Tourbe marine …
Longtemps atypique par rapport aux autres distilleries d’Islay (car n’utilisant pas de malts tourbés), elle est située tout au nord de l’Île. Signifiant “Bouche de la crique”, elle se prononce Bouna’hav’n en gaélique. Fondée en 1881 par William Robertson et les frères Greenless, elle a connu plusieurs longues périodes d’arrêt, y compris après avoir été agrandie en 1963. Après quelques années d’incertitude, elle a été rachetée en 2003 par Burn Stewart qui a relancé la commercialisation et développé de nouvelles expressions, notamment tourbées.
Jaune très pâle. La tourbe se développe immédiatement au nez, puissante et huilleuse mais sans lourdeur. En bouche, forte attaque sur la tourbe phénolique, avec le même caractère gras qu’au nez. Elle s’accompagne de notes poivrées, voire pimentées, mais aussi iodées lui donnant une tonalité marine. Longue finale un peu astringente. (Malt distillé à forte chauffe pour accentuer le caractère fumé).
Épicé et salé …
La plus septentrionale des distilleries écossaises (exception faite des Orcades) remonte à 1826, et doit son nom à sir Williams Pulteney, directeur de la Société des Pêches britanniques qui y construisit un port modèle en 1811. Tout en changeant plusieurs fois de propriétaires, la distillerie a surtout fourni les blenders, qui apprécient son malt autant pour ses notes salées (la mer n’est qu’à 20 km) que ses caractères fruités dus à l’emploi de fûts de xérès (manzanilla). La gamme Navigator, sans âge indiqué, est déclinée en nombreuses variétés qui portent le nom d’un des phares de la côte.
Jaune légèrement doré. Nez discret, plutôt sec, avec un léger parfum iodé. En bouche, il développe un caractère également sec, avec un fondu aromatique où se distinguent l’amande, le raisin de corinthe blond, le gingembre et quelques notes miellées. La finale, longue, est surtout marquée par les épices (poivre) avec une sécheresse persistante, un peu salée.
Fruité et poivré …
Bien que fondée en 1880, et modernisée un peu moins d’un siècle plus tard, cette distillerie du Speyside, dans la ville de Rothes, n’a jamais vraiment fait beaucoup parler d’elle. Il est vrai que ses malts sont depuis longtemps essentiellement utilisés pour élaborer le blend J&B, qui se réserve la quasi-totalité de la production, avec une capacité de 1,4 million de litres par an. Une rareté…
Jaune d’or. Nez fruité, mais aussi céréalier, avec une petite touche de miel. Plutôt sec à l’attaque, il devient ensuite un peu plus moelleux grâce au développement d’un fruité assez généreux. Avec les fruits jaunes (poire, prune) se détachent quelques notes de poivre noir qui relèvent l’ensemble. Harmonieux et long, un parfait malt d’apéritf.
A la fois sec et moelleux …
Existant depuis 1860, la distillerie Grallet se trouve à Rozelieures, au sud de la Meurthe-et-Moselle. Il y a quelques années, Hubert Grallet, le distillateur, a eu l’idée de s’associer avec Christophe Dupic, cultivateur de céréales, pour élaborer le premier whisky lorrain, à partir d’une eau de grande qualité provenant des sources vosgiennes. Reprenant les techniques écossaises, Rozelieures propose déjà plusieurs whiskies différents, avec un intérêt particulier pour les finitions.
Jaune très pâle. Nez de fruits exotiques (banane, mangue) avec de la menthe et un peu de cire d’abeille. Bouche moelleuse, mais restant sur le sec. Céréalier et fruité comme au nez, le tout étant bien fondu et assez harmonieux. Finale plus sèche, voire un peu âpre (boisé excessif ??) et d’une bonne longueur. Dommage que l’âge ne soit pas précisé, car il semble que ce malt soit encore un peu jeune.
