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Port Charlotte

Brut de tourbe

Fermée et démolie en 1929, cette distillerie d’Islay (appelée aussi Lochindaal) connaît la renaissance au 21ème siècle. En effet, Bruichladdich élabore sous ce nom depuis 2001 un single malt assez tourbé, dont une faible partie est commercialisée chaque année depuis 2006. Avec l’arrivée de Rémy-Cointreau comme nouveau propriétaire, la reconstruction de la distillerie ne semble plus à l’ordre du jour.

Jaune pâle. Nez nettement tourbé, assez phénolique. Attaque ample mais sèche. La tourbe et le fumé s’installent en force au palais, avec un accent sec, voire minéral, à peine complété par un peu de prune jaune. Net et sans fioriture, et juste amorti par la réduction, le caractère tourbé se déploie ici en toute simplicité… et en majesté.

Octomore 6.1

Charnellement tourbé

Portant le nom d’une des sources qui alimentent la distillerie de Bruichladdich, sur Islay, le single malt Octomore s’annonce comme le malt le plus tourbé jamais élaboré en Ecosse. La première version est apparue en 2008, et depuis, chaque année, est commercialisée une nouvelle qui, chaque fois, repousse les limites du taux de tourbe. Toutefois, ce numéro 6.1 est à 167 PPM, comme les précédents.

Jaune pâle. Nez fumé, goudron, soute de vieux bateau. Attaque épicée et forte. La dominante tourbée et fumée devient ici moelleuse, voire voluptueuse, mais restant assez sèche sur la finale. Du fruité (fruits jaunes, pomme cuite) aussi, mais moins que dans les versions précédentes. Très charnel, un malt qui ne peut laisser indifférent : on adore ou on déteste (et il y en a !!!). Et l’intensité de sa persistance ne le laisse pas oublier avant longtemps.

Caol Ila

Élégance tourbée

Avec un nom qui signifie en gaélique “le détroit d’Islay”, un emplacement en face de l’île de Jura, et une eau bien tourbée, la distillerie a toujours eu de quoi intéresser les amateurs de malts puissants. Bien que  fondée en 1846, Caol Ila a été complètement remaniée vers 1972 par United Distillers (Diageo aujourd’hui). Compte tenu de la demande, elle a été à nouveau agrandie en 2011, ce qui porte sa capacité à 6,5 millions de litres par an.

Jaune pâle. Nez tourbé, voire phénolique, mais avec de la finesse et sans excès. Beaucoup d’ampleur dès l’attaque, avec toujours cette dominante tourbée caractéristique de la distillerie. Elle s’accompagne d’un fruité soutenu (poire) accompagné de poivre noir. Jamais excessive, la tourbe phénolique s’exprime comme souvent avec une belle élégance, à peine rassérénée par l’âge.

Bunnahabhain

Un concentré de tourbe

Longtemps atypique par rapport aux autres distilleries d’Islay (car n’utilisant pas de malts tourbés), elle est située tout au nord de l’Île. Signifiant « Bouche de la crique », elle se prononce  Bouna’hav’n en gaélique. Fondée en 1881 par William Robertson et les frères Greenless, elle a connu plusieurs longues périodes d’arrêt, y compris après avoir été agrandi en 1963. Après quelques années d’incertitude, elle a été rachetée en 2003 par Burn Stewart, (groupe CL World Brands) qui a relancé la commercialisation et développé de nouvelles expressions, notamment tourbées, pour les malts.
Jaune très pâle. Nez discret, d’abord malté, puis la tourbe plutôt phénolique se laisse deviner progressivement, assez élégante. Très concentré en bouche, il se développe avec une belle puissance tourbée, directe et sans fioritures, à part un peu de poivre noir vers la finale. Un concentré de tourbe très persistant, mais avec beaucoup de finesse et d’élégance, et qui ne se laisse pas oublier de longtemps.

Single Islay

L’élégance de la tourbe iodée

Nous ne pouvons vous révéler le nom de la distillerie. Sachez simplement que les whiskies qui en sont issus font maintenant référence lorsqu’on évoque l’appellation. Située dans une petite baie, la mer affleure les murs et semble vouloir pénétrer l’esprit du malt. Le malt sélectionné, tout en puissance est associé à de doux arômes marins tourbes. Cet Islay de caractère, long en bouche, est un mélange de bruyère brûlée, de miel et de mystère.

Port Charlotte PC10

Tourbe et bien brûlant

Fermée et démolie il y a près de 80 ans, cette distillerie d’Islay connaît une double renaissance au 21ème siècle. En effet, Bruichladdich élabore sous ce nom depuis 2001 un single malt assez tourbe, dont une faible partie est commercialisée chaque année depuis 2006. Par ailleurs, Bruichladdich a décidé de construire une nouvelle distillerie sur Islay portant ce nom, utilisant notamment du matériel récupéré à Inverleven.
Jaune doré. Nez d’abord peu expressif, puis se développe sur la tourbe, plus végétale que phénolique, avec des notes de champignons de sous-bois. Attaque vigoureuse, et même brûlante, mais il se développe ensuite sur une dominante moelleuse, plutôt miellée, mais avec toujours la tourbe végétale en dominante. Le caractère sec fini par l’emporter, avec une jolie persistance végétale et bien épicée.

