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Glenallachie

Miellé et fruité …

Installée au coeur du Speyside, cette distillerie moderne (fondée en 1967) à proximité d’Edradour est utilisée essentiellement par les blenders, Mackinlay-Mc Pherson d’abord, puis Campbell (Pernod-Ricard) depuis 1989, après une période de sommeil, suivi d’une augmentation des capacités de production. Il n’existe qu’un seul malt officiel, les autres venant des embouteilleurs indépendants.

Jaune doré. Nez puissant, d’abord animal, puis surtout malté et à dominante végétale. Attaque pleine de vivacité, voire un peu brûlante pour son degré, puis il se révèle bien moelleux,
avec des notes de miel, de cire d’abeille, et du fruit jaune (prune surtout). Finale un peu plus sèche, avec de l’ampleur sur le fruité et le miel.

Linkwood

Chaleureux et revigorant …

Fondée en 1821, cette distillerie d’Elgin, dans la partie nord du Speyside, a connu de nombreux
remaniements depuis. Toutefois, l’un de ses dirigeants, entre les deux guerres, était renommé pour ne remplacer qu’à l’identique les alambics trop âgés, en y martelant les mêmes bosses. Les deux importants alambics d’origine (maintenant non utilisés) ont été remplacés par quatre autres lors d’un agrandissement en 1973, puis par une nouvelle paire en 2013. Les malts ne sont guère embouteillés, sauf par les indépendants.

Ambré soutenu. Nez animal, un peu lourd, puis se développant sur le santal et la pomme cuite. Très chaleureux en bouche, sans être franchement brûlant, il présente un corps moelleux et rond, sur les fruits cuits, que les épices (poivre noir, gingembre) relèvent ensuite. Le puissant boisé apporte des notes vanillées, mais aussi une petite astringence sur la finale. Un digestif puissant pour les hivers froids et humides.

Glen Keith

Un Speyside technique …

Cette distillerie récente du Speyside (1957-1960), située en face de Strathisla dans un vieux moulin, a été la première à être chauffée au gaz, et a servi à de nombreuses expérimentations : triple distillation, distillation de malts en colonne continue, élaboration de malts très tourbés. Fermée en 1999, elle a été remise en marche en 2013 avec une capacité importante de 6 millions de litres d’alcool par an.

Ambré. Nez assez puissant, animal, avec des notes de toffee et de fruits cuits. Moelleux et chaleureux à l’attaque, il se développe sur un caractère surtout fruité (pomme cuite), avec une pointe d’acidité un peu astringente. Finale sèche (fruits secs), de persistance assez courte. Plus « technique » que franchement original.

Ardmore

Située dans une vallée reculée à la limite du Speyside, cette distillerie centenaire (fondée en 1898) sert essentiellement à alimenter l’élaboration du blend Teacher’s. Malgré son importance – huit grands alambics chauffés au charbon – elle est encore méconnue, et rares sont les embouteillages indépendants de ses malts.

Ambré un peu fauve. Nez chaleureux, à dominante fruité, avec du miel et un peu de vanille. Attaque moelleuse, puis il devient puissant et vif. Fruits cuits, miel, caramel au beurre, puis finale plus boisée, plutôt astringente, alors que les notes fruitées l’emportent et persistent longtemps. L’apport du xérès se traduit par un assouplissement général, rendant le malt moins agressif et nettement plus fruité que précédemment. Le boisé est également plus sensible.

Glen Albyn

Un vrai feu d’artifice …

Fondée en 1844 à Inverness, le grand port du Nord de l’Ecosse, elle fut ravagée par un incendie trois ans plus tard, et ne fut réouverte qu’en 1884. Transformée par l’armée américaine en usine de fabrication de mines pendant la seconde guerre mondiale, elle a été rachetée en 1972 par DCL (aujourd’hui Diageo), et, définitivement fermée en 1983, elle fut détruite trois ans plus tard pour laisser la place à un supermarché. Ses malts sont aujourd’hui de plus en plus rares.

Ambré soutenu, fauve et cuivré. Nez puissant de fruits cuits, de pruneau et de porto, avec aussi des raisins secs, de la vanille et du caramel au beurre. L’attaque en bouche est onctueuse, mais se développe vite une belle et ample vivacité avec un véritable feu d’artifice aromatique. Outre les notes du nez, on trouve un peu d’épices, du toffee et du bois de santal, avec du tabac blond. La longue, très longue finale développe encore plein de nuances autour des fruits cuits et des épices. Une bouteille rare, non seulement à cause de son âge, mais surtout de sa richesse aromatique, d’une grande séduction. A ne pas manquer.