La plus réputée des dernières distilleries de la région du Kyntire, qui en a compté plus d’une trentaine. Springbank, qui appartient à la famille Mitchell depuis sa création en 1828, maintient presque à elle seule l’originalité du style somptueux et complexe des malts de Campbeltown.
Un nez délicat, avec du fruité où dominent les abricots mûrs, les bananes, puis des notes gourmandes de loukoum et de beurre de cacao, avec en arrière plan de belles influences herbacées. En bouche dominent les épices, la vanille, le fruité, les délicates notes de sherry, dans une élégante harmonie.
Un apéritif revigorant …
Cette distillerie des Highlands du Nord ne date que de 1967 et ne doit pas être confondue avec Brora (fermée depuis 1983), beaucoup plus ancienne et située juste à côté, mais dont les malts ont par le passé également porté le nom de Clynelish. Bâtie sur le modèle de Caol Ila, la distillerie élabore des malts essentiellement destinés aux blends (Johnnie Walker surtout). D’importants travaux d’agrandissement ont été annoncés par Diageo, mais sont depuis suspendus.
Jaune doré. De la puissance maltée au nez, avec des notes épicées. La bouche se développe dans le même registre, sur les fruits jaunes (poire Williams, pomme jaune), un peu de miel doré et du poivre gris. Bien sec dans l’ensemble, il constitue surtout un apéritif revigorant, mais avec une belle longueur apportée par sa robuste constitution.
La plus réputée des dernières distilleries de la région du Kyntire, qui en a compté plus d’une trentaine. Springbank, qui appartient à la famille Mitchell depuis sa création en 1828, maintient presque à elle seule l’originalité du style somptueux et complexe des malts de Campbeltown.
Un nez délicat, avec du fruité où dominent les abricots mûrs, les bananes, puis des notes gourmandes de loukoum et de beurre de cacao, avec en arrière plan de belles influences herbacées. En bouche dominent les épices, la vanille, le fruité, les délicates notes de sherry, dans une élégante harmonie.
Miellé et fruité …
Installée au coeur du Speyside, cette distillerie moderne (fondée en 1967) à proximité d’Edradour est utilisée essentiellement par les blenders, Mackinlay-Mc Pherson d’abord, puis Campbell (Pernod-Ricard) depuis 1989, après une période de sommeil, suivi d’une augmentation des capacités de production. Il n’existe qu’un seul malt officiel, les autres venant des embouteilleurs indépendants.
Jaune doré. Nez puissant, d’abord animal, puis surtout malté et à dominante végétale. Attaque pleine de vivacité, voire un peu brûlante pour son degré, puis il se révèle bien moelleux, avec des notes de miel, de cire d’abeille, et du fruit jaune (prune surtout). Finale un peu plus sèche, avec de l’ampleur sur le fruité et le miel.
Fraîcheur verte …
La plus réputée des dernières distilleries de la région du Kyntire, qui en a compté plus d’une trentaine. Springbank, qui appartient à la famille Mitchell depuis sa création en 1828, maintient presque à elle seule l’originalité du style somptueux et complexe des malts de Campbeltown, dont l’aptitude au vieillissement est particulièrement remarquable. Tout est fait ici sur place, du maltage à l’embouteillage, avec une double distillation et demie.
Jaune d’or. Nez d’abord de céréales mûres, puissant et devenant plus végétal et tourbé. Belle ampleur en bouche après une attaque marquée par le malt. Si l’alcool se fait sentir, la fraîcheur herbacée est aussi au rendez-vous, puis le fruité (pomme, poire) en arrière-plan. Séduisant et élégant malgré sa puissance, un malt facile d’accès tout en restant fidèle aux basiques de la distillerie.
Tout en fruits exotiques ,,,
Un single cask tout en fruits exotiques grâce à sa maturation en fût de Madère.
En bouche, des notes d’ananas confit aux épices douces, avec une pointe de gousse de vanille, et une finale où s’harmonisent les épices et la gourmandise du bois. Commentaire de Donald MacKenzie, Brand Ambassador Whisky chez Dugas.