Doux avec beaucoup de force
Fondée en 1924 par le groupe Suntory, c’est la plus ancienne distillerie de whisky du Japon, ayant bénéficié de l’expérience acquise en Ecosse par Matasaka Taketsuru. Située entre Kyoto et Osa-ka, elle se trouve dans une région montagneuse, avec un climat qui n’est pas sans rappelé les Hi-ghlands, et bénéficie d’une eau dont la pureté est reconnue depuis le 16èmc’ siècle. Equipée de douze alambics de forme et de contenance variées, la distillerie produit aujourd’hui des malts assez différenciés.
Jaune doré. Nez plutôt chaleureux, miellé, et des notes de fruits jaunes (pêche, coing) et un peu de cire d’abeille. Même chaleur en bouche dès l’attaque, mais sans excès. Bien charpenté sur une base maltée, il est onctueux, avec toujours le miel, les fruits jaunes, et quelques notes épicées plus évidentes en allant sur la finale : poivre gris, gingembre, coriandre et résine de pin. Très harmonieux, il possède aussi une belle force, qui se poursuit sur une longue persistance.
Frais et joliment boisé
Fondée en 1812 dans le Kentucky par Elijah Pepper, un des pionniers de l’élaboration du bourbon aux Etats-Unis, la distillerie a été relancée, après les vicissitudes de la Prohibition, par Brown Forman, son actuel propriétaire, à partir de 1996. De caractère artisanal, avec une production réduite, Woodford Reserve est la seule du Kentucky à utiliser des alambics à repasse (qui proviennent d’Ecosse) et à y pratiquer une triple distillation. Habituellement, la fermentation du bourbon se fait en ajoutant au moût une petite quantité de sour mash (maische aigre qui a été distilllée), mais ici, il s’agit d’un mash jeune utilisant une levure fraîche.
Couleur ambré-roux. Le nez est chaleureux, bien fruité (tarte aux pommes) et avec de légères notes de céréales. En bouche, l’attaque est moelleuse, puis il devient puissant et bien épicé, tout en gardant une certaine fraîcheur herbacé. On trouve aussi des notes de caramel, de fruits compotés (pomme), voire exotiques. Le corps offre une belle ampleur, puis le boisé s’installe progressivement jusqu’à dominer la finale, d’une bonne longueur.
Autant en apporte le vin
La grande île de Mull n’abrite qu’une distillerie, au nord, dans le petit port qui porte le même nom. Ses premières traces remontent à 1795, lors de sa création par un négociant, John Sinclair. Son existence fut ensuite assez sporadique, avec notamment près de 40 ans de fermeture à partir des années 30. En outre, elle porta un temps le nom de Ledaig dans les années 70. Depuis sa reprise par Burn Stewart, la production est redevenue régulière, avec deux déclinaisons : Tobermory et Ledaig, qui se distingue par son caractère tourbé.
Ambré léger, avec des notes orangées. Nez peu marqué, avec quelques traces de fruits rouges. Attaque fougueuse, un peu brûlante. Sur une base maltée, la bouche s’accompagne de petites notes fruitées (framboise, fraise) assez discrètes mais perceptibles, provenant manifestement de la finition en fût de bordeaux. Mais l’ensemble est bien équilibré, donnant un profil un peu plus original à un malt habituellement très classique. Finale sur le poivre noir, assez désaltérante… et bien relevée. A découvrir…
Malt et xérès : un beau mariage
Fondée en 1896, cette distillerie du Speyside (non loin de Cardhu) est devenue très vite la propriété des Highland Distillera, avant d’appartenir à Edrington Group. Rénovée et agrandie dans les années 70, elle élabore des malts très appréciés des blenders. Elle a pour particularité de procéder sur place au maltage de son orge, en utilisant le système Saladin : il s’agit de caissons de 50 mètres de long équipé de remueurs où l’orge en train de germer est régulièrement brassé pour éviter de s’altérer. Toutefois, la distillerie a été mise en sommeil en novembre 2009
Couleur ambrée. Le nez présente un caractère sec, avec des notes d’amande et de céréales mûres. En bouche, l’attaque est d’abord un peu douce, puis le corps se développe avec une belle amplitude. Le fino apporte sa dominante caractéristique : sec, un peu épicé, avec de belles notes de fruité, tandis que le malt lui donne fruité et moelleux, perceptibles davantage en fin de bouche. : Mais la finale reste sur le caractère sec et très apéritif. Une belle union entre le malt et le xérès.
Harmonie dans le Speyside
Fondée en 1785 par un négociant en textile, cette distillerie (appelée à l’origine Milltown ou Milton) revendique le titre de plus ancienne d’Ecosse toujours en activité, sur un site où se trouvait une brasserie au 13ème siècle. Elle a toutefois été largement reconstruite après un incendie en 1876. Mais elle conserve beaucoup de charme, tout en maintenant une longue tradition de petits alambics. Propriété de Seagram, puis de Pernod-Ricard, ses malts sont surtout utilisés pour les blends Chivas, et assez peu commercialisés.
