« Un grand digestif très chaleureux » …
Une ancienne distillerie de Campbeltown (1836-1925) a donné son nom à ce single malt distillé pour la première fois en 1996 par les Mitchell, toujours dans les mêmes alambics que Springbank et Longrow. L’idée était de refaire un malt comme dans les Lowlands, en utilisant un orge malté non tourbé, et en pratiquant une triple distillation. Ce malt est produit en faible quantité.
Ambré soutenu. Nez chaleureux, bien marqué par le xérès, avec un fruité puissant, sur le havane et le bois de santal. Attaque un peu brûlante, mais aussi une belle rondeur, sur la cire d’abeille. On retrouve le fruité bien mûr du nez (pomme cuite), avec un côté légèrement terreux
en arrière-plan. Long et puissant jusqu’à la finale, et bien au-delà. Un grand digestif …
« Un digestif d’une belle ampleur »
Relativement récente, cette distillerie des Highlands ouverte en 1965 doit sa création à la qualité de l’eau de la rivière Teith. et à la présence des grands ateliers d’une ancienne filature de coton. Elle est située à Doune, à peu de distance de la ligne séparant les Highlands des Lowlands. Produisant essentiellement pour les blenders, ses embouteillages officiels sont assez rares.
Jaune doré soutenu. Nez animal, avec du cuir et du tabac brun. Attaque un peu brûlante, il devient ensuite assez sec, sur les raisins de Corinthe et la noisette grillée. Belle ampleur aromatique avec aussi du boisé : le fût de brandy a beaucoup apporté… Finale légèrement liquoreuse, toujours sur les fruits secs et une pointe de vanille. Un excellent digestif.
« Si jeune et déjà… Springbank » ! »
La plus réputée des dernières distilleries de la région du Kyntire, qui en a compté plus d’une trentaine. Springbank, qui appartient à la famille Mitchell depuis sa création en 1828, maintient presque à elle seule l’originalité du style somptueux et complexe des malts de Campbeltown, dont l’aptitude au vieillissement est particulièrement remarquable. Tout est fait ici sur place, du maltage à l’embouteillage, avec une double distillation et demie.
Doré légèrement soutenu. Au nez, la tourbe se développe plus lentement, et demande un peu d’aération pour prendre de l’ampleur, s’accompagnant de notes beurrées et fruitées. En bouche, c’est d’abord la vivacité de l’alcool qui s’impose, et la tourbe se fait plus discrète, davantage fondue dans une douceur aromatique sur la brioche, l’herbacé, la poire et la prune jaune, la vanille avec des épices (gingembre, poivre noir). Malgré sa jeunesse, un Springbank déjà bien complet et harmonieux.
Fruits secs et épices, avant tout …
Installée au coeur du Speyside, cette distillerie moderne (fondée en 1967) à proximité d’Edradour est utilisée essentiellement par les blenders, Mackinlay-Mc Pherson d’abord, puis Campbell depuis 1989, après une période de sommeil, suivi d’une augmentation des capacités de production par Pernod-Ricard… qui l’a ensuite revendu à un groupement indépendant. Il n’existe qu’un seul malt officiel, les autres venant des embouteilleurs indépendants.
Jaune un peu doré. Nez surtout malté, un peu de sous-bois et de caramel. Attaque d’abord moelleuse, puis il devient plus sec et épicé, avec de la puissance. Harmonieux, il est bien fondu sur les fruits compotés, l’abricot sec et les raisins de Corinthe brun. De plus en plus sec jusqu’à la finale, avec toujours une présence bien épicée. Plutôt un apéritif, mais pas seulement…
Du caractère, mais oui ! …
Cette ancienne brasserie a été transformée en distillerie en 1897, avec l’autorisation d’accompagner son nom de la mention Glenlivet. Elle est située près d’Elgin, disposant de grandes quantités d’eau et d’orges réputées. Depuis son rachat par La Martiniquaise, en 2008, sa production a été fortement accrue pour alimenter les blends Label 5 et Glen Turner, tout en commercialisant des malts maturés en fûts variés.
Jaune doré soutenu. Nez puissant, sur la rondeur maltée, avec des notes de fruits secs. Attaque très vive, surtout pour un réduit, laissant place au caractère malté, un peu sur le caramel au beurre, et des fruits jaunes (poire surtout, pomme cuite). L’ensemble est bien relevé par des notes poivrées et un peu de gingembre qui apporte de l’âpreté. Finale bien persistante sur le poivre noir. Sauf finition spéciale, un malt de caractère plutôt inhabituel de la part de cette distillerie.
Non, ce n’est pas du gin !
