LES NORMANDS AU FIL DE L’ EAU …

Les hommes du nord n’eurent pas besoin de Thomas JOLLY pour faire leur entrée en Seine dès le IXéme siècle et se voir arroger non pas une médaille mais un territoire tout entier, de l’Epte à la Dives, quand Charles III dit « le simple » (autrement dit « The Single ») ratifia, en 911 (pour les porschistes !), le don (pas encore Pérignon ) de la Normandie aux « Vikings » conduits par Rollon (Rolf pour les intimes J !)

Le divin élixir ne vint que plus tard, à Noël 2002 pour être précis, chez « NorthMaen » à une dizaine de lieux de Rothomago (Rouen pour les béotiens) avec un nom de baptême bien frappé de « Thor Boyo » qui nous laisse imaginer son action sur les luttes intestines du moment…

Fort heureusement pour les âmes sensibles, d’autres rejetons virent le jour avec des noms évocateurs de « Fafnir » & « Sleipnir » (1), clins d’oeil à la mythologie scandinave bien loin des contemporaines amulettes suédoises à 4 lettres(2) (Patrice Laffont, c’est à toi, pour
la forme…).

Mais la Normandie eu aussi un rôle dans une autre aventure spiritueuse & pittoresque …

Tout commence en Janvier 2014, quelques jours après une boutade lors d’une randonnée dans l’Aubrac, le jour de la St Sylvestre, du style : « et si nous faisions notre propre whisky ? »

Deux amis se retrouvent devant un jeune caviste normand qui donne du concret à un pur fantasme d’a’malteur plus ou moins éclairé… ! (genre « Fiat Lux » l’un des meilleurs oxymores à ce jour J J J !)

Les deux protagonistes regroupent leurs amis proches et bientôt ce sont 12 acolytes associés qui se lancent, en mai 2014, dans la folle aventure du whisky qu’ils appelleront «Twelve » en référence à leur groupe et au département… Une réunion de Malt-faiteurs en somme !

La distillerie verra le jour à Laguiole où, en plus d’être affuté, le distillat sera béni des lieux puisque produit dans un ancien presbytère situé place du couvent… C’est aux dieux !

Une de leur dernière création (photo) que n’aurait pas renié Pierre de Coubertin, normand d’adoption, se pare même des teintes bigarrées, surfant sur la nouvelle vague des sites « Marchand » du bassin, en échos aux couleurs des précédentes éditions de ces whiskies d’Aubrac qui n’ont décidément pas le trac !

Benoît LEFEBVRE
Vice-Président

(1) Un nain transformé en dragon et le cheval d’Odin à 8 pattes…
(2) Les ABBA et IKEA ne vous auront pas échappés !