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LES NOUVEAUTES DU CLAN – KNOB CREEK Bourbon – 50° – 9 ans

« La richesse d’un long vieillissement »

Située à Clermont dans le Kentucky, la distillerie Jim Beam a été fondée en 1795 et a connu sept générations de distillateurs de la même famille. L’un deux, Booker Noe, a créé une gamme de small batchs, des distillats élaborés et vieillis en petite quantité. Knob Creek se caractérise par l’envie de recréer des bourbons d’avant la prohibition, avec principalement un vieillissement de 9 ans (contre 4 pour la majorité des bourbons). Existe aussi sous cette marque un whiskey de seigle (rye).

Ambré tirant sur le roux. Nez puissant, suave avec une dominante épicée très riche. Attaque bien boisée et vanillée, assez forte en alcool mais aussi accompagnée d’une grande douceur générale. L’ensemble est corpulent, mais sans la rudesse âcre des bourbons plus jeunes. Longue finale bien persistante, qui ne s’oublie pas de sitôt.

SPRINGBANK – 9 ans

« Sec, voire minéral »

La plus réputée des dernières distilleries de la région du Kyntire, qui en a compté plus d’une trentaine. Springbank, qui appartient à la famille Mitchell depuis sa création en 1828, maintient
presque à elle seule l’originalité du style somptueux et complexe des malts de Campbeltown, dont l’aptitude au vieillissement est particulièrement remarquable. Tout est fait ici sur place, du maltage à l’embouteillage, avec une double distillation et demie… et même de l’orge cultivée à proximité dans ce cas précis.

Jaune clair. Nez marqué par la tourbe, qui s’accompagne de notes épicées (gingembre ?) et de fruits jaunes. La bouche est franchement brûlante, avec des notes herbacées (gazon tondu). Le caractère céréalier domine avec une belle rondeur, dominant presque la tourbe végétale, plutôt discrète. Belle vivacité générale, toute empreinte de jeunesse jusqu’à fi nale. Il aurait mérité de vieillir davantage…

SPRINGBANK

« Un peu trop jeune peut-être ? »‘

La plus réputée des dernières distilleries de la région du Kyntire, qui en a compté plus d’une trentaine. Springbank, qui appartient à la famille Mitchell depuis sa création en 1828, maintient presque à elle seule l’originalité du style somptueux et complexe des malts de Campbeltown, dont l’aptitude au vieillissement est particulièrement remarquable. Tout est fait ici sur place, du maltage à l’embouteillage, avec une double distillation et demie… et même de l’orge cultivée à proximité dans ce cas précis.

Jaune clair. Nez marqué par la tourbe, qui s’accompagne de notes épicées (gingembre ?) et de fruits jaunes. La bouche est franchement brûlante, avec des notes herbacées (gazon tondu). Le caractère céréalier domine avec une belle rondeur, dominant presque la tourbe végétale, plutôt discrète. Belle vivacité générale, toute empreinte de jeunesse jusqu’à fi nale. Il aurait mérité de vieillir davantage.

Bunnahabhain – 2008

« Mariage entre la tourbe et le vin »

Longtemps atypique par rapport aux autres distilleries d’Islay (car n’utilisant pas de malts tourbés), elle est située tout au nord de l’Île. Signifiant “Bouche de la crique”, elle se prononce Bouna’hav’n en gaélique. Fondée en 1881 par William Robertson et les frères Greenless, elle a connu plusieurs périodes d’arrêt, y compris après avoir été agrandie en 1963. Après quelques années d’incertitude, elle a été rachetée en 2003 par Burn Stewart qui a relancé la commercialisation et développé de nouvelles expressions, notamment tourbées.

Ambré soutenu à reflets rosés. Nez très vif sur la tourbe. Attaque puissante (un peu d’eau peut être nécessaire) sur le tourbe, le charbon de bois, mais adoucie par un fruité assez doux. Belle longueur sur les fruits compotés, le caramel cuit et le brûlé, avec une remarquable persistance. Belle alliance entre la tourbe et le vineux, ce qui est rare.

Auchroisk

« Quand la valeur n’attend pas le nombre des années »

Ouverte en 1974, cette distillerie moderne du Speyside a remporté plusieurs prix d’architecture.
Se prononçant “Auth-rusk”, ce qui signifie “gué de la rivière rouge”, elle a un temps  commercialisé ses malts sous l’appellation “The Singleton”, plus facile à prononcer. Possédant huit alambics, elle utilise une eau particulièrement douce, et une partie du vieillissement est réalisée en fûts de xérès.

