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Glen Moray 1992

Bien long, comme son âge …

Cette ancienne brasserie a été transformée en distillerie en 1897, avec l’autorisation d’accompagner son nom de la mention Glenlivet. Elle est située près d’Elgin, disposant de grandes quantités d’eau et d’orges réputées. Depuis son rachat par La Martiniquaise, en 2008, sa production a été fortement accrue pour alimenter les blends Label 5 et Glen Turner, tout en commercialisant des malts maturés en fûts variés.

Jaune doré. Nez assez puissant, crémeux, sur le malté, la noisette et autres fruits secs. Attaque assez moelleuse, puis davantage brûlante. Se développe ensuite un caractère plus suave, tout en restant assez sec. On retrouve le fruité du nez, se terminant sur quelques notes plus astringentes. Bien long (c’est de son âge) et assez persistant sur un ensemble fondu où domine le malt.

Strathmill 1992

Bien vif malgré son bel âge …

Dans cet ancien moulin du Speyside, remontant à 1823, une distillerie a été créée en 1891, pour répondre à la forte demande de malts par les blenders. Ses propriétaires successifs (Gilbey, IDV et maintenant Diageo) n’ont pas cessé depuis de l’utiliser quasi-exclusivement dans ce but. Modernisée et fortement agrandie en 1969, la distillerie ne commercialise pratiquement pas ce malt, disponible uniquement (et en faibles quantités) chez les embouteilleurs indépendants.

Strathmill 1992

Bien vif malgré son bel âge  ….

Dans cet ancien moulin du Speyside, remontant à 1823, une distillerie a été créée en 1891, pour répondre à la forte demande de malts par les blenders. Ses propriétaires successifs (Gilbey, IDV et maintenant Diageo) n’ont pas cessé depuis de l’utiliser quasi-exclusivement dans ce but. Modernisée et fortement agrandie en 1969, la distillerie ne commercialise pratiquement pas ce malt, disponible uniquement (et en faibles quantités) chez les embouteilleurs indépendants.

Nez : Ananas, mangue, papaye et pointe de chocolat.
Bouche : Tomates cerises, noix de coco, chocolat et orange.
Finale : soupçon de fumé (commentaires de la distillerie).

Auchroisk

Bien relevé avant tout

Ouverte en 1974, cette distillerie moderne du Speyside a remporté plusieurs prix d’architecture. Se prononçant “Authrusk”, ce qui signifie “gué de la rivière rouge”, elle commercialise aussi ses malts sous l’appellation “The Singleton”. Possédant huit alambics, elle utilise une eau particulièrement douce, et une partie du vieillissement est réalisée en fûts de xérès. Le nom Auchroisk est par contre plutôt utilisé pour des vieillissements en fûts de bourbon.

Jaune doré. Nez fruité (poire mûre), un peu alcooleux avec du boisé. Assez brûlant à l’attaque, il développe malgré tout un caractère moelleux, biscuit au beurre, avec du fruité : datte, figue bien mûre, pomme cuite. Poivre noir et girofle relèvent le tout, lui apportant une belle richesse aromatique. Finale évoluant sur un caractère plus sec, un peu astringent. Le temps lui a donné une intéressante personnalité…

Strathclyde 24 ans

“Osons le grain ? “

Située dans Glasgow, cette distillerie de grain remonte à 1927, et appartient aujourd’hui au groupe Pernod-Ricard. De 1957 à 1975, le site a également abrité une distillerie de malt, appelée Kinclaith. Mais elle a été démantelée pour laisser plus de place à la production de whisky de grain. Rarement vieillis et embouteillés sous leur nom, les whiskies de grain sont très peu répandus, malgré un début d’intérêt ces dernières années.

Jaune clair. Nez très discret, avec une légère présence de céréales bien mûres et de fruits jaunes. Attaque moelleuse mais aussi puissante. L’alcool domine, mais accompagné de notes de poires et de prunes jaunes. Un peu de miel doux se fait également sentir. Finale sur le poivre noir et le gingembre. Une curiosité, mais qui ne peut lutter avec la plupart des single malts.

Glenrothes

“Epicé mais fruité“

Après un démarrage en 1878, la faillite d’une banque a d’abord retardé son ouverture jusqu’en1887. Située à Rothes (qui compte quatre autres distilleries), dans le Speyside, celle-ci fut  par la suite agrandie deux fois, et compte aujourd’hui dix alambics. Mais ses malts sont rares en embouteillage en single, car l’essentiel est utilisé par les blenders, notamment pour l’élaboration du Cutty Sark.

Jaune clair et brillant. Nez d’abord fermé, puis un peu de miel et de cire d’abeille. Attaque puissante mais supportable malgré le degré, car il est plutôt onctueux au palais. Les fruits jaunes (poire, prune) dominent, bien relevés par le poivre noir qui se développe jusqu’à la finale. Belle persistance sur le fruité.

Bunnahabhain

Plus terrien que marin…

Longtemps atypique par rapport aux autres distilleries d’Islay, elle est située tout au nord de l’île. Signifiant « Bouche de la crique », elle se prononce Bouna’hav’h en gaélique. Fondée en 1881 par William Robertson et les frères Greenless, elle a connu plusieurs longues périodes d’arrêt, y compris après avoir été agrandie en 1963. Après quelques années d’incertitude, elle a été rachetée en 2003 par Burn Steward, (groupe CL World Brands) qui a relancé la commercialisation et développé de nouvelles expressions, notamment tourbées, pour les malts. La distillerie est équipée de deux paires d’alambics et de six fermenteurs en pin d’Oregon. Jaune doré. Nez chaleureux, bien qu’un peu fermé.

Fruits jaunes, miel, sucre de canne se laissent percevoir, mais discrètement. Attaque franche et vive, voire un peu piquante pour un malt de cet âge. Ce sont surtout les épices (poivre noir, un peu de piment) qui relèvent ce malt dont on a du mal à croire qu’il vient d’une île, tant son caractère malté domine son style rural et céréalier. La finale est boisée, tannique, astringente en fin de bouche.

Brora

Le charme du grand âge

Histoire passablement embrouillée que celle des distilleries Brora et Clynelish, car les deux noms ont été donnés à des malts différents selon les époques. La plus ancienne a été fondée en 1819 sous le nom de Clynelish. Bien plus tard, en 1969, les mêmes propriétaires ouvrent à côté une seconde distillerie, appelée également Clynelish. La plus ancienne prend alors le nom de Clynelish n°2, puis, après une mise en sommeil, prend le nom de Brora. Mais elle fermera ses portes en 1983. Le malt Brora concerne l’ancienne distillerie pendant la période 1975-1983. Il est donc particulièrement rare.

Doré soutenu aux reflets bronze. Nez végétal, mais aussi animal (sauvagine). Attaque puissante, qui se poursuit avec une forte ampleur, presque brûlante. Arômes très fondus où l’on peut distinguer les fruits secs (raisin de Corinthe, noisettes), le bois de santal, le vieux cuir, la pomme cuite, la cannelle…Une belle richesse due au grand âge, et qui persiste longtemps avec beaucoup de charme…