« Sec comme un coup de… xérès »
Créée en 1965, la disillerie, d’abord indépendante, est entrée ensuite dans le groupe Whyte & Mackay, qui changera plusieurs fois de mains. Finalement, c’est la société indépendante et familiale Angus Dundee Distillers qui rachète Tomintoul en 2000, puis Glencadam en 2003. Encore méconnue, Tomintoul a une activité importante (3,3 millions litres d’alcool par an) et une large gamme, non tourbée et tourbée, d’une quinzaine de références.
Jaune clair. Nez à dominante céréalière, mais sec, légèrement épicé. Attaque un peu brûlante, donnant une dominante sèche qui demeure ensuite, rappelant le xérès type fi no. Notes d’amandes et de fruits secs (raisins de Corinthe) qui apporte un léger moelleux. Final assez sec, un peu astringent. Un très bon apéritif …
« Quand la valeur n’attend pas le nombre des années »
Ouverte en 1974, cette distillerie moderne du Speyside a remporté plusieurs prix d’architecture.
Se prononçant “Auth-rusk”, ce qui signifie “gué de la rivière rouge”, elle a un temps commercialisé ses malts sous l’appellation “The Singleton”, plus facile à prononcer. Possédant huit alambics, elle utilise une eau particulièrement douce, et une partie du vieillissement est réalisée en fûts de xérès.
Ambré soutenu. Nez bien malté, puissant et équilibré, sur la pomme cuite et le caramel. Belle ampleur dès l’attaque, puis on retrouve le malt, le caramel et le fruité du nez, avec une pointe de poivre noir. Déjà bien harmonieux pour son âge, ce Speyside d’un grand classicisme offre la richesse de malts plus âgés. A ne pas manquer donc, même si sa persistance assez limitée trahit tout de même un peu sa jeunesse.
Bien long, comme son âge …
Cette ancienne brasserie a été transformée en distillerie en 1897, avec l’autorisation d’accompagner son nom de la mention Glenlivet. Elle est située près d’Elgin, disposant de grandes quantités d’eau et d’orges réputées. Depuis son rachat par La Martiniquaise, en 2008, sa production a été fortement accrue pour alimenter les blends Label 5 et Glen Turner, tout en commercialisant des malts maturés en fûts variés.
Jaune doré. Nez assez puissant, crémeux, sur le malté, la noisette et autres fruits secs. Attaque assez moelleuse, puis davantage brûlante. Se développe ensuite un caractère plus suave, tout en restant assez sec. On retrouve le fruité du nez, se terminant sur quelques notes plus astringentes. Bien long (c’est de son âge) et assez persistant sur un ensemble fondu où domine le malt.
Un apéritif bien sec …
Cette distillerie au sud du Speyside date de 1825, fondée par James McGregor, célèbre distillateur clandestin. Mais ses malts resteront longtemps réservés aux blenders de DCL, qui en ont fait l’acquisition en 1930. Devenue propriété d’Inverhouse en 1997, ce groupe appartient aujourd’hui à une société thaÏlandaise. Il n’y a pas de malt offi ciel, la commercialisation en single malt passant par les indépendants, notamment sous le nom Deestalker.
Jaune pâle. Nez fermé, devenant plus malté à l’aération, avec des notes poivrées. Attaque brûlante (un peu d’eau n’est pas à écarter), puis le malté domine, avec quelques notes de fruits jaunes et un peu de caramel au beurre. Surtout sec, mais avec un peu de moelleux en fond de bouche, il est à conseiller à l’apéritif, même s’il possède également un peu de fruité.
Apéritif et aromatique …
Ouverte en 1974, cette distillerie moderne du Speyside a remporté plusieurs prix d’architecture.
Se prononçant “Auth-rusk”, ce qui signifie “gué de la rivière rouge”, elle a un temps commercialisé ses malts sous l’appellation “The Singleton”, plus facile à prononcer. Possédant huit alambics, elle utilise une eau particulièrement douce, et une partie du vieillissement est réalisée en fûts de xérès.
Jaune un peu doré. Nez malté, sur la noix, un peu gras. Attaque assez vive, bien maltée. Le corps, plutôt sec, se développe sur les fruits secs (raisin de Corinthe, noix), un peu de toffee et relevé par des notes bien épicées. Surtout apéritif, mais ne pas négliger sa persistance bien aromatique.
