D I S T I L L E R I E S R É P U T É E S
Faisons connaissance avec les distilleries les plus réputées,
Suivons le Stills Tour avec Gilbert DELOS
Où ?
En Irlande, dans le comté de Carlow, au sud-ouest de Dublin. C’est le nom d’un village, qui fait référence au chêne dans lequel le roi Charles II d’Angleterre se cacha toute une journée, en 1651, pendant la troisième guerre civile anglaise. Installée au sein d’un domaine datant du 18e siècle, la distillerie est ouverte pour les visiteurs.
Quand ?
La distillerie a été mise en service en 2016, avec dès le départ une importante capacité de production, de l’ordre de 2,5 millions de litres d’alcool.
Qui ?
Bernard Walsh et son épouse Rosemary ont commencé en 1999 par élaborer une recette originale d’irish coffee qui a été mise au point… dans un chalet des Alpes ! À partir de là, ils ont développé une crème à base de whiskey irlandais. En 2006, ils lancent une gamme, The Irishman, à partir de stocks existants chez Irish Distillers, le plus important producteur d’Irlande, avec qui ils ont signé un contrat d’approvisionnement. Puis, ils décident de créer leur propre distillerie, Royal Oak, avec l’aide de la société italienne Illva Saronno, qui produit la liqueur Amaretto Disaronno, distribuée dans le monde entier. Par la suite, cette société achètera la totalité de la société Walsh Whiskey Distillery, Bernard Walsh en étant toujours le directeur. Enfin, c’est la société de spiritueux Amber Beverage Group, originaire de Lettonie, qui prend le contrôle de la distillerie Royal Oak, où elle va faire élaborer en 2020 son propre whiskey irlandais, Busker, décliné en quatre qualités.
Comment ?
La distillerie est équipée d’une cuve de brassage de 3 tonnes de capacité et de six fermenteurs.
Elle possède trois alambics différents (15 000,
7 500 et 10 000 litres) ainsi qu’une colonne de distillation en continu. De 2021 à 2023, les équipements ont été complétés par de nouvelles colonnes de distillation et une automatisation plus poussée des systèmes de production.
Ces équipements permettent à Royal Oak d’élaborer les trois types de whiskeys irlandais : whiskey de malt, whiskey de grain et pot still, un style propre à l’Irlande à base d’orge maltée, d’orge non maltée et d’une autre céréale, tout en pratiquant la triple distillation.
Quoi ?
Royal Oak commercialise trois gammes de whiskey irlandais :
– The Irishman, assemblage de whiskeys distillés trois fois, avec plusieurs déclinaisons, notamment en single malt (12 et 17 ans d’âge), en brut de fût et en finition en fûts de rhum.
– Busker, existant en quatre versions principales : single grain, single malt, single pot still et Triple cask, vieilli dans trois types de fûts différents.
– Writers’ Tears, whiskeys distillés trois fois, déclinés en différentes variétés principalement selon le type de fût utilisé pour le vieillissement ou la finition. Le nom rend hommage aux écrivains du 19ème et 20ème siècles qui trouvaient leur inspiration dans “le champagne du whiskey irlandais“, assemblage de pot still et de wiskey de malt, au point de leur faire verser des larmes de whiskey !
Au Clan, nous avons pu déguster un Writers’ Tears à 46°, ayant connu une finition de 12 mois en fûts de vin de glace. En voici mes commentaires de dégustation : “Nez puissant et délicat à la fois, bien malté. Attaque chaleureuse mais toute en finesse et élégance. Le corps est doux, voire crémeux, sans manquer de puissance aromatique, avec beaucoup de fruité (pomme, poire, coing), des notes de fruits secs et de cacao. L’ensemble est bien équilibré et fondu, dans une belle harmonie générale“.
Gilbert DELOS