Port Charlotte PC9

Chaleureusement tannique

Ce fut une distillerie d’Islay, fermée et démolie au début du 20e siècle, mais c’est aussi un single malt tourbe, élaboré chez Bruichladdich, en attendant qu’une nouvelle distillerie, située à côté, soit construite et opérationnelle. Les quantités disponibles du malt Port Charlotte sont assez limitées, mais toujours très attendues, car elles donnent une version de la tourbe assez différente de celles des autres distilleries d’Islay.

Couleur jaune pissenlit. Au nez, des notes de tourbe, de jus de bœuf, de grains de café et de caramel à la noisette, avec une trace de cacao à 80 %, s’unissent harmonieusement. S’y invitent ensuite le miel, le citron, la bruyère, le myrte, la toile de bateau, les embruns, le chêne doux. Au palais, c’est un véritable festival auquel participent tous les invités et qui ne peut laisser personne indifférent. Chaleureux et d’un puissant caractère, c’est un pur Islay, moelleux et dense, auquel les effluves maritimes du Loch Indaal ont apporté une note salée, alors que les perpétuelles évolutions du climat lui ont permis une longue maturation pleine de douceur. Et sa longue persistance découle de l’union entre les tanins du bois et les huiles du grain.

Port Charlotte PC8

Fruité, tourbé, épicé

C’est la quatrième édition du single malt Port Charlotte élaboré par Bruichladdich, avec huit ans de vieillissement du whisky distillé en 2001. C’est aussi la dernière, les stocks étant épuisés… 30 000 bouteilles sont commercialisées pour le monde entier, au degré naturel.

Jaune clair, tirant sur la pêche jaune. Le nez offre à la fois des notes maritimes iodées, un peu de tourbe végétale, des traces d’agrume et une pointe poivrée ! Le tout bien fondu, avec une vraie puissance. En bouche, c’est d’abord une belle suavité qui s’installe, mais bien vite la dominante tourbée prend le dessus, relevée qui plus est par un caractère bien épicé. Mais s’exhalent aussi des notes de pêche jaune, un peu d’agrumes et même de la mangue. Un vrai festival aromatique sans aucune lourdeur, où la tourbe ne cesse de jouer sa petite musique en arrière-plan. Avec Jim Mac Ewans, Port Charlotte est en train de devenir un des malts les plus étonnants d’Islay.

Octomore 5

La tourbe en majesté

Portant le nom d’une des sources qui alimentent la distillerie de Bruichladdich, sur Islay, le single malt Octomore s’annonce comme le malt le plus tourbé jamais élaboré en Ecosse. La première version est apparue en 2008, et depuis, chaque année, est commercialisée une nouvelle qui, chaque fois, repousse les limites du taux de tourbe. Toutefois, ce numéro 5 est à 167 PPM, comme le précédent.

Jaune pâle. Au nez, la tourbe phénolique s’impose immédiatement, mais avec élégance et sans brutalité. Attaque puissante, voire brûlante, mais une belle rondeur fruitée s’installe ensuite. La tourbe y occupe une place majestueuse, dévoilant d’intéressantes nuances végétales et fruitées, et sans pratiquement de notes fumées. Un concentré d’une rare richesse, avec une finale un peu astringente, et surtout une persistance incroyablement longue…

Octomore 4,2 Comus

Un charme envoûtant

Portant le nom d’une des sources qui alimentent la distillerie de Bruichladdich, sur Islay, le single malt Octomore s’annonce comme le malt le plus tourbé jamais élaboré en Ecosse. La première version est apparue en 2008, et depuis, chaque année, est commercialisée une nouvelle qui, chaque fois, repousse les limites du taux de tourbe. La sixième, baptisée 4.2, possède un taux similaire de phénol que la précédente, soit 167 ppm, avec un degré d’alcool légèrement inférieur. Comus est le nom d’un fils de Bacchus et de la magicienne Circé, qui a tenté de séduire une jeune fille grâce à de redoutables potions…

Jaune clair. Au nez, la tourbe se développe rapidement, plus végétal que phénolique, accompagnée d’élégantes notes de fruits jaunes et de fleurs. Attaque puissante, où la tourbe domine, mais sans écraser d’autres notes aromatiques, à la fois fines et élégantes. Le corps est moelleux, d’une belle rondeur mais aussi avec de fortes notes épicées (poivre noir, gingembre) bien fondues dans l’ensemble. Finale longue et persistante, presque envoûtante…