Ouverte en 1974, cette distillerie moderne du Speyside a remporté plusieurs prix d’architecture. Se prononçant “Auth-rusk”, ce qui signifie “gué de la rivière rouge”, elle a un temps commercialisé ses malts sous l’appellation “The Singleton”, plus facile à prononcer. Possédant quatre paires d’alambics, elle utilise une eau particulièrement douce, et une partie du vieillissement est réalisée en fûts de xérès. Pratiquement incolore (!). Nez léger, un peu discret, se développant à l’aération sur des notes herbacées et minérales.
Attaque un peu ronde, puis plus sèche, avec une dominante poivrée et un peu épicée (genévrier). Corpulence maltée jusqu’à la finale, bien aromatique et d’une bonne persistance. Franchement original, surtout pour un Speyside.
Fruité, mais surtout poivré ..
Créée en 1962 (ou en 1960 selon d’autres sources), cette distillerie des Highlands constitue un cas rare en Ecosse, car ses malts officiels portent le nom Glen Deveron, puis The Deveron, du nom de la petite rivière proche. Et l’appellation Macduff n’est utilisée que par les embouteilleurs indépendants. Les malts de la distillerie sont avant
tout un constituant fondamental du blend William Lawson’s.
Jaune pâle. Nez sec, un peu léger, restant fermé à l’aération. Attaque puissante et bien épicée. Il se développe ensuite sur les fruits jaunes (prune, poire), avec un caractère moelleux qui ne fait pas oublier ses notes poivrées. Puissant jusqu’à la finale, il persiste assez longtemps en bouche grâce à sa petite astringence et ses notes fruitées.
Presque un Speyside… le poivre en plus
Fondée en 1893 par DCL, cette distillerie des Highlands de l’Est a été surtout vouée à alimenter les blenders, tout en connaissant de longues périodes de fermeture. Le premier single malt officiel date de 1989, mais il prit par la suite le nom d’An Cnoc, peut-être par crainte d’une confusion avec la distillerie Knockando voisine. Mais le chassé-croisé entre les deux noms s’est reproduit plusieurs fois depuis, ne facilitant pas la tâche des amateurs. Depuis 2003, An Cnoc semble être devenu définitif… au moins pour les embouteillages officiels. Mais ceux des indépendants sont assez rares.
Jaune clair. Nez plutôt céréalier, devenant épicé et marqué par l’alcool à l’aération. Après une attaque plutôt brûlante, il se développe sur un bon malté, avec des notes de miel et des touches plutôt florales. Il devient ensuite plus épicé et poivré, et offre une finale encore brûlante malgré l’ajout d’un peu d’eau. Sans doute un peu jeune pour être embouteillé, il évoque nettement un Speyside… d’autant que la distillerie n’en est guère éloignée.
Fruité, mais surtout poivré …
Créée en 1962 (ou en 1960 selon d’autres sources), cette distillerie des Highlands constitue un cas rare en Ecosse, car ses malts officiels portent le nom Glen Deveron, puis The Deveron, du nom de la petite rivière proche. Et l’appellation Macduff n’est utilisée que par les embouteilleurs indépendants. Les malts de la distillerie sont avant tout un constituant fondamental du blend William Lawson’s.
Jaune pâle. Nez sec, un peu léger, restant fermé à l’aération. Attaque puissante et bien épicée. Il se développe ensuite sur les fruits jaunes (prune, poire), avec un caractère moelleux qui ne fait pas oublier ses notes poivrées. Puissant jusqu’à la finale, il persiste assez longtemps en bouche grâce à sa petite astringence et ses notes fruitées.
Presque un Speyside … le poivre en plus
Fondée en 1893 par DCL, cette distillerie des Highlands de l’Est a été surtout vouée à alimenter les blenders, tout en connaissant de longues périodes de fermeture. Le premier single malt officiel date de 1989, mais il prit par la suite le nom d’An Cnoc, peut-être par crainte d’une confusion avec la distillerie Knockando voisine. Mais le chassé-croisé entre les deux noms s’est reproduit plusieurs fois depuis, ne facilitant pas la tâche des amateurs. Depuis 2003, An Cnoc semble être devenu définitif… au moins pour les embouteillages officiels. Mais ceux des indépendants sont assez rares.
Jaune clair. Nez plutôt céréalier, devenant épicé et marqué par l’alcool à l’aération. Après une attaque plutôt brûlante, il se développe sur un bon malté, avec des notes de miel et des touches plutôt florales. Il devient ensuite plus épicé et poivré, et offre une finale encore brûlante malgré l’ajout d’un peu d’eau. Sans doute un peu jeune pour être embouteillé, il évoque nettement un Speyside… d’autant que la distillerie n’en est guère éloignée.