par contre assez gras, moelleux, mais bien épicé, avec une dominante poivrée qui l’emporte sur le reste : céréales, fruits secs, raisin muscat. Il aurait sans doute mérité de rester quelques années de plus en fûts pour mieux se développer. A apprécier surtout à l’apéritif.
Toujours dans la puissance
Comptant plus de deux siècles d’existence, la distillerie des îles Orkneys, l’une des plus septentrionales d’Ecosse, a connu le succès très tôt, avec des malts appréciés dès 1833 par le tsar de Russie et le roi du Danemark. Highland Park possède toujours sa propre malterie. En 12 ans d’âge, c’est l’un des malts les plus vendus dans le monde, mais les autres versions sont plus rares… sauf au Clan. Jaune bien doré. Nez à dominante de céréales, de pâte à pain, avec un peu de coing. Attaque moelleuse, mais il prend très vite une belle puissance maltée.
Le corps est consistant, mais assez souple, alors que les notes épicées prennent rapidement le dessus (poivre noir, gingembre, girofle) accompagnées comme au nez de fruits jaunes (poires Williams, pomme golden). Long, un peu tannique sur la finale, avec toujours cette belle puissance.
Si jeune et déjà très complet
Une ancienne distillerie de Campbeltown (1836-1925) a donné son nom à ce single malt distillé pour la première fois en 1996 par les Mitchell, toujours dans les mêmes alambics que Springbank et Longrow. L’idée aurait été de refaire un malt comme dans les Lowlands, en utilisant un orge malté non tourbé, et en pratiquant une triple distillation, comme à Auchentoshan. Le vieillissement est réalisé en fûts de bourbon, et maintenant de xérès.
Ambré soutenu. Nez opulent, avec une dominante de fruits cuits, de pruneau et de caramel. Moelleux, voire suave dès l’attaque, il prend ensuite une grande puissance qui tapisse tout le palais, avec une fabuleuse richesse aromatique : fruits secs, fruits rouges compotés, pruneau, caramel, toffee, biscuit au beurre, orange confite, raisins de Corinthe, figues séchées, cacao amer… L’ensemble est toutefois très fondu, et remarquablement équilibré. Sur la finale, il évolue sur une légère astringence, ce qui le rend un plus sec et apéritif, sans rien perdre de sa douceur. Etonnant pour un malt encore jeune !
Fruité et épicé à la fois
Elaboré à Campbeltown par la famille Mitchell dans les mêmes alambics que Springbank, Hazelburn est un malt distillé trois fois, mais non tourbe, reprenant d’anciennes traditions de la région comme de celle des Lowlands qui ne sont d’ailleurs pas si loin… à ailes de mouette s’entend. Titrant 46 % d’alc. vol., l’Hazelburn CV- résulte de l’assemblage de malts distillés en 2003, qui ont vieilli à 75 % dans des fûts de bourbon (de premier ou de second remplissage) et à 25 % dans des fûts de xérès de premier remplissage. Jaune doré clair. Nez élégant marqué par les agrumes, puis, à l’aération, développant plus nettement une dominante de céréales, accompagnée de quelques notes de vanille.
En bouche, l’attaque est franche, vive, un peu sèche. Puis il devient plus moelleux, tout en affichant une belle vigueur épicée. On découvre ensuite un caractère plus fruité (fruit de la passion) accompagné d’un peu de vanille sur la finale. Douce et harmonieuse, légèrement épicée, celle-ci se termine sur d’inattendues notes marines, un peu salées.
Céréals et fruits
Seule distillerie indépendante d’IRLANDE, Cooley, en plus de vingt ans d’existence, a toujours su sortir des sentiers battus. Elle étonne à nouveau la planète whisky avec le single grain Greenore, distillé uniquement à base de maïs, mais vieilli longuement en fût de bourbon, ce qui est très rare avec les single grain commercialisés habituellement.
Jaune tirant sur le doré. Nez chaleureux, bien malté, pain sortant du four, avec de fines notes de bottes de foin. Attaque ample et généreuse, suivi par un corps à dominante de céréales, mais aussi quelques fruits jaunes et un peu de miel. Le corps est souple, malgré un boisé un peu trop acre, surtout sur la finale. Belle longueur avec une forte persistance sur le fruité et les céréales.
