Charnellement tourbé
Portant le nom d’une des sources qui alimentent la distillerie de Bruichladdich, sur Islay, le single malt Octomore s’annonce comme le malt le plus tourbé jamais élaboré en Ecosse. La première version est apparue en 2008, et depuis, chaque année, est commercialisée une nouvelle qui, chaque fois, repousse les limites du taux de tourbe. Toutefois, ce numéro 6.1 est à 167 PPM, comme les précédents.
Jaune pâle. Nez fumé, goudron, soute de vieux bateau. Attaque épicée et forte. La dominante tourbée et fumée devient ici moelleuse, voire voluptueuse, mais restant assez sèche sur la finale. Du fruité (fruits jaunes, pomme cuite) aussi, mais moins que dans les versions précédentes. Très charnel, un malt qui ne peut laisser indifférent : on adore ou on déteste (et il y en a !!!). Et l’intensité de sa persistance ne le laisse pas oublier avant longtemps.
Un charme envoûtant
Portant le nom d’une des sources qui alimentent la distillerie de Bruichladdich, sur Islay, le single malt Octomore s’annonce comme le malt le plus tourbé jamais élaboré en Ecosse. La première version est apparue en 2008, et depuis, chaque année, est commercialisée une nouvelle qui, chaque fois, repousse les limites du taux de tourbe. La sixième, baptisée 4.2, possède un taux similaire de phénol que la précédente, soit 167 ppm, avec un degré d’alcool légèrement inférieur. Comus est le nom d’un fils de Bacchus et de la magicienne Circé, qui a tenté de séduire une jeune fille grâce à de redoutables potions…
Jaune clair. Au nez, la tourbe se développe rapidement, plus végétal que phénolique, accompagnée d’élégantes notes de fruits jaunes et de fleurs. Attaque puissante, où la tourbe domine, mais sans écraser d’autres notes aromatiques, à la fois fines et élégantes. Le corps est moelleux, d’une belle rondeur mais aussi avec de fortes notes épicées (poivre noir, gingembre) bien fondues dans l’ensemble. Finale longue et persistante, presque envoûtante…
Harmonie entre le fumé et le fruit
Tourbe et élégance, tels sont les deux traits dominants des malts de cette distillerie d’Islay, appréciée de longue date par les amateurs. Sa spécificité provient surtout d’un dispositif de purification en haut du deuxième alambic, qui conserve le meilleur de la tourbe en lui évitant toute âcreté. Chaque nouvel arrivage est attendu avec impatience par les passionnés d’Islay.
Couleur doré profond et soutenu. Nez marqué par le fumé, avec une belle richesse fruitée (dattes, raisins secs). Avec un peu d’eau, le caractère miellé se développe davantage. En bouche, c’est d’abord le moelleux qui s’installe, avec des notes de caramel et de miel onctueux, et aussi de fruits confits, de Christmas pudding. Puis se révèlent les arômes fumés (saumon fumé, voire viande grillée) en second plan, sans jamais masquer les premières notes fruitées. Avec un très bel équilibre, l’échange entre les deux familles d’arômes se déroule en permanence, offrant une étonnante complexité et un plaisir renouvelé pour le dégustateur. La finale, très longue, reste dans la même complexité, dans une grande douceur générale.