Tourbé, mais aussi épicé et tannique …
Avec un nom qui signifie en gaélique “le détroit d’Islay”, un emplacement en face de l’île de Jura, et une eau bien tourbée, la distillerie a toujours eu de quoi intéresser les amateurs de malts puissants. Bien que fondée en 1846, Caol Ila a été complètement remaniée vers 1972 par United Distillers (Diageo aujourd’hui). Compte tenu de la demande, elle a été à nouveau agrandie en 2011, ce qui porte sa capacité à 6,5 millions de litres par an. Elégants et bien tourbés, ses malts sont aujourd’hui disponibles en de multiples versions, mais sont lancés aussi des malts non tourbés.
Au nez, de la tourbe végétale, présente mais encore discrète avant aération. Attaque chaleureuse, avec un caractère sec où la tourbe est prépondérante. Elle s’accompagne de notes poivrées et épicées, ne laissant guère de place à un léger fruité sous-jacent. Le vieillissement a accru le caractère tannique, voire un peu astringent de la fin de bouche.
Entre fruité et boisé …
Glengyle est la nouvelle distillerie de Campbeltown, installée entre 2000 et 2004 par la société Springbank. Il s’agit de la renaissance d’un site qui a été en activité de 1872 à 1925, appartenant à un membre de la famille Mitchell. Le malt qui est élaboré à Glengyle porte le nom de Kilkerran (pour des raisons de propriété commerciale), qui fait référence au saint évangélisateur de la région.
Jaune clair. Nez un peu fermé, puis chaleureux sur les fruits secs et un peu de tourbe. Un peu brûlant malgré la réduction, le corps est d’abord sec, puis se développe sur une belle onctuosité marquée par la pêche, le coing et un peu de miel. Il évolue sur des notes davantage boisées, avec de la réglisse, tout en conservant la tourbe en arrièreplan et quelques notes salées. Longue persistance, surtout pour un malt réduit de cet âge. C’est la première version officielle commercialisée par Springbank.
Un beau charmeur tourbé ….
Portant le nom d’une ancienne distillerie de Campbeltown fondée en 1896, et dont le dernier bâtiment existant abrite un des chais de Springbank, Longrow est aujourd’hui un single malt distillé dans les mêmes alambics que ceux servant à élaborer le Springbank. Mais est utilisé un malt entièrement tourbé (et non partiellement), avec une double distillation classique, et un vieillissement uniquement en fût de réemploi. Ce malt, peu produit, a servi d’abord à donner des notes tourbées aux blends de Springbank, avant d’être commercialisé en single depuis les années 90.
Jaune doré. Le nez, d’abord fermé, se développe sur la tourbe, plutôt végétale et humide. L’attaque est ronde et moelleuse, la tourbe prenant rapidement la dominante en tapissant le palais. De la fraîcheur végétale, accompagnée d’un léger boisé, qui devient plus épicée et poivrée vers la finale, marquée par un caractère plus sec et légèrement tannique. Avec une belle puissance malgré la réduction, c’est au final un beau charmeur tourbé.
Tourbé tout en finesse …
Avec un nom qui signifie en gaélique “le détroit d’Islay”, un emplacement en face de l’île de Jura, et une eau bien tourbée, la distillerie a toujours eu de quoi intéresser les amateurs de malts Puissants. Bien que fondée en 1846, Caol Ila a été complètement remaniée vers 1972 par United Distillers (Diageo aujourd’hui). Compte tenu de la demande, elle a été à nouveau agrandie en 2011, ce qui porte sa capacité à 6,5 millions de litres par an. Elégants et bien tourbés, ses malts sont aujourd’hui disponibles en de multiples versions, mais sont lancés aussi des malts non tourbés.
Jaune très pâle. Nez un peu fermé, fleurant une tourbe iodée et un peu végétale qui prend de l’importance à l’aération. On retrouve cette tourbe en bouche, puissante malgré la réduction, mais aussi avec une belle finesse caractéristique de la distillerie. Malgré sa jeunesse, un malt bien épanoui où on décèle aussi quelques jolies notes florales. La réduction a parfois du bon…
Agréable apéritif …
Cette distillerie des Highlands remonte à la fin du 18ème siècle, appelée alors Aldour, mais elle a été ensuite déplacée puis plusieurs fois agrandie, notamment en 1973 avec le doublement du nombre d’alambics. A noter que le village dont elle porte le nom s’écrit lui avec deux “l”. Ses malts servent essentiellement aux blends de Bell’s (Diageo), et ne sont que rarement disponibles, sauf pour des éditions commémoratives limitées.
