l’ actualite du whisky

Retour aux origines …

C’est à Lindores Abbey qu’a été enregistrée la première preuve écrite de distillation de whisky en Écosse, le roi James IV demandant à « Friar » John Cor, de produire environ pour « eight bols of malt » d’aquavitae, soit environ 1 500 bouteilles actuelles.

Manquent pour l’instant : l’argent (£ 5 000 000), des professionnels du whisky, entre autres choses. La pose de la première pierre aurait lieu au mieux dans 18 mois.

Jean-Marc DANQUIGNY

Rénovation du mash tun chez Bruichladdich

mask tun

L’arrêt de production de fin d’année va se prolonger jusqu’à fin février, le mash tun supercentenaire* – qui date de la construction de la distillerie

en 1881 – ayant besoin de sérieuses réparations.
Les pièces qui supportent le bras rotatif doivent être remplacées. En les démontant, on s’est aperçu que le mash tun n’était pas vraiment circulaire, l’écart par rapport à l’axe pouvant atteindre 10 cm.
La seule solution – le remplacement par un rutilant mash tun en inox étant exclu – est de prendre un moule des différentes pièces et de les faire reproduire à l’identique. D’où le délai…
* Si si, ça existe, nos académiciens chenus n’ayant pas encore
prévu un mot pour désigner les nobles vieillards âgés de 110, 120

101 whiskies du monde entier à découvrir … Ian Buxton

Un an après la parution de son premier ouvrage, Ian Buxton récidive de la même manière avec une nouvelle sélection de whiskies (des single malts mais aussi des blends), mais cette fois-ci en provenance d’un peu partout dans le monde. L’Ecosse ne représente plus en effet qu’un tiers des whiskies mentionnés, qui sont d’ailleurs au nombre de 102 très exactement.

On retrouve avec grand plaisir le ton bien particulier de Ian Buxton. Avec lui, ni pédantisme, ni formules creuses, ni vocabulaire de dégustation hermétique.

Et il a toujours son franc parler, n’hésitant pas à dénoncer par exemple le coût démesuré de certaines bouteilles en série très limitée, voire la tendance nuisible à faire de certains whiskies rares un investissement à long terme qui interdit d’ouvrir la bouteille. Car cela ne fait pas l’affaire des véritables amateurs, qui ne sont pas tous à ce point fortunés.

De l’Afrique du Sud à la Finlande, de l’Australie à l’Allemagne, de Taiwan à la Suisse, c’est à un grand périple planétaire que nous invite l’auteur, même si ce n’est pas spécialement la rareté qui le guide, mais surtout la qualité que trouvera le lecteur dans la bouteille. Le plus étonnant (et pourtant très agréable selon lui) est Orbis, un assemblage de whiskies écossais, irlandais, américain, canadien et japonais commercialisé par St James Distillery (qui n’est d’ailleurs pas un producteur) dans les duty-free.
Seul regret : la part très congrue concédée à la France, avec le seul Armorik Double Maturation. Vu le nombre croissant de distilleries hexagonales (en Bretagne, certes, mais aussi en Corse, en Bourgogne, en Alsace voire en Normandie), c’est tout de même bien peu représentatif, d’autant que la France est un des grands marchés mondiaux pour le whisky, et où vivent tant d’amateurs… et donc  potentiels acheteurs de l’ouvrage !

101 whiskies du monde entier à découvrir, Ian Buxton – Éditions Dunod – 12,50 €

 

 

 

 

 

Une 9ème distillerie sur Islay ?

Un projet de distillerie — qui serait la plus petite d’Islay — est en cours de finalisation, dans un site situé sur la côte à 2 miles de Bowmore, faisant face à Bruichladdich.
Il n’y a pour l’instant aucune annonce officielle, mais la Gartbreck Distillery Co Ltd a été enregistrée le 23 mai de cette année avec un capital de départ de 2 livres. Le directeur n’est autre que Jean Donnay, producteur des whiskies bretons Karnog et Glann Ar Mor.

