ATTENTION CERTAINS PRODUITS PEUVENT ËTRE INDISPONIBLES A LA COMMANDE …
« Tout en douceur… mais pas que… »
Comme l’indique son nom gaëlique (vallon verdoyant), la distillerie est située dans un creux au bord de la rivière Spey. Créée en 1852 par William Mackenzie, elle a été ensuite reliée au réseau de chemins de fer, ce qui a beaucoup infl ué sur son développement. Ce fut la première distillerie du Speyside à être munie de la cheminée se terminant par une pagode, conçue par Charles Doig en 1889. Équipée de six alambics, et plusieurs fois modernisée, son malt est réservé aux blends (Johnnie Walker), et il est très peu embouteillé en single.
Ambré foncé, aux reflets grenat. Nez sur les fruits noirs, presque vineux, aux allures liquoreuses. Attaque puissante, mais avec beaucoup de moelleux. Douceur générale, aux accents fruités (cassis, mûre) avec une petite pointe poivrée qui relève bien la finale. Persistance assez longue, avec plus de caractère et de puissance. De quoi bien accompagner un dessert glacé ?
« Finesse et élégance »
Situé sur le versant nord du mont du même nom, le site est alimenté par des eaux bien filtrées par le granit. Ce qui explique l’implantation ancienne d’une distillerie (avant 1820). Entièrement reconstruite en 1955 et équipée d’alambics supplémentaires 11 ans plus tard, ses malts alimentent les blends J&B, Johnnie Walker et Crawford’s. La distillerie a été entièrement automatisée en 2012. Le single malt est assez rare sur le marché… sauf pour les membres du Clan.
Jaune très pâle. Le nez, assez discret, est plutôt malté avec de fines notes florales. Attaque puissante, avec une dominante fruitée (pomme, poire, prune jaune) soutenue par le poivre noir et le gingembre. Finesse et élégance se développent jusqu’à la finale, sèche sans rien perdre de son fruité. Longue persistance plutôt charmeuse.
« Savoureusement tourbée » …
Glengyle est la nouvelle distillerie de Campbeltown, installée entre 2000 et 2004 par la société Springbank. Il s’agit de la renaissance d’un site qui a été en activité de 1872 à 1925, appartenant à un membre de la famille Mitchell. Le malt qui est élaboré à Glengyle porte le nom de Kilkerran
(pour des raisons de propriété commerciale), qui fait référence au saint évangélisateur de la région. Un quart de la petite production est à base de malts très tourbés.
Jaune doré. Nez de céréales et de fruits jaunes (prune, poire) puis une tourbe plutôt phénolique le fait progressivement deviner. A l’attaque, la tourbe se fait rapidement sentir, accompagné d’un beau fruité comme au nez. Le niveau élevé d’alcool, supportable en raison du caractère très fruité, entraîne des notes poivrées et épicées. Finale bien moelleuse avec quelques notes minérales.
« Un grand digestif très chaleureux » …
Une ancienne distillerie de Campbeltown (1836-1925) a donné son nom à ce single malt distillé pour la première fois en 1996 par les Mitchell, toujours dans les mêmes alambics que Springbank et Longrow. L’idée était de refaire un malt comme dans les Lowlands, en utilisant un orge malté non tourbé, et en pratiquant une triple distillation. Ce malt est produit en faible quantité.
Ambré soutenu. Nez chaleureux, bien marqué par le xérès, avec un fruité puissant, sur le havane et le bois de santal. Attaque un peu brûlante, mais aussi une belle rondeur, sur la cire d’abeille. On retrouve le fruité bien mûr du nez (pomme cuite), avec un côté légèrement terreux
en arrière-plan. Long et puissant jusqu’à la finale, et bien au-delà. Un grand digestif …
« Un mariage séduisant »
Portant le nom d’une ancienne distillerie de Campbeltown fondée en 1896, et dont le dernier bâtiment existant abrite un des chais de Springbank, Longrow est aujourd’hui un single malt distillé dans les mêmes alambics que ceux servant à élaborer le Springbank. Mais est utilisé un malt entièrement tourbé (et non partiellement), avec une double distillation classique, et un vieillissement uniquement en fût de réemploi. Ce LONGROW malt, peu produit, a servi d’abord à donner des notes tourbées aux blends de Springbank, avant d’être commercialisé en single depuis les années 90.
Ambré tirant sur le rosé. La tourbe se manifeste dès le premier nez, avec des notes épicées accompagnées d’un léger caractère vineux. Attaque assez brûlante, mais se développant ensuite avec une certaine douceur apportée par le xérès (pedro ximenez ?) qui se marie bien avec la dominante tourbée, plus végétale que phénolique. Un mariage bien séduisant entre tourbe et xerez, les deux se complétant harmonieusement, malgré une petite lourdeur tannique en fi n de bouche. Persistance puissante mais pleine de charme.
