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Où ?
Sur Islay, dans un vallon à mi-chemin entre l’océan et le Loch Indaal, c’est une des distilleries les plus à l’ouest de toute l’Écosse. Kilchoman – qui se prononce « Kilhoman » – appartient à la ferme de Rockside, à quelques kilomètres de Bruichladdich. Cette ferme a été choisie car elle disposait de bâtiments permettant d’installer la distillerie, et qu’elle cultive de longue date de l’orge de bonne qualité pour être maltée.
Quand ?
Envisagée à partir de 2002, la distillerie entre en fonction à partir de juin 2005. Mais, l’année suivante, un incendie entraîne un arrêt du maltage pendant plusieurs mois. Puis les installations montent en puissance, avec l’arrivée de nouveaux fermenteurs en 2007. Un autre fermenteur est prévu en 2015, ce qui portera la capacité de production à 190 000 litres par
an, soit une des plus petites d’Écosse avec Edradour.
Qui ?
Anthony Wills et sa femme Kathy sont à l’origine de Kilchoman, Anthony travaillant précédemment dans une société d’embouteillage pour différentes distilleries. Kathy, qui a en charge le centre de visite, appartient à une famille installée depuis plus d’un demi-siècle sur Islay. Leurs trois fils (George, Peter et James) les ont rejoints, aussi bien pour entretenir les installations que pour s’occuper du marketing et de la commercialisation à l’international.
La famille Wills a été depuis renforcée par John Maclellan, qui a travaillé pendant 21 ans chez Bunnahabhain, et Tony Rozga, qui a également travaillé dans cette distillerie d’Islay.
Comment ?
Dès le départ, le projet d’Anthony Wills était de revenir aux racines des fermes distilleries d’antan, à l’origine du scotch whisky. C’est pourquoi l’orge utilisée provient essentiellement des
Dès le départ, le projet était
de revenir aux racines des fermes
distilleries d’antan.
champs de la ferme et est ensuite maltée sur place. Un peu de malt très tourbé (50 ppm) est acheté à Port Ellen, mais il est élaboré avec de l’orge d’Islay… ou d’ailleurs. L’ensemble des installations est donc de petite taille, avec une capacité actuelle de 140 000 litres d’alcool par an. A titre d’exemple, Caol Ila, la plus importante distillerie d’Islay de 6,5 millions de litres ! Il y a 4 fermenteurs, d’une capacité de 6 000 litres chacun, et deux alambics, l’un de 3 000 litres et l’autre de 1 600 litres.
Actuellement, Kilchoman distille 12 fois par semaine, obtenant une eau-de-vie titrant 69 % ABV, qui est réduite à 63,5 % avant l’enfûtage.
Quoi ?
Malgré une production très réduite, Kilchoman a déjà commercialisé, mais surtout en édition limitée, plusieurs déclinaisons de ses malts. La première, un 3 ansd’â ge, date de 2009.
La référence principale, baptisée Machir Bay, date de 2012 et résulte d’un assemblage entre fûts de bourbon et fûts de xérès. Il est moelleux, avec de légers arômes de tourbe, mais aussi des notes poivrées et iodées.
Sont également disponibles :
• 100 % Islay, qui, comme son nom l’indique, est élaboré entièrement avec de l’orge de la ferme, et malté sur place. Il titre 50 % ABV.
• Loch Gorm a vieilli uniquement dans des fûts de xérès.
• Coull Point, 5 ans d’âge, vieilli en fûts de bourbon avec une finition en fûts d’Oloroso, est disponible uniquement en duty free.
Existent des Vintages (millésimes), les plus tourbés et vieillis uniquement en fûts de bourbon, et des bruts de fûts « single cask », présents surtout à l’exportation pour certains marchés.
Le Clan n’a pas encore eu la possibilité de déguster un des malts de Kilchoman, tant il est difficile de s’en procurer. Il serait temps d’y songer, alors qu’approche le dixième anniversaire de la distillerie.
