Une bouteille de référence …
La plus réputée des dernières distilleries de la région du Kyntire, qui en a compté plus d’une trentaine. Springbank, qui appartient à la famille Mitchell depuis sa création en 1828, maintient presque à elle seule l’originalité du style somptueux et complexe des malts de Campbeltown, dont l’aptitude au vieillissement est particulièrement remarquable. Tout est fait ici sur place, du maltage à l’embouteillage, avec une double distillation et demie.
Jaune doré. Nez un peu fermé au départ, mais exhalant très vite la tourbe caractéristique de la distillerie. Attaque plutôt moeilleuse, mais devenant d’une grande puissance. La tourbe végétale domine le palais, mais bien accompagnée par du fruité (prune jaune, coing), du malté et des épices (poivre noir, gingembre), et quelques notes de vanille et de boisé. Un Springbank vraiment très harmonieux, d’une superbe richesse aromatique, et tel qu’on l’aime. Manquerait peut-être un vieillissement plus long, mais c’est déjà une bouteille de référence.
Inimitable, bien sûr …
Tourbe et élégance, tels sont les deux traits dominants des malts de cette distillerie d’Islay, appréciés de longue date par les amateurs. Sa spécificité provient surtout d’un dispositif de purification en haut du deuxième alambic, qui conserve le meilleur de la tourbe en lui évitant toute âcreté. Chaque nouvel arrivage est attendu avec impatience par les passionnés d’Islay.
Jaune clair. La tourbe est évidemment présente dès le premier nez, et se développe davantage encore à l’aération, accompagnée de notes fruitées et un peu huileuses. Attaque forte, voire brûlante malgré la réduction. Belle souplesse en bouche, avec du moelleux et un peu de gras, mais la tourbe l’emporte toujours, avec l’élégance caractéristique de la distillerie. Grande fraîcheur générale, et une persistance tourbée qui ne faiblit pas…
Céréalier avant tout Fondée en1896 par les frères Dewar dans la région de Perth (Eastern Highland). Conçue dès ses origines pour alimenter en single malt le blend Dewar aujourd’hui leader sur le marché U.S. Avec sa reprise par Baccardi en1998, le single malt est aujourd’hui plus largement commercialisé, notamment à des âges différents.
Jaune d’or, un peu pâle. Nez de céréales maltées, assez chaleureux, avec un léger caractère miellé. L’attaque est franche, puissante et épicée. Le corps est plus souple, assez charpenté. Dominante aromatique sur les céréales (corn flakes) mais avec une nette présence de poivre noir et des traces de gingembre. Même longueur en bouche, longue et persistante. Un malt avant tout céréalier, voir campagnard.
Richement aromatique …
Fondée en 1793 par les frères Stevenson, des hommes d’affaires qui ont aussi créé un chantier
naval et une tannerie, cette distillerie est située aujourd’hui au coeur d’une région devenue très
touristique des Western Highlands. De petite capacité (870 000 litres par an au maximum), elle est bien connue et appréciée depuis que Diageo l’a inscrite dans sa gamme des Classic Malts. Très aromatiques, ses malts sont uniquement destinés à être commercialisé en single, ce qui est exceptionnel en Ecosse.
Ambré doré. Nez floral, avec des notes de miel et une petite pointe de fumé. Attaque chaleureuse, avec une dominante de fruits cuits. Puis il devient plus épicé, offrant un assemblage doux/amer plutôt original. Avec une très grande richesse aromatique, il développe aussi des notes de boisé, de foin coupé, mais aussi de poivre noir et de cuir vieilli. Le corps est constamment puissant, bien charpenté, jusqu’à une belle finale pleine et de longue persistance. Un grand classique, sans aucun doute.
Puissance épicée …
Bien que fondée en 1880, et modernisée un peu moins d’un siècle plus tard, cette distillerie du Speyside, dans la ville de Rothes, n’a jamais vraiment fait beaucoup parler d’elle. Il est vrai que ses malts sont depuis longtemps essentiellement utilisés pour élaborer le blend J&B, qui se réserve la quasi-totalité de la production, avec une capacité de 1,4 million de litres par an. Une rareté…
Jaune d’or. Nez céréalier, gras et lourd. Assez sec en bouche, voire un peu brûlant, il se développe sur les céréales bien mûres, le biscuit sec au beurre, avec épices et poivre noir pour relever le tout. Puissant jusqu’à la finale, malgré la réduction. Bonne persistance sur le malt et les épices.
