NINKASI, UNE SUCCESS STORY À LA LYONNAISE

La bouteille du single malt Ninkasi Track Ø1.

 

De retour d’un séjour aux Etats-Unis où il a découvert l’essor des brasseries artisanales à la fin du siècle dernier, le Stéphanois Christophe Fargier s’emploie à créer sa propre brasserie à Lyon, dans le quartier Gerland. Ouverte en 1997 et baptisée Ninkasi, du nom de la déesse sumérienne de la bière, l’établissement innove fortement, car il comprend dès le départ un bar et un restaurant, mais aussi une salle de concerts et de spectacles, bientôt rejointe par une seconde. Les bières sont d’inspiration multiple (belges, britanniques, allemandes et bien sûr nord-américaines) mais offre toute une forte personnalité.

 

L’alambic de la distilllerie Ninkasi à Tarare.

L’autre innovation de Ninkasi consiste dans l’ouverture de bars-restaurants dans différents quartiers de Lyon, puis en Rhône-Alpes, où sont servies les bières Ninkasi à la pression, accompagnées d’une restauration à base de produits régionaux. Il en existe d’ores et déjà dix-sept, et d’autres ouvertures sont prévues dans les années à venir.

Au fil des années, le site de Gerland, qui est devenu par ailleurs un pôle musical incontournable pour les Lyonnais, devient trop exigu, et la fabrique de bières doit déménager. Ce sera pour Tarare, une ville au nord de Lyon réputée pour la douceur de son eau, très appréciée des industries textiles installées depuis des décennies. Ninkasi emménage en 2015 dans une ancienne teinturerie, où sont créés également un restaurant et donc la distillerie. Avec une production qui devrait atteindre rapidement les 20 000 hl de bières, le site de Tarare devrait se révéler à son tour insuffisant, et une seconde brasserie y est déjà programmée dans les 3 à 5 ans.

Alban Perret, le distillateur de Ninkasi à Tarare