« Un tourbé/fumé original »
Marque de l’embouteilleur indépendant Fox Fitzgerald Brands, Rest & Be Thankful est spécialisée dans les rhums jamaïcains et les whiskies écossais. Pour réaliser cette “fusion“ entre ses deux spécialités, il est parti d’un whisky tourbé distillé par InchDairnie, nouvelle distillerie d’Ecosse en activité depuis 2016, et appelé Finglassie (ou bien Kinglassie par la distillerie).
Jaune pâle. Nez légèrement sur la tourbe végétale, avec du fruité. En bouche, la tourbe se développe dès l’attaque, avec un caractère plutôt brûlant. Sec et bien équilibré, c’est un malt très apéritif, avec un tourbé/fumé plutôt original, d’une longue persistance. Mais le fût de rhum ne se fait guère sentir, si ce n’est par une pointe légèrement fruitée.
« Sec et tourbé pour l’apéritif »
Fondée en 1995, cette distillerie a été installée par Harold Currie, ancien responsable chez Chivas et Campbell, sur la magnifique île d’Arran, au large de Glasgow. Un deuxième site, appelé Lochranza, a été ensuite ouvert à proximité. Pour autant, ses malts n’ont rien d’îliens. Ses installations modernes sont accompagnées d’un important centre de visite et d’information sur le whisky. Machrie Moor est le nom d’une tourbière dans la partie ouest de l’île.
Jaune pâle. Nez assez doux, avec quelques notes de tourbe végétale. Bouche d’abord suave, puis davantage puissante avec l’arrivée de la tourbe. Prune jaune et poire dans le fruité, et un caractère bien épicé et poivré qui relève l’ensemble. Bien sec jusqu’à la finale, c’est avant tout un excellent apéritif.
« Puissant et bien équilibré »
Existant depuis 1860, la distillerie Grallet se trouve à Rozelieures, au sud de la Meurthe-et- Moselle. Il y a quelques années, Hubert Grallet, le distillateur, a eu l’idée de s’associer avec Christophe Dupic, cultivateur de céréales, pour élaborer le premier whisky lorrain, à partir d’une eau provenant des sources vosgiennes. Reprenant les techniques écossaises, Rozelieures élabore différents whiskies, avec un intérêt particulier pour les finitions. La distillerie dispose de sa propre malterie, ce qui lui permet de proposer des malts provenant de parcelles spécifiques.
Jaune d’or brillant. Nez surtout sur les céréales, pâtisserie au beurre. De la puissance à l’attaque (malgré la réduction). Fruits jaunes, bien relevés par du poivre noir, avec un peu de tannins en arrière-plan. Très équilibré et savoureux jusqu’à la finale, légèrement miellée.
« Fruité et marin à la fois » …
Après les Flatnöse, blended scotch, et les Barelegs, single malt tourbés, Donald MacKenzie et Mackay Smith, embouteilleurs indépendants surnommés les Islay Boys, lancent une nouvelle gamme de single malts, mais non tourbés cette fois. Leur nom de Picti fait référence à l’ancienne tribu des Picts qui dominaient une grande partie de l’Ecosse au 1er millénaire. L’un, appelé Picti Coast, vient des îles écossaises, avec une forte imprégnation marine. L’autre, le Picti Tribe, développe un côté céréalier et fortement malté.
Nez frais, fumé et herbacé. En bouche, domine le côté fruité (pomme, poire) avec des notes fumées et herbacées. Sur la finale, l’iode marine ressort le plus, avec aussi des notes de pomme acidulée (granny smith). (D’après la description fournie par l’embouteilleur).
ATTENTION CERTAINS PRODUITS PEUVENT ËTRE INDISPONIBLES A LA COMMANDE …
« Chaleureusement malté »
Acquise en 2006 par Neil McGeoch, cette ferme remontant au 18ème siècle et située dans les Lowlands cultive de l’orge pour élever des bovins. Mais, face à la demande des malteurs, Neil McGeoch consacre vers 2015 20 ha à l’orge de brasserie. Rapidement, lui vient l’idée de devenir lui-même distillateur de whisky, installant alambics et fermenteurs dans l’ancienne porcherie et l’étable. Supervisée par John Campbell, ancien directeur de Laphroaig, la gamme décline notamment les périodes de l’activité agricole.
Jaune doré. Nez bien malté, avec de l’ampleur aromatique. Attaque chaleureuse, malgré la réduction. La dominante céréalière, surtout maltée, s’appuie sur une belle puissance avec de la richesse fruitée (fruits jaunes). Net de profil, voilà un malt bien tonique, avec une petite persistance sur les céréales.