Ambré. Nez moelleux, assez riche, avec beaucoup de douceur maltée et caramel au beurre. Attaque onctueuse, puis il devient plus épicé et un peu marqué par l’alcool. Corps bien fondu, harmonieux, mêlant pommes cuites (Tatin), caramel, raisins de Corinthe et poivre noir qui relève bien la finale. Assez sec et tannique, et d’une belle longueur en bouche. Un vrai condensé du Speyside.
Arrondi par le fruité
Fondée en 1785 par un négociant en textile, cette distillerie (appelée à l’origine Milltown ou Milton) revendique le titre de plus ancienne d’Ecosse toujours en activité, sur un site où se trouvait une brasserie au 13ème siècle. Elle a toutefois été largement reconstruite après un incendie en 1876. Mais elle conserve beaucoup de charme, tout en maintenant Finition Petrus Gaia une ]ongue tradition de petits alambics. Propriété de Seaeram, puis de Pernod-Ricard, ses malts sont Clan des Grands Malts surtout utilises pour les blends Chivas, et assez peu commercialisés.Ambré léger, avec quelques reflets orangés.
Nez léger, un peu fermé, avec quelques notes de fruits rouges (fraise des bois) et un petit caractère malté. Plutôt moelleux à l’attaque, il prend vite beaucoup de puissance en bouche, avec de beaux accents poivrés et pimentés. Un léger caractère fruité se développe ensuite, sans trop insister. La finale reste surtout dominée par le poivre, offrant une longueur correcte. Joli malt pour une fin d’après-midi d’automne.
Fidèle à sa réputation
La plus réputée des dernières distilleries de la région du Kyntire, qui en a compté plus d’une trentaine. Springbank, qui appartient à la famille Mitchell depuis sa création en 1828, maintient presqu’à elle seule l’originalité du style somptueux et complexe des malts de Campbeltown, dont l’aptitude au vieillissement est particulièrement remarquable. Tout est fait ici sur place, du maltage à l’embouteillage, avec une double distillation et demie.
Jaune doré. Nez lent à s’ouvrir, puis développe une belle puissance sur le malt et la tourbe végétale. Attaque vigoureuse, assez épicée. Grande ampleur en bouche avec toute la richesse aromatique qu’on attend de Springbank : malt, fruits jaunes, tourbe végétale (mais toutefois plus discrète que dans des versions précédentes), un peu de fruits secs (amande), de poivre noir et de gingembre. Fidèle à son style, mais on aurait aimé un vieillissement encore un peu plus long pour un meilleur fondu des arômes…
Épicé et moelleux à la fois
La plus réputée des dernières distilleries de la région du Kyntire, qui en a compté plus d’une trentaine. Springbank, qui appartient à la famille Mitchell depuis sa création en 1828, maintient presqu’à elle seule l’originalité du style somptueux et complexe des malts de Campbeltown, dont l’aptitude au vieillissement est particulièrement remarquable. Tout est fait ici sur place, du maltage à l’embouteillage, avec une double distillation et demie.
Couleur ambré doré. Nez raffiné, où s’exprime bien la tourbe végétale caractéristique de Springbank, accompagnée par une légère douceur fruitée. D’abord moelleuse, l’attaque devient ensuite plus puissante, bien épicée par l’alcool. En bouche, la tourbe cède rapidement la place devant de fortes notes poivrées et fruitées, mais caractérisées aussi par un certain moelleux, sans doute apporté par le marsala (vin muté de Sicile). L’ensemble est toutefois harmonieux, avec une longue finale puissamment poivrée et légèrement astringente. Mais on peut préférer la V.O. …
Une élégance très harmonieuse
La plus réputée des dernières distilleries de la région du Kyntire, qui en a compté plus d’une trentaine. Springbank, qui appartient à la famille Mitchell depuis sa création en 1828, main tient presqu’à elle seule l’originalité du style somptueux et complexe des malts de Campbeltown, dont l’aptitude au vieillissement est particulièrement remarquable. Tout est fait ici sur place, du maltage à l’embouteillage, avec une double distillation et demie.
Jaune doré. Nez charmeur, enveloppant, mêlant le malt et la tourbe sur une dominante miellée. Attaque plutôt puissante, déjà épicée, puis se développe une remarquable association entre le malt, la tourbe (surtout végétale) et de belles notes de fruits jaunes (pêche, poire Williams bien mûre). Le tout marqué par l’élégance inimitable de Springbank, toujours aussi harmonieuse. On retrouve aussi des fruits secs, un peu de miel et de bois de santal, et un peu de poivre noir pour nous mener jusqu’à la longue finale, séductrice sans être mièvre. Du grand art tout en finesse.
Tout en finesse
Ce whisky est originaire d’une distillerie bien connue située sur l’île de Skye. Robe jaune paille, très pâle. Nez marqué par le fumé et l’épicé. Beaucoup de vivacité à l’attaque, avec une touche crémeuse très enrobante. La dominante fumée et poivrée se confirme et se développe avec une longue persistance. La structure est très élégante, plutôt aérienne, sans aucune lourdeur. Très apéritif et excitant, avec le retour des notes épicées en fin de bouche.