Tout ce que vous avez toujours cru savoir sur la dégustation du whisky…

Est faux… En effet une petite fraction du Clan des Grands Malts s’est rendue au Japon ce printemps où elle s’est empressée de visiter la distillerie Yamazaki, près de Kyoto et de participer à une dégustation.

■ Pour information, Yamazaki appartient au groupe Suntori qui contrôle notamment les distilleries écossaises Auchentoshan, Bowmore ou Glen Garioch, mais aussi des châteaux bordelais, des bières et des sodas (Orangina, Schweppes).
Il s’agit de la plus ancienne distillerie japonaise fondée en 1923 par Masataka Taketsuru (venu en Écosse pour achever ses études et reparti avec le virus du whisky ainsi qu’avec une épouse) et par Shinjiro Torii.

■ Techniquement du grand classique (mais très aseptisé, les visiteurs n’approchent de rien, se lavent les mains au désinfectant avant d’entrer et observent les salles de distillation derrière de grandes baies vitrées) : deux distillations par jour, douze alambics, vieillissement en fûts de bourbon et de sherry, utilisation de bois américains, européens ou japonais, deux « coffres à alcool » (spirit safe).

■ La vraie curiosité arrive après un tour dans les chais : la dégustation. Dans une belle et grande salle, des tables ont été préparées avec des sets de dégustation (quatre verres couverts, un petit guide de dégustation, un petit pichet d’eau). Et c’est là que nous basculons dans un autre univers. L’animatrice, charmante par ailleurs, dépose sur chaque table un grand seau de glaçons et des bouteilles de soda !

■ La dégustation démarre de façon très pédagogique par deux produits illustrant l’évolution de l’alcool dans différents fûts, et s’achève par deux verres contenant le même Yamazaki, le premier à boire tel quel (bon produit basique mais sans grande personnalité) et le second à noyer de soda et de glaçons. Et bien sûr, il faut choisir la meilleure façon de goûter son breuvage : à l’unanimité (essentiellement des japonais et quelques américains) moins les quatre suffrages des membres du Clan, la seconde version l’a emportée … Précision faite que l’animatrice a loué le bon goût des dégustateurs puisque c’est bien ainsi que doit se boire le whisky nippon.

PS : la boutique de la distillerie ne propose que très peu de whiskies (nous n’avons eu droit qu’à l’achat d’une bouteille de 300 ml par personne), uniquement des réduits et plutôt jeunes. Quand on demande où trouver les belles bouteilles de la distillerie (parce qu’il y a vraiment de très belles choses chez Yamazaki), les vendeurs nous répondent qu›elles sont réservées à l »exportation … on comprend maintenant pourquoi !

 

 

Par R.A.L.F (Il s’agit, bien sûr, de Régine, Aline, Laurent