« Un charme bien enrobé »
Ce fut la plus grande distillerie d’Ecosse, avec vingt-trois alambics, mais 12 seulement sont aujourd’hui opérationnels et une capacité de production ayant atteint 12 millions de litres par an, pour 5 millions seulement actuellement. Mais elle a connu beaucoup de vicissitudes, au point d’être rachetée en 1985 par ses principaux clients… des négociants japonais, qui depuis l’exploitent sans discontinuer. Elle a produit jusqu’à 30 malts différents…
Ambré léger. Nez sur la levure de panification, puis fruité, voire un peu vineux. Attaque assez vive, puis dominante céréalière, avec du caramel au beurre, et relevés par quelques notes épicées (poivre noir). Une certaine douceur plutôt vineuse enrobe le tout, le rendant un peu charmeur. Finale assez sèche, voire un peu âpre.
« Un arc-en-ciel aromatique »
La plus réputée des dernières distilleries de la région du Kyntire, qui en a compté plus d’une trentaine. Springbank, qui appartient à la famille Mitchell depuis sa création en 1828, maintient presque à elle seule l’originalité du style somptueux et complexe des malts de Campbeltown, dont l’aptitude au vieillissement est particulièrement remarquable. Tout est fait ici sur place, du maltage à l’embouteillage, avec une double distillation et demie.
Jaune doré. Nez moelleux mais puissant, marqué par la tourbe végétale, des notes fl orales, un peu de compote de pomme et de la vanille. Attaque assez ronde, mais très vite il devient brûlant (poivre, épices). Ensuite, le corps est bien fondu et ample, avec la tourbe en toile de fond accompagnée de pomme cuite, d’épices (cannelle, gingembre), de caramel au beurre. Un vrai arc-en-ciel aromatique qui se prolonge jusqu’à la finale, et une longue persistance inimitable.
Suavement tourbé …
La grande île de Mull n’abrite qu’une distillerie, au nord, dans le petit port de Tobermory. Ses premières traces remontent à 1795, lors de sa création par un négociant, John Sinclair. Son existence fut ensuite assez sporadique, avec notamment près de 40 ans de fermeture à partir des années 30. En outre, elle porta un temps le nom de Ledaig dans les années 70. Depuis sa reprise par Burn Stewart, la production est redevenue régulière, avec deux déclinaisons : Tobermory et Ledaig, qui se distingue par son caractère tourbé.
Jaune doré/ambré. Dès le premier nez, la tourbe végétale est bien présente, accompagnée d’une certaine onctuosité fruitée. D’une belle puissance en bouche, et même un peu brûlant, il peut nécessiter un peu d’eau pour détailler sa dominante végétale (foin odorant), avec aussi quelques notes animales (cuir, laine, suint). Le tout est très fondu, tout en finesse, avec une belle persistance sur la tourbe. A ne pas manquer.
Non tourbé, mais éminemment délectable …
Longtemps atypique par rapport aux autres distilleries d’Islay (car n’utilisant pas de malts tourbés), elle est située tout au nord de l’île. Signifiant « Bouche de la crique », elle se prononce Bouna’hav’n en gaélique. Fondée en 1881 par William Robertson et les frères Greenless, elle a connu plusieurs longues périodes d’arrêt, y compris après avoir été agrandie en 1963. Après quelques années d’incertitude, elle a été rachetée en 2003 par Burn Stewart qui a relancé la commercialisation et développé de nouvelles expressions, notamment tourbées.
Ambré. Surtout malté au nez, avec des notes animales et caramel. Puissant, et même un peu brûlant (mais supportable), il développe une grande harmonie sur le boisé, le sous-bois, le caramel au beurre, la vanille et la pommme cuite, dans un ensemble fondu et rehaussé par de fines notes épicées (cannelle, muscade ?). Non tourbé, mais éminemment délectable…
Une bouteille de référence …
La plus réputée des dernières distilleries de la région du Kyntire, qui en a compté plus d’une trentaine. Springbank, qui appartient à la famille Mitchell depuis sa création en 1828, maintient presque à elle seule l’originalité du style somptueux et complexe des malts de Campbeltown, dont l’aptitude au vieillissement est particulièrement remarquable. Tout est fait ici sur place, du maltage à l’embouteillage, avec une double distillation et demie.
Jaune doré. Nez un peu fermé au départ, mais exhalant très vite la tourbe caractéristique de la distillerie. Attaque plutôt moelleuse, mais devenant d’une grande puissance. La tourbe végétale domine le palais, mais bien accompagnée par du fruité (prune jaune, coing), du malté et des épices (poivre noir, gingembre), et quelques notes de vanille et de boisé. Un Springbank vraiment très harmonieux, d’une superbe richesse aromatique, et tel qu’on l’aime. Manquerait peut-être un vieillissement plus long, mais c’est déjà une bouteille de référence.