Un agréable compagnon
Cette distillerie des Midlands, près de Perth, est l’une des plus anciennes d’Ecosse, puisqu’il existe des indications de production de whisky dans le secteur remontant à 1717, et que certains des bâtiments actuels remontent à 1775. Toutefois, elle a connu près de 40 ans de fermeture entre 1920 et 1959, date de son renaissance par un passionné de malt, James Fairlie. Bien équipée pour l’accueil des visiteurs, la distillerie est située dans un vallon forestier qui mérite le détour.
Jaune doré clair. Au nez agréable douceur fruitée, avec dé la poire, de la mirabelle et de la prune jaune. Un peu de cire jaune à l’aération. La bouche, d’abord moelleuse, devient ensuite plus puissante et vive, avec un caractère bien épicé qui se développe sur la base des fruits jaunes perçus au nez. La finale est assez tannique, un peu acre, et d’une assez belle persistance. Rien de bien original, certes, mais un agréable compagnon qui ne déçoit pas.
Harmonieuse discrétion
Fondée en 1898 dans le Speyside par deux associés, William Lowrie et le célèbre James Buchanan, créateur d’un des blends les plus vendus à l’époque, le Black & White. Bien desservie par le chemin de fer, et plusieurs fois modernisée, la distillerie a changé souvent de propriétaires (dont DCL, United Distillers, Allied Domecq et maintenant Pernod-Ricard), mais a toujours servi exclusivement à l’élaboration de blends, à tel point qu’il n’en existe pas de version officielle en single malt, et se trouve difficilement même chez les embouteilleurs indépendants.
Ambré un peu rosé. Nez discret, légèrement malté. Attaque moelleuse, puis un peu plus vive. La bouche est assez corpulente, avec une dominante fruitée (mirabelle, prune) mais aussi quelques notes de fruits rouges. Ensemble harmonieux, mais avec une certaine discrétion générale. Finale assez sèche, voire un peu astringente, mais avec toujours du fruité.
Puissance de l’oloroso
Après un démarrage en 1878, la faillite d’une banque a d’abord retardé son ouverture jusqu’en1887. Située à Rothes (qui en compte quatre autres), dans le Speyside, cette distillerie a été par la suite agrandie deux fois, et compte aujourd’hui dix alambics. Mais ses malts sont rares en embouteillage en single, car l’essentiel est utilisé par les blenders, notamment pour l’élaboration du Cutty Sark. Elle appartient depuis 1999 à Edrington Group , mais ses malts sont distribués par Berry Brothers.
Ambré foncé, reflets acajou. Nez de fruits rouges compotés, avec du pruneau et une pointe de cacao. Attaque brûlante (un peu d’eau n’est pas superflu…), pour un malt qui développe ensuite du moelleux, de la rondeur, accompagnés d’une petite acidité. L’alcool est très présent, mais permet le développement d’un caractère boisé, très tannique, accompagnant le fruité. Il évolue sur une finale assez longue qui laisse un goût marqué de cacao noir. L’oloroso se développe ici en toute puissance…
Autour du chocolat
Après un démarrage en 1878, la faillite d’une banque a d’abord retardé son ouverture jusqu’en 1887. Située à Rothes (qui en compte quatre autres), dans le Speyside, cette distillerie a été par la suite agrandie deux fois, et compte aujourd’hui dix alambics. Mais ses malts sont rares en embouteillage en single, car l’essentiel est utilisé par les blenders, notamment pour l’élaboration du Cutty Sark. Elle appartient depuis 1999 à Edrington Group, mais ses malts sont distribués par Berry Brothers. D –
Ambré très foncé, acajou. Nez de fruits rouges très mûrs, voire confitures, cacao et pointe d’acidité. Attaque puissante, voire brûlante, puis le malt se révèle assez moelleux, mais présente aussi une structure sèche, voire tannique. Les fruits cuits, le pruneau, mais aussi les amandes et les raisins secs sont au rendez-vous d’une belle richesse aromatique. On retrouve aussi de l’amertume autour du cacao. Il pourrait très bien accompagner une mousse au chocolat noir, mais constitue surtout un superbe digestif. Car sa longue finale présente ensuite une belle persistance.