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Mortlach

Du malt et du fruit …

Existant dès 1823, année de la légalisation du scotch whisky, cette distillerie de Dufftown, au coeur du Speyside, élabore surtout un malt très apprécié des blenders pour sa richesse et sa puissance… d’où la grande rareté des single malts. Une distillation en deux étapes et demi (mais différente de celle pratiquée à Springbank) expliquerait son caractère original, ainsi que la grande diversité de formes de ses alambics. D’importants travaux commencés en 2013 devraient à terme doubler sa capacité.

Jaune clair. Nez d’abord discret, sur le malté, avec un peu de fruité à l’aération (confiture de prune jaune). Attaque forte, voire brûlante. Rond mais très épicé en bouche, les fruits jaunes (coing, prune) dominent aux côtés du malt. Un Speyside certes, mais un peu austère
et astringent tout de même. Finale moyenne sur le malté et le fruité.

Octomore 6.3

Encore plus fort …
Portant le nom d’une des sources qui alimentent  Bruichladdich, Octomore a été conçu par Jim McEwan pour être le single malt le plus tourbé qui soit. Le premier est apparu en 2002 avec un taux de phénol de 110 ppm, soit le double des malts les plus tourbés de l’époque. Ce 6.3 atteint lui 258 ppm. Son autre caractéristique est d’être élaboré uniquement avec de l’orge d’Islay, récolté dans le champ de Lorgba situé à un mile de la distillerie. Et son prix – pour un jeune malt – atteint lui aussi des sommets !
Jaune doré. Le nez s’ouvre sur des notes maritimes, rappelant le secteur marin où a poussé l’orge. Puis se développent le myrte, la menthe et la fleur de bruyère, accompagnés par le thym sauvage et le trèfle rouge ; le tout en harmonie parfaite avec un tourbé monumental. En bouche, une fois dépassé le feu de la tourbe, éclatent les fruits rouges, le caramel, le cacao amer, le sirop d’érable : un goût qui ne ressemble à rien d’autre. Au final, une parfaite harmonie hypnotisante sur le miel chaud, d’une grande richesse aromatique et au caractère puissant, comme si le voyageur avait réussi à atteindre la base de l’arc-en-ciel. (Traduit d’après les commentaires de dégustation de Jim McEwan).