Fruité, mais surtout poivré …
Créée en 1962 (ou en 1960 selon d’autres sources), cette distillerie des Highlands constitue un cas rare en Ecosse, car ses malts officiels portent le nom Glen Deveron, puis The Deveron, du nom de la petite rivière proche. Et l’appellation Macduff n’est utilisée que par les embouteilleurs indépendants. Les malts de la distillerie sont avant tout un constituant fondamental du blend William Lawson’s.
Jaune pâle. Nez sec, un peu léger, restant fermé à l’aération. Attaque puissante et bien épicée. Il se développe ensuite sur les fruits jaunes (prune, poire), avec un caractère moelleux qui ne fait pas oublier ses notes poivrées. Puissant jusqu’à la finale, il persiste assez longtemps en bouche grâce à sa petite astringence et ses notes fruitées.
Bien sec, donc apéritif …
Situé à plus de 200 mètres d’altitude sur le versant nord du mont du même nom, le site est alimenté par des eaux abondantes et bien filtrées par le granit. Ce qui explique l’implantation ancienne d’une distillerie (avant 1820). Entièrement reconstruite en 1955 et équipée d’alambics supplémentaires 11 ans plus tard, ses malts alimentent les blends J&B, Johnnie Walker et Crawford’s, avec une distillation en deux étapes et demi, aujourd’hui abandonnée. Le single malt est rare sur le marché… sauf pour les membres du Clan.
Jaune clair. Nez à dominante maltée, avec fruits jaunes. Attaque plutôt moelleuse, mais bien relevée par le poivre noir. Il devient plus sec par la suite, conservant son fruité, mais allant jusqu’à à une légère astringence en fond de bouche. A conseiller plutôt à l’apéritif, en raison de sa finale sèche.
Sec et bien apéritif …
Cette distillerie des Highlands remonte à la fin du 18ème siècle, appelée alors Aldour, mais elle a été ensuite déplacée puis plusieurs fois agrandie, notamment en 1973 avec le doublement du nombre d’alambics. A noter que le village dont elle porte le nom s’écrit lui avec deux « l ». Ses malts servent essentiellement aux blends de Bell’s (Diageo), et ne sont que rarement disponibles, sauf pour des éditions commémoratives limitées.
Jaune doré. Assez fermé, le nez s’ouvre un peu sur la prune jaune et le coing, avec quelques notes poivrées. Plutôt onctueux à l’attaque, avec des notes de miel, il devient plus sec et poivré ensuite, avec une belle puissance. Le fruité domine, avec un caractère bien sec et très apéritif, à la limite de l’astringence. Petite persistance sur le fruité, mais surtout sur le poivre noir.
Fruité et épicé à la fois …
Elaboré à Campbeltown par la famille Mitchell dans les mêmes alambics que Springbank, Hazelburn est un malt distillé trois fois, mais non tourbé, reprenant d’anciennes traditions de la région comme de celle des Lowlands qui ne sont d’ailleurs pas si loin… à ailes de mouette s’entend. Titrant 46 % d’alc. vol., l’Hazelburn CV résulte de l’assemblage de malts distillés en 2003, qui ont vieilli à 75 % dans des fûts de bourbon (de premier ou de second remplissage) et à 25 % dans des fûts de xérès de premier remplissage.
Jaune doré clair. Nez élégant marqué par les agrumes, puis, à l’aération, développant plus nettement une dominante de céréales, accompagnée de quelques notes de vanille. En bouche, l’attaque est franche, vive, un peu sèche. Puis il devient plus moelleux, tout en affichant une belle vigueur épicée. On découvre ensuite un caractère plus fruité (fruit de la passion) accompagné d’un peu de vanille sur la finale. Douce et harmonieuse, légèrement épicée, celle-ci se termine sur d’inattendues notes marines, un peu salées.
De bonne compagnie …
Située près de Brechin, tout à l’est des Highlands, cette petite distillerie, équipée de deux alambics, remonte à 1825, et a été modernisée en 1959. Ses nombreux propriétaires successifs l’ont toujours utilisé pour l’élaboration de blends, comme le « Cream of the Barley » (« crème d’orge ») d’Alexander Stewart, sans jamais le commercialiser en single malt. Il est donc très rare sur le marché, même si ses propriétaires actuels souhaitent mieux le faire connaître.
Jaune clair. Nez discret, légèrement malté et végétal. Attaque moelleuse, puis développant une belle vivacité. Dominante fruitée (pomme, poire, coing) avec aussi un caractère céréalier assez net. Le corps est ample, assez puissant, avec de petites notes poivrées qui le rehaussent au palais. Agréable, très classique, mais de bonne compagnie en apéritif ou en cours de journée.