Jaune pâle. Nez fermé, à part un peu de fruits jaunes à l’aération. Plutôt doux à l’attaque, puis sa puissance se développe progressivement, surtout sur le fruité (prune jaune). Apéritif agréable, un peu astringent. On comprend que l’essentiel de la production sert à alimenter les blends, et qu’il ne fait pas l’objet d’embouteillages officiels.
Sec puis onctueux, mais bien apéritif …
Fondée en 1871 à Buckie dans le Speyside, cette distillerie a eu une existence relativement discrète, si on excepte le fait qu’elle fut propriété de la municipalité pendant quelques temps dans les années 30, ce qui est assez rare en Ecosse. Modernisée en 1966 avec ajout de deux nouveaux alambics, puis à nouveau en 2011, elle produit des malts surtout utilisés pour les blends, et rarement embouteillés.
Jaune bouton d’or. Nez épicé et fruité (pomme jaune, coing), avec de belles notes maltées. Bien sec à l’attaque, il se développe d’abord sur le floral, rejoint ensuite par des fruits jaunes. caractère brioché plus onctueux ensuite, et un peu de miel. On retrouve le poivre noir et le
gingembre du nez sur la finale, elle-même sèche et apéritive. Persistance fruitée assez longue.
Céréalier avant tout ….
Fondée en 1896 par les Frères Dewar dans un village de la région de Perth (Eastern Highlands), la distillerie a été conçue dès ses origines pour alimenter en single malt le blend Dewar’s, aujourd’hui leader sur le marché nord-américain. Avec sa reprise par Bacardi en 1998, le single malt est aujourd’hui plus largement commercialisé, notamment à des âges différents.
Jaune d’or, un peu pâle. Nez de céréales maltées, assez chaleureux, avec un léger caractère miellé. L’attaque est franche, puissante et épicée. Le corps est plus souple, assez charpenté. Dominante aromatique sur les céréales (corn flakes), mais avec une nette présence de poivre noir et des traces de gingembre. Belle longueur en bouche, et assez longue persistante. Un malt avant tout céréalier, voire campagnard…
Bien caramélisé …
Après un démarrage en 1878, la faillite d’une banque a d’abord retardé son ouverture jusqu’en 1887. Située à Rothes (qui en compte quatre autres), dans le Speyside, cette distillerie a été par la suite agrandie deux fois, et compte aujourd’hui dix alambics. Mais ses malts sont rares en embouteillage en single, car l’essentiel est utilisé par les blenders. Elle appartient depuis 1999 à Edrington Group, mais ses malts sont distribués par Berry Brothers, ce qui est très rare en Ecosse.
Ambré profond, presque brun. Nez discret, sur le sucre brun et un peu de noisette. Attaque onctueuse, sur le caramel cuit, mais devient sec et presque virulent lorsqu’il gagne tout le palais. Sur la finale, il devient acidulé et plutôt astringent, avec des notes tanniques. Chaleureux, avec une persistance sur le caramel cuit.
Pour un soir d’automne …
La grande île de Mull n’abrite qu’une distillerie, au nord, dans le petit port qui porte le même nom. Ses premières traces remontent à 1795, lors de sa création par un négociant, John Sinclair. Son existence fut ensuite assez spora-dique, avec notamment près de 40 ans de fermeture à partir des années 30. En outre, elle porta un temps le nom de Ledaig dans les années 70. Depuis sa reprise par Burn Stewart, la production est redevenue régulière, avec deux déclinaisons : Tobermory et Ledaig, ce dernier étant tourbé.
Jaune doré. Nez fauve, animal, un peu musqué, avec du caramel au beurre. Attaque moelleuse sur les fruits cuits et la tarte Tatin. De l’ampleur en bouche, avec aussi des fruits secs (amande, noisette, raisin de Corinthe) et des arômes de sous-bois. Belle persistance sur ce fruité un peu caramélisé, aux senteurs automnales.
Arran est l’unique distillerie de whisky située elle a été fondée en 1995. Arran a une longue histoire dans le monde du whisky. Au milieu du xviiie siècle il existait près de cinquante distilleries sur l’île (la plupart clandestines), mais elles ont toutes fermé depuis. La création de la nouvelle distillerie en 1995 renouvelle donc la tradition sur Arran. L’eau-de-vie qui y est produite a reçu l’appellation « whisky » en 1998.