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LES NOUVEAUTES DU CLAN – NIKKA YOICHI – Single Malt – 45°

« Toute la suavité de la tourbe » 

Créée en 1934 par Masataka Taketsuru, fondateur de la société Nikka, cette distillerie se trouve sur l’île d’Hokkaido, un site choisi pour ses similitudes avec l’Ecosse. Le premier single malt a été commercialisé en 1984, 12 ans, sous le nom Hokkaido. Il existe aujourd’hui six références de Yoichi, dont un single cask allant de 50 à 64°, et le 1987 a été élu meilleur single malt en 2008 par les World Whiskies Awards.

Jaune d’or. D’une ample douceur au nez, il se développe sur le tourbé, avec des notes de fumé et d’agrumes confits. En bouche, on retrouve la tourbe moelleuse du nez, avec du chocolat, des fruits frais et secs (noix). Finale soyeuse et très persistante, sur la tourbe végétale et une pointe de sel.

LES SELECTIONS DU CLAN – HAKUSHU – Distiller’s Reserve – 43°

« Un apéritif bien élégant »

Appartenant au groupe Suntory, le site d’Hakushu a été créé en 1973 dans une zone forestière et montagnarde au centre du Japon. Mais la distillerie actuelle date de 1981, avec huit paires d’alambics de taille et de forme variés. Après de récents travaux, elle est maintenant équipée d’une malterie et d’un centre de visite. Elle élabore essentiellement des single malts d’une grande variété de styles et de goûts.

Jaune clair. Nez léger, tout en finesse, avec de légères notes acidulées (agrumes). En bouche, si un peu de tourbe se fait sentir en arrière-plan, l’ensemble est surtout floral, voire printanier, out en étant réveillé par des pointes plus épicées. Une combinaison élégante et bien apéritive entre des origines finalement très variées.

LES SELECTIONS DU CLAN – YAMAZAKI – Distiller’s Reserve – 43° – Assemblage de plusieurs malts

« Harmonieusement fruité et malté »

Fondée en 1924 par le groupe Suntory, c’est la plus ancienne distillerie de whisky du Japon, ayant bénéficié de l’expérience acquise en Ecosse par Matasaka Taketsuru, qui fondera ensuite la maison Nikka. Située entre Kyoto et Osaka, elle se trouve dans une région montagneuse, avec un climat qui n’est pas sans rappeler les Highlands, et bénéficie d’une eau dont la pureté est reconnue depuis le 16ème siècle. Équipée de douze alambics de forme et de contenance variées, la distillerie produit aujourd’hui des malts assez différenciés. Depuis 2023, un vaste programme de modernisation y est en cours de réalisation.

Ambré doré. De la douceur au nez, sur une base céréalière. L’attaque commence aussi en douceur, puis une belle puissance se révèle sur une dominante maltée. Fruits jaunes et notes miellées se développent sur le corps plutôt rond et bien harmonieux. Jolie persistance sur le malté et le fruité.

FUJI – Single Blended – 43° – Assemblage de single malts et de single grains – WHKI10CGM

“Sérénité nipponne » … 

Fondée en 1972, à Gotemba, non loin de Tokyo, cette distillerie se situe au pied du mont Fuji, d’où son nom. Élaborant aussi bien des malts que des whiskies de grain, son processus de production est totalement intégré, et ses quatre chais bénéficient d’un climat frais et très humide. Longtemps réservés au marché japonais, les whiskies Fuji sont arrivés en France en 2016, seul pays où ils sont exportés. Le Single Blended est un whisky à peu près unique dans le monde, car c’est un assemblage de single malts et de singles grains élaborés sur le même site.

Jaune légèrement doré. Nez très doux, sur un léger fruité (pêche, abricot) et des notes de fleur d’oranger. Le corps est léger, mais bien fondu et très harmonieux, avec toujours beaucoup de fruité, y compris le raisin blanc et la poire, voire un peu de framboise. Relevé sur la finale par quelques notes poivrées, c’est un whisky remarquablement serein et calme.

Kirin Signature

« Rond avec du caractère »

Important brasseur japonais, le groupe Kirin a ouvert la distillerie de Gotemba en 1972, au pied du mont Fuji, en s’associant avec Seagram et Chivas, puis en devient l’unique propriétaire par la suite. Tout est fait sur le même site, du brassage à l’embouteillage, les alambics produisant single malts et eaux-de-vie de grain. L’élevage est réalisé dans des fûts de 180 litres, plus petits que ceux de bourbon.