Épicé, voire brûlant …
Remontant à 1810 sous le nom de Kilnflat, cette distillerie située à l’ouest du Speyside, dans le Findhorn, a toujours été vouée à la production de malts pour les blends, surtout Ballantine’s. Sa commercialisation en single n’est le fait que des embouteilleurs indépendants. En 1927, ce fut la première distillerie dirigée par une femme, Margaret Nicol, qui n’était pas l’épouse ou la veuve d’un propriétaire. Les bâtiments ont été détruits en 2003 pour être remplacés par une distillerie moderne.
Jaune tirant sur le doré. Nez malté, un peu de fruits secs et de pomme cuite. Attaque d’abord souple, voire moelleuse, mais il devient vite brûlant et bien épicé. Caramel, compote de pommes, raisins de Corinthe dans un ensemble puissant et bien fondu, surtout sec. Finale sur le poivre noir, bien persistante.
Sec et onctueux ? Oui, la preuve …
Comme l’indique son nom gaëlique (“vallon verdoyant”), la distillerie est située dans un creux au bord de la rivière Spey. Créée en 1852 par William Mackenzie, elle a été peu de temps après reliée au réseau de chemins de fer, ce qui a beaucoup influé sur son développement. Ce fut la première distillerie du Speyside à être munie de la cheminée se terminant par une pagode, conçue par Charles Doig en 1889. Equipée de six alambics, et plusieurs fois modernisée, son malt est réservé aux blends Johnnie Walker), et il est très peu embouteillé en single.
Jaune très, très, très pâle, mais pas incolore. Nez un peu musqué, animal, puis évoluant sur les fruits secs (amande). Attaque sèche, minérale. En bouche, beaucoup de puissance marquée par le poivre noir et les épices, mais aussi des notes de fleurs blanches. Finale plus onctueuse, mais toujours bien épicée. Apéritif ou digestif ? Les deux, en fait.
Fruits secs et épices, avant tout …
Installée au coeur du Speyside, cette distillerie moderne (fondée en 1967) à proximité d’Edradour est utilisée essentiellement par les blenders, Mackinlay-Mc Pherson d’abord, puis Campbell depuis 1989, après une période de sommeil, suivi d’une augmentation des capacités de production par Pernod-Ricard… qui l’a ensuite revendu à un groupement indépendant. Il n’existe qu’un seul malt officiel, les autres venant des embouteilleurs indépendants.
Jaune un peu doré. Nez surtout malté, un peu de sous-bois et de caramel. Attaque d’abord moelleuse, puis il devient plus sec et épicé, avec de la puissance. Harmonieux, il est bien fondu sur les fruits compotés, l’abricot sec et les raisins de Corinthe brun. De plus en plus sec jusqu’à la finale, avec toujours une présence bien épicée. Plutôt un apéritif, mais pas seulement…
Solidement classique …
Solidement classique Après un démarrage en 1878, la faillite d’une banque a d’abord retardé son ouverture jusqu’en 1887. Située à Rothes (qui en compte quatre autres), dans le Speyside, cette distillerie a été par la suite agrandie deux fois, et compte aujourd’hui dix alambics. Mais ses malts sont rares en embouteillage en single, car l’essentiel est utilisé par les blenders. Elle appartient depuis 1999 à Edrington Group, mais ses malts sont distribués par Berry Brothers, au moins au Royaume-Uni.
Jaune doré soutenu. Nez bien malté, mais plutôt fermé. L’attaque est un peu brûlante, avec des notes maltées et miellées. Plutôt onctueux, voire tirant sur la cire d’abeille, il est relevé par un caractère poivré qui se dégage surtout vers la finale. On retrouve les fruits jaunes classiques de la distillerie, voire du Speyside, un style auquel elle ne déroge pas. Rien de vraiment original, mais un solide métier qu’on retrouve avec plaisir.
A réserver à l’apéritif …
Cette distillerie au sud du Speyside date de 1825, fondée par James McGregor, célèbre distillateur clandestin. Mais ses malts resteront longtemps réservés aux blenders de DCL, qui en ont fait l’acquisition en 1930. Devenu propriété d’Inverhouse en 1997, ce groupe appartient aujourd’hui à une société thailandaise. Il n’y a pas de malt officiel, la commercialisation en single malt passant par les indépendants, notamment sous le nom Deestalker.
Jaune pâle. Nez d’abord discret, prenant à l’aération une certaine ampleur maltée. Attaque sèche, voire un peu brûlante. Derrière cette puissance, quelques notes fruitées (pomme, poire) et un peu de poivre noir. Finale surtout tannique et astringente, avec une petite persistance maltée.