Linkwood

Apéritif, bien-sûr …

Fondée en 1821, cette distillerie d’Elgin, dans la partie nord du Speyside, a connu de nombreux remaniements depuis. Toutefois, l’un de ses dirigeants, entre les deux guerres, était renommé pour ne remplacer qu’à l’identique les alambics trop âgés, en y martelant les mêmes bosses. Les deux importants alambics d’origine  (maintenant non utilisés) ont été remplacés par quatre autres lors d’un agrandissement en 1973, puis par une nouvelle paire en 2013. Les malts ne sont guère embouteillés, sauf par les indépendants.

Jaune clair. Nez floral, un peu miellé mais assez sec. Attaque sèche, mais bien aromatique, avec de la puissance poivrée. Notes florales surtout, mais avec aussi du fruité (prune jaune, poire williams). Très équilibré et harmonieux jusqu’à la finale et au-delà, voilà un bon apéritif, à conseiller aux néophytes en single malts : ils seront sûrement charmés.

Linkwood

La fougue de la jeunesse …

Fondée en 1821, cette distillerie d’Elgin, dans la partie nord du Speyside, a connu de nombreux remaniements depuis. Toutefois, l’un de ses dirigeants, entre les deux guerres, était renommé pour ne remplacer qu’à l’identique les alambics trop âgés, en y martelant les mêmes bosses. Les deux importants alambics d’origine (maintenant non utilisés) ont été remplacés par quatre autres lors d’un agrandissement en 1973, puis par une nouvelle paire en 2013. Les malts ne sont guère embouteillés, sauf par les indépendants.

Jaune pâle. Nez floral, feuillage, avec une pointe épicée, puis davantage fruité à l’aération. Plutôt sec à l’attaque, il se développe avec des accents miellés assez onctueux, accompagnés de prune jaune et de coing. Son jeune âge lui donne une belle puissance et beaucoup de fougue bien relevée par des notes épicées. Jolie persistance sur le fruité.

Dailuaine

Speyside, what else ?

Comme l’indique son nom gaëlique (“vallon verdoyant”), la distillerie est située dans un creux au bord de la rivière Spey. Créée en 1852 par William Mackenzie, elle a été peu de temps après reliée au réseau de chemins de fer, ce qui a beaucoup influé sur son développement. Ce fut la première distillerie du Speyside à être munie de la cheminée se terminant par une pagode, conçue par Charles Doig en 1889. Equipée de six alambics, et plusieurs fois modernisée, son malt est réservé aux blends (Johnnie Walker), et il est très peu embouteillé en single.

Jaune d’or. Nez moelleux, bien malté, avec une petite pointe miellée. Attaque ronde, puis se développe une belle puissance céréalière relevée par de fortes notes poivrées, à croire qu’il ne s’agit pas d’un réduit. Structure hyper classique d’un Speyside, avec le malté moelleux et les notes épicées. Déjà bien persistant pour son âge, ce qui fait presque regretter un embouteillage aussi juvénile.

Inchgower

Sec puis onctueux, mais bien apéritif …
Fondée en 1871 à Buckie dans le Speyside, cette distillerie a eu une existence relativement discrète, si on excepte le fait qu’elle fut propriété de la municipalité pendant quelques temps dans les années 30, ce qui est assez rare en Ecosse. Modernisée en 1966 avec ajout de deux nouveaux alambics, puis à nouveau en 2011, elle produit des malts surtout utilisés pour les blends, et rarement embouteillés.

Jaune bouton d’or. Nez épicé et fruité (pomme jaune, coing), avec de belles notes maltées. Bien sec à l’attaque, il se développe d’abord sur le floral, rejoint ensuite par des fruits jaunes. caractère brioché plus onctueux ensuite, et un peu de miel. On retrouve le poivre noir et le
gingembre du nez sur la finale, elle-même sèche et apéritive. Persistance fruitée assez longue.

Glendullan 96

Moelleux et tannique …
Rachetée par la DCL, la distillerie va être progressivement fermée dans les années 70, tandis
qu’une unité de production (brassage et distillation) est construite à proximité, donnant des malts plus légers et plus aromatiques que ceux de l’ancienne installation. Glendullan est l’un des trois Singleton commercialisés aujourd‘hui par Diageo.

Onctueux et poivré… Deux périodes marquent l’histoire de cette distillerie créée à la fin du XIXe
siècle. Au cours de la première, elle produisait  un malt très apprécié du roi Edouard VII, qui avait droit à des versions spéciales.