Doré soutenu. Nez fruité sur l’orange et la poire. Moelleux voire gourmand en bouche, mais relevé par quelques notes épicées, avec aussi du caramel au beurre et du biscuit tendre. Un blend rond, voire charnu, mais avec du caractère et une vraie personnalité. A découvrir…

Takinoka black

Une puissance rare …

La distillerie japonaise White Oak est historiquement la plus ancienne de l’archipel, ayant obtenu sa licence dès 1919. Mais elle a mis plusieurs décennies avant de commercialiser ses whiskies (notamment le single malt Akashi). Les installations actuelles remontent à 1984, et la production n’atteint pas les 50 000 litres par an. Tokinoka (le parfum du temps en japonais) est sa marque de blend, assemblage à l’écossaise d’eaux-de-vie de grain et de single malt.

Jaune doré. Nez puissant, un peu animal, caramélisé, fruits cuits. Bouche chaleureuse voire explosive, bien épicée et soyeuse. Dominante vanillée, avec de la prune rouge et de la pomme cuite. Un blend d’une puissance rare, et en même temps très fondu, avec une longue persistance sur le fruité et le caramel. Une belle découverte à ne pas manquer.

Yamazaki

Doux avec beaucoup de force

Fondée en 1924 par le groupe Suntory, c’est la plus ancienne distillerie de whisky du Japon, ayant bénéficié de l’expérience acquise en Ecosse par Matasaka Taketsuru. Située entre Kyoto et Osa-ka, elle se trouve dans une région montagneuse, avec un climat qui n’est pas sans rappelé les Hi-ghlands, et bénéficie d’une eau dont la pureté est reconnue depuis le 16èmc’ siècle. Equipée de douze alambics de forme et de contenance variées, la distillerie produit aujourd’hui des malts assez différenciés.

Jaune doré. Nez plutôt chaleureux, miellé, et des notes de fruits jaunes (pêche, coing) et un peu de cire d’abeille. Même chaleur en bouche dès l’attaque, mais sans excès. Bien charpenté sur une base maltée, il est onctueux, avec toujours le miel, les fruits jaunes, et quelques notes épicées plus évidentes en allant sur la finale : poivre gris, gingembre, coriandre et résine de pin. Très harmonieux, il possède aussi une belle force, qui se poursuit sur une longue persistance.

Karuizawa 17 ans

Une harmonieuse douceur

Ambré soutenu, reflets cuivrés. Nez chaleureux, fauve, bois de santal, caramel bien cuit, avec une pointe d’acidité (vinaigre de vin). Attaque moelleuse, enveloppante, puis se développe un caractère plus affirmé, sans perdre de sa douceur. Pommes cuites, pruneau, caramel, cacao amer se fondent dans une belle harmonie qui reste dominée par le malt cristal. Belle finale assez longue, toujours sur la douceur harmonieuse. Une belle version japonaise de la sérénité mais aussi moelleuse et d’une grande richesse aromatique.

Un peu d’eau est souhaitable pour atténuer la puissance de l’alcool. Il devient alors plus accessible, très harmonieux et d’une grande richesse aromatique. On retrouve tous les arômes du nez, avec aussi un peu de cannelle, du cuir neuf et beaucoup d’épices. Un peu de tourbe se fait même sentir sur la fin de bouche. Beaucoup de rondeur, mais aussi un vrai caractère jusqu’à la finale, plutôt tannique et sèche. Un savoir-faire parfaitement maîtrisé à tous les stades de l’élaboration.

Karuizawa

Guère différent d’un Speyside

Située dans une région montagneuse non loin du mont Fuji, Karuizawa est une des distilleries les plus méconnues du Japon, et certainement la plus petite. Dans cette région viticole réputée, ce sont d’ailleurs deux négociants en vin qui sont à l’origine de sa création, vers 1955, et longtemps, les blends puis les malts élaborés à Karuizawa étaient commercialisés sous la marque Sanraku Océan. Ils se caractérisent par l’emploi unique de la variété écossaise d’orge Golden Promise. Mais la distillation est en sommeil depuis bientôt dix ans (malgré quelques productions sporadiques), y compris après le rachat par Kirin en 2007.

Ambré clair. Nez d’abord fermé, puis s’ouvre lentement sur le fruité (pêche jaune), la cire d’abeille, et le caramel au beurre. Attaque vive, presque agressive, puis débouche sur un caractère plutôt moelleux, mais bien relevé par de belles notes épicées (poivre gris, gingembre). Finale avant tout sur le fruité (pomme jaune). Encore trop jeune pour s’épanouir vraiment, il ne se distingue guère d’un honnête Speyside. Un plus long vieillissement lui aurait sans doute davantage profité.