Puissance épicée …
Bien que fondée en 1880, et modernisée un peu moins d’un siècle plus tard, cette distillerie du Speyside, dans la ville de Rothes, n’a jamais vraiment fait beaucoup parler d’elle. Il est vrai que ses malts sont depuis longtemps essentiellement utilisés pour élaborer le blend J&B, qui se réserve la quasi-totalité de la production, avec une capacité de 1,4 million de litres par an. Une rareté…
Jaune d’or. Nez céréalier, gras et lourd. Assez sec en bouche, voire un peu brûlant, il se développe sur les céréales bien mûres, le biscuit sec au beurre, avec épices et poivre noir pour relever le tout. Puissant jusqu’à la finale, malgré la réduction. Bonne persistance sur le malt et les épices.
Miellé et fruité …
Installée au coeur du Speyside, cette distillerie moderne (fondée en 1967) à proximité d’Edradour est utilisée essentiellement par les blenders, Mackinlay-Mc Pherson d’abord, puis Campbell (Pernod-Ricard) depuis 1989, après une période de sommeil, suivi d’une augmentation des capacités de production. Il n’existe qu’un seul malt officiel, les autres venant des embouteilleurs indépendants.
Jaune doré. Nez puissant, d’abord animal, puis surtout malté et à dominante végétale. Attaque pleine de vivacité, voire un peu brûlante pour son degré, puis il se révèle bien moelleux,
avec des notes de miel, de cire d’abeille, et du fruit jaune (prune surtout). Finale un peu plus sèche, avec de l’ampleur sur le fruité et le miel.
Apéritif, bien-sûr …
Fondée en 1821, cette distillerie d’Elgin, dans la partie nord du Speyside, a connu de nombreux remaniements depuis. Toutefois, l’un de ses dirigeants, entre les deux guerres, était renommé pour ne remplacer qu’à l’identique les alambics trop âgés, en y martelant les mêmes bosses. Les deux importants alambics d’origine (maintenant non utilisés) ont été remplacés par quatre autres lors d’un agrandissement en 1973, puis par une nouvelle paire en 2013. Les malts ne sont guère embouteillés, sauf par les indépendants.
Jaune clair. Nez floral, un peu miellé mais assez sec. Attaque sèche, mais bien aromatique, avec de la puissance poivrée. Notes florales surtout, mais avec aussi du fruité (prune jaune, poire williams). Très équilibré et harmonieux jusqu’à la finale et au-delà, voilà un bon apéritif, à conseiller aux néophytes en single malts : ils seront sûrement charmés.
La fougue de la jeunesse …
Fondée en 1821, cette distillerie d’Elgin, dans la partie nord du Speyside, a connu de nombreux remaniements depuis. Toutefois, l’un de ses dirigeants, entre les deux guerres, était renommé pour ne remplacer qu’à l’identique les alambics trop âgés, en y martelant les mêmes bosses. Les deux importants alambics d’origine (maintenant non utilisés) ont été remplacés par quatre autres lors d’un agrandissement en 1973, puis par une nouvelle paire en 2013. Les malts ne sont guère embouteillés, sauf par les indépendants.
Jaune pâle. Nez floral, feuillage, avec une pointe épicée, puis davantage fruité à l’aération. Plutôt sec à l’attaque, il se développe avec des accents miellés assez onctueux, accompagnés de prune jaune et de coing. Son jeune âge lui donne une belle puissance et beaucoup de fougue bien relevée par des notes épicées. Jolie persistance sur le fruité.
Speyside, what else ?
Comme l’indique son nom gaëlique (“vallon verdoyant”), la distillerie est située dans un creux au bord de la rivière Spey. Créée en 1852 par William Mackenzie, elle a été peu de temps après reliée au réseau de chemins de fer, ce qui a beaucoup influé sur son développement. Ce fut la première distillerie du Speyside à être munie de la cheminée se terminant par une pagode, conçue par Charles Doig en 1889. Equipée de six alambics, et plusieurs fois modernisée, son malt est réservé aux blends (Johnnie Walker), et il est très peu embouteillé en single.
Jaune d’or. Nez moelleux, bien malté, avec une petite pointe miellée. Attaque ronde, puis se développe une belle puissance céréalière relevée par de fortes notes poivrées, à croire qu’il ne s’agit pas d’un réduit. Structure hyper classique d’un Speyside, avec le malté moelleux et les notes épicées. Déjà bien persistant pour son âge, ce qui fait presque regretter un embouteillage aussi juvénile.