ATTENTION CERTAINS PRODUITS PEUVENT ËTRE INDISPONIBLES A LA COMMANDE …
« Tout en douceur… mais pas que… »
Comme l’indique son nom gaëlique (vallon verdoyant), la distillerie est située dans un creux au bord de la rivière Spey. Créée en 1852 par William Mackenzie, elle a été ensuite reliée au réseau de chemins de fer, ce qui a beaucoup infl ué sur son développement. Ce fut la première distillerie du Speyside à être munie de la cheminée se terminant par une pagode, conçue par Charles Doig en 1889. Équipée de six alambics, et plusieurs fois modernisée, son malt est réservé aux blends (Johnnie Walker), et il est très peu embouteillé en single.
Ambré foncé, aux reflets grenat. Nez sur les fruits noirs, presque vineux, aux allures liquoreuses. Attaque puissante, mais avec beaucoup de moelleux. Douceur générale, aux accents fruités (cassis, mûre) avec une petite pointe poivrée qui relève bien la finale. Persistance assez longue, avec plus de caractère et de puissance. De quoi bien accompagner un dessert glacé ?
ATTENTION CERTAINS PRODUITS PEUVENT ËTRE INDISPONIBLES A LA COMMANDE …
« Une belle harmonie » …
Les Irlandais Bernard et Rosemary Walsh ont créé en 1999 leur société afin de commercialiser leur recette… d’Irish Coffee. Sept ans plus tard, ils signent un contrat d’approvisionnement auprès d’Irish Distillers pour élaborer leurs propres assemblages, conçus comme des versions modernes des whiskeys traditionnels, et qu’ils commercialisent sous la marque The Irishman. Ils créent ensuite leur propre distillerie, ainsi que leur marque, Writer’s Tears. Elle rend hommage aux écrivains ayant trouvé leur inspiration dans le “champagne du whiskey irlandais“ assemblage de pot still et de whiskey de malt.
Ambré doré. Nez puissant et délicat à la fois, bien malté. Attaque chaleureuse mais toute en finesse et élégance. Le corps est doux, voire crémeux, sans manquer de puissance aromatique, avec beaucoup de fruité (pomme, poire, coing), des notes de fruits secs et de cacao. L’ensemble est bien équilibré et fondu, dans une belle harmonie générale.
ATTENTION CERTAINS PRODUITS PEUVENT ËTRE INDISPONIBLES A LA COMMANDE …
« Quand la bière et le whiskey se combinent » …
Avec un ancêtre créateur d’une distillerie en 1782 à Dublin, et fi ls de John Teeling, qui a fondé Cooley en 1987, Jack et Stephen Teeling ont de qui tenir. D’abord embouteilleurs indépendants, ils proposent des assemblages (à partir des stocks de Cooley) très différents du style irlandais classique, plutôt doux et moelleux. En mars 2015, ils ont ouvert leur propre distillerie à Dublin, élaborant des whiskies de malt et de grain, ainsi que des pot still whiskeys typiquement irlandais.
Jaune clair. Nez puissant et chaleureux, marqué par le malt et le caramel salé. La bouche est davantage fruitée (poires jaunes), avec aussi le caramel en arrière-plan. Notes de poivre noir avec une très légère pointe d’amertume. L’ensemble est bien malté jusqu’à la finale, ce qui n’a rien d’étonnant quand on combine la bière et le whiskey.
« Tourbé, certes, mais avec discrétion »
Avec un nom qui signifie en gaélique “le détroit d’Islay”, un emplacement en face de l’île de Jura, et une eau bien tourbée, la distillerie a toujours eu de quoi intéresser les amateurs de malts puissants. Bien que fondée en 1846, Caol Ila a été complètement remaniée vers 1972 par United Distillers (Diageo aujourd’hui). Compte tenu de la demande, elle a été à nouveau agrandie en 2011, ce qui porte sa capacité à 6,5 millions de litres par an. Élégants et bien tourbés, ses malts sont disponibles en de multiples versions, mais existent aussi des malts non tourbés.
Ambré. Nez élégamment vineux, discrètement tourbé. En bouche, la tourbe se manifeste davantage, dans un registre plutôt terreux mais accompagné d’une agréable douceur fruitée (fruits jaunes) apportée par le xérès blanc. Il devient plus épicé (poivre noir) sur la finale, avec une belle persistance assez tourbée.
« Onctueux et pâtissier » ….
Situé tout au nord de l’Ecosse, l’archipel des Orkney (Orcades en français) comprend 67 îles, dont 16 seulement sont habitées. Plutôt planes avec de petits vallonnements, elles sont soumises à des vents violents qui courbent en permanence les rares arbres qui y poussent. Trois distilleries de whisky y sont installées : la célèbre Highland Park, la plus discrète Scapa et la toute récente Deerness, qui produit surtout du gin. L’une d’entre elles a élaboré ce fût.
Jaune clair. Nez assez onctueux, sur le miel et la bruyère. Attaque assez puissante, puis la bouche se révèle plutôt crémeuse, avec des notes pâtissières et gourmandes. Même avec la réduction, l’alcool se fait sentir jusqu’à la finale, avec toujours les traces de miel et un fruité de poire mûre. Agréable persistance plutôt gourmande.