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Laphroaig

Fin et élégant ? Et oui…

Créée vers 1815 par la famille Johnston (dont l’un des membres a péri noyé… dans une cuve de fermentation), cette distillerie d’Islay est longtemps restée une propriété familiale, possédant ses propres aires de maltage de l’orge (toujours utilisées) et ses tourbières. Sa puissance et ses arômes originaux ont donné à Laphroaig (qui se prononce “Lafrog”) un rôle de pionnier dans la découverte des malts d’Islay.

Nous n’avons pas pu tester cette version avant la parution de la lettre. Mais nous y retrouverons sans aucun doute certaines caractéristiques de la distillerie, des arômes puissants, la tourbe phénolique omniprésente, goudronnée, sans compromis, mais aussi du moelleux, de l’élégance, des finales chaleureuses et complexes.

Highland Park

Toute la richesse de l’âge

Comptant plus de deux siècles d’existence, la distillerie des îles Orkneys, l’une des plus septentrionales d’Ecosse, a connu le succès très tôt, avec des malts appréciés dès 1833 par le tsar de Russie et le roi du Danemark. Highland Park possède toujours sa propre malterie, assurant jusqu’à 20 % de ses besoins. En 12 ans d’âge, c’est l’un des malts les plus vendus dans le monde, mais les autres versions sont plus rares… sauf au Clan.

Ambré fauve. Nez de cuir vieilli, de cire jaune d’abeille, avec du havane et du bois de santal, puis une tourbe végétale se développe à l’aération, avec des notes de xérès. Attaque moelleuse, puis se développe une forte puissance épicée, remarquable pour un malt de cet âge. L’ensemble se développe sur une belle rondeur, avec un caractère un peu sec, voire tannique. S’entremêlent harmonieusement, outre les arômes du nez, le caramel au beurre, la bruyère, le poivre noir, la tarte tatin… Une véritable auberge espagnole des saveurs, dont chacun peut faire son miel…