Jean-Marc DANQUIGNY

Comment est mort Jack Daniel, ou une bonne excuse pour les retardataires au travail

Arrivé tôt à la distillerie pour travailler, Jack Daniel ne parvint pas – une fois de plus – à se remémorer la combinaison du coffre-fort de son bureau. De rage, il donna un coup de pied dans le dit coffre et se blessa un orteil du pied gauche.
La blessure ne se referma pas et dégénéra en septicémie puis en gangrène et Jack Daniel décéda le 10 octobre 1911 après avoir prononcé ces derniers
mots : « One last drink, please ».
Ce célèbre décès fut utilisé dans une campagne d’affichage dans le métro londonien en janvier 2006 avec ce slogan « Moral: Never go to work early ».

Jean-Marc DANQUIGNY

Ceux qui les aiment devront prendre l’avion

La liste des whiskies réservés aux seuls magasins d’aéroport s’allonge. Tans qu’elle ne concernait que d’inaccessibles flacons de prestige, cela ne posait pas problème, mais la liste s’allonge hélas avec des whiskies produits certes en quantité limitée mais accessibles au commun des mortels. Si l’on prend le cas d’Islay, la moitié des distilleries a franchi le pas, et les futurs PC 11 et Octomore 6.2 feront partie de cette catégorie.

Jean-Marc DANQUIGNY

La mention d’âge en voie de raréfaction ?

Très appréciée des amateurs de single malt, voire de blends, la mention de l’âge d’un scotch whisky (qui indique donc la durée de son vieillissement en fût) va probablement se raréfier dans les années à venir, comme l’indiquent la tendance observée chez certains fournisseurs, et
pas des plus petits.

C’est ce qu’indique le magazine professionnel Rayon Boissons dans son dernier numéro. Ainsi, le numéro 1 mondial Glenfiddich a retiré du marché français son 18 ans, et lance même dans certains réseaux des gammes sans mention d’âge. Récemment, The Macallan a remplacé ses 12, 15 et 18 ans par des cuvées non datées baptisés Amber, Sienna et Ruby. Et, chez Diageo, on est obligé au moins d’arrêter la promotion de certaines qualités de Lagavulin et Caol Ila, tout en introduisant en grande distribution des cuvées sans mention d’âge de Cardhu et Talisker.

C’est la tension sur les approvisionnements qui, comme en 2008, explique de tels comportements de la part des fournisseurs. Le boom des exportations (+ 87 % en dix ans) en direction des pays émergents a eu de lourdes conséquences sur les stocks, ne permettant plus aux producteurs de garantir l’âge d’un single malt à l’année près… surtout s’il se vend bien. Le choix d’une appellation plus générale permet d’utiliser des malts similaires… à quelques années près !

Gilbert DELOS

Glen Keith redémarre

Ça y est, les redémarrages annoncés deviennent réalité. Après un investissement de 7 millions de
livres qui a permis d’augmenter de moitié la capacité de production, la portant à 6 millions de litres
par an. La distillerie a redémarré le 14 juin.
En l’absence de stocks suffisants, la production sera dans un premier temps destinée aux blends
du groupe, Chivas et Royal Salute, aucun single malt officiel n’étant annoncé.

glen-keith

 

Menace sur l’utilisation de la tourbe ?

L’extraction intensive de la tourbe, principalement pour l’horticulture et le chauffage domestique,
pose des problèmes de réchauffement climatique – par libération du CO2 contenu – et de destruction d’habitat de nombreuses espèces, sans compter la capacité de la tourbe à absorber l’eau et prévenir les inondations.
En Suisse, la tourbe n’est plus exploitable depuis le début des années 1990. En Irlande, les 269.000 ha de tourbières représentent 23 % des surfaces originelles, 40 % des surfaces perdues l’ayant été à cause du chauffage domestique et de l’extraction.

 
En Écosse, la principale cause de disparition de tourbières provient de l’horticulture, mais la tourbe
peut aisément être remplacée pour cet usage. L’usage par l’industrie du whisky ne semble pas
menacé, des systèmes de compensation ayant été mis en place.

 
La dernière menace date du début des années 1980, lorsqu’une interdiction du séchage de l’orge à la fumée de tourbe faillit être décidée. D’où les essais de production de whiskies non tourbés « Kildalton style » que seul Ardbeg a embouteillé.