Sec et fruité …
Ouverte en 1974, cette distillerie moderne du Speyside a remporté plusieurs prix d’architecture.
Se prononçant “Auth-rusk”, ce qui signifie “gué de la rivière rouge”, elle commercialise aussi ses malts sous l’appellation “The Singleton”. Possédant huit alambics, elle utilise une eau particulièrement douce, et une partie du vieillissement est réalisée en fûts de xérès. Le nom « Auchroisk » est par contre plutôt utilisé pour des vieillissements en fûts de bourbon.
Jaune doré, avec reflets rosés. Nez fruité avec notes florales (rose). Sec à l’attaque, son corps est assez puissant, avec des notes surtout florales et fruits secs (amande, noisette), puis une rondeur davantage marquée par les fruits rouges se fait sentir. Surtout apéritif, l’ensemble est avant tout sec jusqu’à la finale, un peu épicée, mais de courte persistance.
Un Speyside technique …
Cette distillerie récente du Speyside (1957-1960), située en face de Strathisla dans un vieux moulin, a été la première à être chauffée au gaz, et a servi à de nombreuses expérimentations : triple distillation, distillation de malts en colonne continue, élaboration de malts très tourbés. Fermée en 1999, elle a été remise en marche en 2013 avec une capacité importante de 6 millions de litres d’alcool par an.
Ambré. Nez assez puissant, animal, avec des notes de toffee et de fruits cuits. Moelleux et chaleureux à l’attaque, il se développe sur un caractère surtout fruité (pomme cuite), avec une pointe d’acidité un peu astringente. Finale sèche (fruits secs), de persistance assez courte. Plus « technique » que franchement original.
Sec et fruité
Ouverte en 1974, cette distillerie moderne du Speyside a remporté plusieurs prix d’architecture. Se prononçant « Auth-rusk », ce qui signifie « gué de la rivière rouge », elle commercialise aussi ses malts sous l’appellation The Singleton”. Possédant huit alambics, elle utilise une eau particulièrement douce, et une partie du vieillissement est réalisée en fûts de xérès. Le nom Auchroisk” est par contre plutôt utilisé pour des vieillissements en fûts de bourbon.
Jaune doré, avec reflets rosés. Nez fruité avec notes florales (rose). Sec à l’attaque, son corps est assez puissant, avec des notes surtout florales et fruits secs (amande, noisette), puis une rondeur davantage marquée par les fruits rouges se fait sentir. Surtout apéritif, l’ensemble est avant tout sec jusqu’à la finale, un peu épicée, mais de courte persistance.
Un Speyside technique
Cette distillerie récente du Speyside (1957-1960), située en face de strathisla dans un vieux moulin, a été la première à être chauffée au gaz, et a servi à de nombreuses expérimentations : triple distillation, distillation de malts en colonne continue, élaboration de malts très tourbés. Fermée en 1999, elle a été remise en marche en 2013 avec une capacité importante de 6 millions de litres d’alcool par an.
Ambré. Nez assez puissant, animal, avec des notes de toffee et de fruits cuits. Moelleux et chaleureux à l’attaque, il se développe sur un caractère surtout fruité (pomme cuite), avec une pointe d’acidité un peu astringente. Finale sèche (fruits secs), de persistance assez courte. Plus technique que franchement original.
Un beau mariage
Avec un nom qui signifie en gaélique “le détroit d’Islay”, un emplacement en face de l’ile de Jura, et une eau bien tourbée en provenance d’un loch “où souffle en permanence une brise aux effluves de bruyère et de myrte”, la distillerie a toujours eu de quoi intéresser les amateurs de malts puissants. Bien que fondée en 1846, Caol Ila a été complètement remaniée vers 1972 par United Distillers (Diageo aujourd’hui). Elégants et bien tourbés, ses malts sont aujourd’hui disponibles en de multiples versions.
Ambré fauve. Nez puissant, vineux voire liquoreux. Attaque vive, avec rapidement une dominante maltée bien accompagnée des notes spécifiques du xérès pedro ximenez. Mais la fusion est ici bien réussie, sans qu’aucun des deux ne tire la couverture à soi. D’autant que la signature tourbée spécifique à Caol Ila reste tout à fait perceptible. Un beau mariage, qui prouve une fois de possible les capacités de Caol Ila a bien s’accommoder des finitions les plus variées…