Malt et vin : de quoi surprendre
Fondée en 1832, cette distillerie de Campbeltown a d’abord connu une belle prospérité jusqu’au début du 20ème siècle. Mais la crise qui frappa la région après la seconde guerre mondiale ne l’a pas épargné ; l’un de ses propriétaires fut retrouvé noyé dans le loch en 1928, et on dit localement que son fantôme hante toujours les lieux. A l’inverse de beaucoup d’autres, Glen Scotia ne fut pas démantelée, même si sa production fut souvent sporadique. Sa voisine Springbank l’a fait fonctionner quelques mois par an, mais sa reprise par Loch Lomond Distillers semble annoncer un avenir meilleur. Mais ses malts restent encore assez rares…
Ambré tirant sur le brun-rouge. Nez puissant, voire agressif, avec des notes fauves, voire vineuses. En bouche, attaque sur l’alcool, mais vite complétée par un caractère souple et moelleux, plus acceptable qu’au nez. Croisement étonnant entre les notes céréales et celles tanniques du vin. Sans être désagréable, car les deux se complètent plus qu’elles ne s’opposent, le résultat est tout de même bien surprenant… Qu’en penseront les puristes du malt… ?