« Une apparente douceur »
Existant depuis 1860, la distillerie Grallet se trouve à Rozelieures, au sud de la Meurthe-et-Moselle. Il y a quelques années, Hubert Grallet, le distillateur, a eu l’idée de s’associer avec Christophe Dupic, cultivateur de céréales, pour élaborer le premier whisky lorrain, à partir d’une eau de grande qualité provenant des sources vosgiennes. Reprenant les techniques écossaises, Rozelieures élabore différents whiskies, avec un intérêt particulier pour les finitions. La distillerie dispose aussi de sa propre malterie, ce qui lui permet maintenant de proposer des malts provenant de parcelles spécifiques.
Jaune légèrement doré. Nez céréalier, surtout malté, avec des fruits jaunes. Bouche plutôt douce, voire moelleuse, mais réveillée en fond par une pointe poivrée. Corps assez sec, voire légèrement astringent sur la finale, avec une touche de boisé. Beaucoup de caractère derrière une apparente douceur.
« Brut de décoffrage »
Glengyle est la nouvelle distillerie de Campbeltown, installée entre 2000 et 2004 par la société Springbank. Il s’agit de la renaissance d’un site qui a été en activité de 1872 à 1925, appartenant à un membre de la famille Mitchell. Le malt qui est élaboré à Glengyle porte le nom de Kilkerran (pour des raisons de propriété commerciale), qui fait référence au saint évangélisateur de la région. Aux côtés de Springbank, la distillerie est dédiée à des expérimentations, notamment sur des malts très tourbés.
Jaune assez pâle. Nez plutôt discret, sur les fruits jaunes et le malt. Attaque brûlante (un peu d’eau est conseillé). Très sec en bouche, il est marqué par le boisé et un peu de vanillé, avec des notes de poivre. Brut de décoffrage, pourrait-on dire, tant le bois est ici présent, y compris au palais. Finale davantage fruitée, avec le retour du malt.
« Finesse et élégance »
Situé sur le versant nord du mont du même nom, le site est alimenté par des eaux bien filtrées par le granit. Ce qui explique l’implantation ancienne d’une distillerie (avant 1820). Entièrement reconstruite en 1955 et équipée d’alambics supplémentaires 11 ans plus tard, ses malts alimentent les blends J&B, Johnnie Walker et Crawford’s. La distillerie a été entièrement automatisée en 2012. Le single malt est assez rare sur le marché… sauf pour les membres du Clan.
Jaune très pâle. Le nez, assez discret, est plutôt malté avec de fines notes florales. Attaque puissante, avec une dominante fruitée (pomme, poire, prune jaune) soutenue par le poivre noir et le gingembre. Finesse et élégance se développent jusqu’à la finale, sèche sans rien perdre de son fruité. Longue persistance plutôt charmeuse.