Il y a quelques mois vous avez découvert un curieux logo qui venait illustrer deux nouveaux
blended malts du Clan, complétant nos whiskies régionaux, (ceux-ci n’étant pas immuables…)
d’autres viendront sans doute prochainement les épauler.
Mais qu’étaient les Puffers et que sont-ils devenus ?
Autrefois, ces rustiques embarcations à vapeur « étouffée », « souffleur de Clyde » faisaient du cabotage le long de la côte jusque dans les Iles Hébrides. C’était un spectacle familier sur les côtes ouest de l’Ecosse et sur les rives de la Clyde.
Pendant près d’un siècle, ces braves bêtes de somme, étaient un lien d’approvisionnement vital, pouvant se balader et accoster avec leur fond plat et leur derrick « in board » dans des lieux inappropriés, charger et décharger les matériaux les plus divers, matériaux de construction, céréales, charbon et bien sûr des fûts !
Voici aussi quelle était parfois leur histoire :
« Le premier skipper s’était avéré être un maniaque ivre. Il avait pris une cargaison de ciment à Barra pour construire une jetée. Le bateau avait subi des dégâts tout au long du bord du tribord, une lame de propulsion avait été renversée, l’équipage était en prison pour avoir volé la petite caisse du magasin… »
Leur histoire persiste, presque mythique…
Mais les temps ont changés et presque tous ont disparus. Signe des temps, ils n’ont pas résistés au développement du transport routier et aux ferries.
L’un d’eux, le Pibroch, construit pour Scottish Malt Distillers Ltd, est échoué en Irlande le long d’un quai, du côté de Galway et ne sera pas restauré. Les dons, des loteries, quelques amateurs nostalgiques, des bénévoles, des musées maritimes, ont permis de sauver quelques rares unités qui attendaient ici ou là d’improbables restaurations, comme Le « Eilean ».
« Eisdeal » ou le « Auld Reekie »
L’un d’eux le VIC 32 doit sa survie, après des années de travail, à un couple courageux et à leurs amis. Il a repris du service et donne du plaisir à ses passagers, continuant à souffler doucement à travers les eaux écossaises, le long des côtes, des lochs, des canaux, ceux-ci préférant la lenteur à la précipitation, restant sensibles aux senteurs maritimes et aux odeurs de soute.
Son panache de fumée, n’en déplaise à quelques écolos de tout poil, fait encore partie du paysage.
Quelques autres repartiront peut être vers de nouvelles aventures, mêlant le passé et le présent. Leur histoire persiste, presque mythique, traduite au travers des nouvelles écrites au siècle dernier par Neil Munro, ou encore par Keith Mc Ginn dans « The last of the puffermen ».