Télévision, ordinateur personnel, smartphone, puis le net nous ont fait changer de paradigme au fil des ans. Liberté ou addiction, nous verrons la suite.
Dans le même temps se développait un nouvel avatar, l’Intelligence artificielle qui aimerait bien cloner nos circuits neuronaux. Ces techniques qui développent des programmes informatiques complexes dont l’objet serait de simuler certains traits de l’intelligence humaine, le raisonnement, l’apprentissage… sans pouvoir acquérir, heureusement, une forme de sens commun. L’homme et la machine versus l’homme ou la machine. En cas de problème gardons un doigt sur le bouton d’alimentation.
Arthur Clarke, écrivain, scientifique (of course) futurologue, dans son roman ‘’2001 l’Odyssée de l’Espace’’, génialement mis en scène par Stanley Kubrick quelques années plus tard, a une vision prémonitoire de notre voisinage avec ces systèmes très élaborés. Menacé par Hall la machine qui gère la mission, le cosmonaute supprime quelques circuits imprimés afin que la bête ‘’meure’’, il redevient libre, mais seul, un point dans l’univers.
Echapper quelque temps à nos machines, quel bonheur de retourner dans les salles, bientôt
obscures, après que les lumières se fussent éteintes, s’enfoncer dans son fauteuil et disparaitre dans l’écran ou dans la scène, n’ayant plus que nos sens et notre cerveau pour accéder sans artefact à notre imaginaire, au plaisir que représentent les images et les mots.
Les boissons alcooliques modifient notre perception des choses, notre comportement, une
désinhibition, ce n’est pas nouveau et notre voisin devient parfois notre confident le temps d’une dégustation. Passer du diesel à l’électrique, pour arrêter de polluer c’est louable, passer du whisky à la vodka pour arrêter de boire c’est inutile et condamnable…
Une nouvelle version de whisky, packaging, embouteillages, nombreuses facettes séduisantes, multiples finitions afin de recycler quelques fûts oubliés, c’est une mise en scène qui mérite critiques ou applaudissements, chaque fin d’année est un feu d’artifice pour les amateurs. Au centre de tout cela le master distiller reste, espérons longtemps, avec son nosing et son tasting l’arbitre sans machine, de nos plaisirs à venir.
Slainte, Gérard Trentesaux