Ambré soutenu. Nez bien malté, puissant et équilibré, sur la pomme cuite et le caramel. Belle ampleur dès l’attaque, puis on retrouve le malt, le caramel et le fruité du nez, avec une pointe de poivre noir. Déjà bien harmonieux pour son âge, ce Speyside d’un grand classicisme offre la richesse de malts plus âgés. A ne pas manquer donc, même si sa persistance assez limitée trahit tout de même un peu sa jeunesse.

Caol Ila

Tourbé tout en finesse …

Avec un nom qui signifie en gaélique “le détroit  d’Islay”, un emplacement en face de l’île de Jura, et une eau bien tourbée, la distillerie a toujours eu de quoi intéresser les amateurs de malts Puissants. Bien que fondée en 1846, Caol Ila a été complètement remaniée vers 1972 par United Distillers (Diageo aujourd’hui). Compte tenu de la demande, elle a été à nouveau agrandie en 2011, ce qui porte sa capacité à 6,5 millions de litres par an. Elégants et bien tourbés, ses malts sont aujourd’hui disponibles en de multiples versions, mais sont lancés aussi des malts non tourbés.

Jaune très pâle. Nez un peu fermé, fleurant une tourbe iodée et un peu végétale qui prend de l’importance à l’aération. On retrouve cette tourbe en bouche, puissante malgré la réduction, mais aussi avec une belle finesse caractéristique de la distillerie. Malgré sa jeunesse, un malt bien épanoui où on décèle aussi quelques jolies notes florales. La réduction a parfois du bon…

Springbank

Une fougue pleine de richesses …

La plus réputée des dernières distilleries de la région du Kyntire, qui en a compté plus d’une trentaine. Springbank, qui appartient à la famille Mitchell depuis sa création en 1828, maintient presque à elle seule l’originalité du style somptueux et complexe des malts de Campbeltown, dont l’aptitude au vieillissement est particulièrement remarquable. Tout est fait ici sur place, du maltage à l’embouteillage, avec une double distillation et demie.

Jaune doré. Belle douceur au nez, entre tourbe végétale et quatre-quarts, puis bien épicé au second nez. Puissant dès l’attaque, il marie avec fougue la pomme cuite, les épices (poivre noir, clou de girofle) et un peu de tourbe surtout végétale. Riche et harmonieux, on aura peine à le croire aussi jeune, si ce n’était l’astringence qui se développe sur la finale, de longue persistance.

Springbank

Épicé et moelleux à la fois

La plus réputée des dernières distilleries de la région du Kyntire, qui en a compté plus d’une trentaine. Springbank, qui appartient à la famille Mitchell depuis sa création en 1828, maintient presqu’à elle seule l’originalité du style somptueux et complexe des malts de Campbeltown, dont l’aptitude au vieillissement est particulièrement remarquable. Tout est fait ici sur place, du maltage à l’embouteillage, avec une double distillation et demie.

Couleur ambré doré. Nez raffiné, où s’exprime bien la tourbe végétale caractéristique de Springbank, accompagnée par une légère douceur fruitée. D’abord moelleuse, l’attaque devient ensuite plus puissante, bien épicée par l’alcool. En bouche, la tourbe cède rapidement la place devant de fortes notes poivrées et fruitées, mais caractérisées aussi par un certain moelleux, sans doute apporté par le marsala (vin muté de Sicile). L’ensemble est toutefois harmonieux, avec une longue finale puissamment poivrée et légèrement astringente. Mais on peut préférer la V.O. …

Port Charlotte PC9

Chaleureusement tannique

Ce fut une distillerie d’Islay, fermée et démolie au début du 20e siècle, mais c’est aussi un single malt tourbe, élaboré chez Bruichladdich, en attendant qu’une nouvelle distillerie, située à côté, soit construite et opérationnelle. Les quantités disponibles du malt Port Charlotte sont assez limitées, mais toujours très attendues, car elles donnent une version de la tourbe assez différente de celles des autres distilleries d’Islay.

Couleur jaune pissenlit. Au nez, des notes de tourbe, de jus de bœuf, de grains de café et de caramel à la noisette, avec une trace de cacao à 80 %, s’unissent harmonieusement. S’y invitent ensuite le miel, le citron, la bruyère, le myrte, la toile de bateau, les embruns, le chêne doux. Au palais, c’est un véritable festival auquel participent tous les invités et qui ne peut laisser personne indifférent. Chaleureux et d’un puissant caractère, c’est un pur Islay, moelleux et dense, auquel les effluves maritimes du Loch Indaal ont apporté une note salée, alors que les perpétuelles évolutions du climat lui ont permis une longue maturation pleine de douceur. Et sa longue persistance découle de l’union entre les tanins du bois et les huiles du grain.