Glenfarclas

Où ?

Distillerie du Speyside, à Ballindalloch dans le Banffshire. Son nom signifie, en gaëlique, “la vallée de l’herbe verte”, à l’image des prés qui l’environnent, dans les contreforts couverts de bruyère du Mont Ben Rinnes.

Quand ?

La licence de distillation a été accordée à une installation située à Rechlerich Farm en 1836, mais l’entreprise ne commence vraiment à se développer qu’à partir de son acquisition en 1865 par John Grant, un fermier des environs. Les installations ont été remaniées et agrandies en 1897. George Grant, fils de John, était un compagnon de chasse de la famille royale à Balmoral, ce qui contribua beaucoup à la notoriété de son malt.

Qui ?

Les dirigeants actuels, George et John Grant, sont l’arrière petit-fils et l’arrière-arrière petit-fils du fondateur. Cas presque unique en Ecosse (avec Springbank), Glenfarclas a en effet conservé son indépendance totale par rapport aux groupes ou aux embouteilleurs, la famille Grant restant aux commandes de la distillerie depuis cinq générations. Et la sixième est déjà présente, en la personne de George Grant, qui travaille désormais dans l’entreprise. George et John sont les prénoms “obligés” des Grant de Glenfarclas.

Comment ?

La distillerie est équipée de six alambics modernes qui sont parmi les plus volumineux d’Ecosse. Elle utilise l’eau provenant de la fonte des neiges du mont Ben Rinnes, filtrée par le granit et “aromatisée” par les champs de bruyère et les tourbières avoisinantes. Une des caractéristiques de la distillerie est d’utiliser surtout des fûts de xérès pour le vieillissement de ses malts. Il s’agit de fûts de première main ou de réemploi. Toutefois, certains embouteillages sont réalisés à partir de fûts de bourbon, mais ils sont de plus en plus rares. Glenfarclas a été une des premières distilleries d’Ecosse à ouvrir un centre d’accueil pour ses visiteurs, dès 1973. Il a été modernisé et agrandi il y a quelques années, offrant notamment une salle de projection. Il est décoré avec les lambris d’un ancien paquebot transatlantique, le HMS Empress of Australia, datant de 1913.

Quoi ?

Indépendance oblige, Glenfarclas a commercialisé de longue date ses malts. Il en existe de nombreuses qualités, y compris en bruts de fût, les millésimes, comme le 1981, le 1979, le 1978 (Edition Marie Stuart), le 1973, etc… De ce fait, les embouteillages indépendants sont beaucoup plus rares. Sont ainsi commercialisés le 10 ans, le 12 ans, le 15 ans (très représentatif du style), le 17 ans, le 21 ans, le 25 ans et le 30 ans. Ils sont pour la plupart (sauf le 10 ans) réduits à 43 % d’alc. vol., pour mieux en faire ressortir les arômes et la complexité. La gamme offre aussi une curiosité, le 105, un brut de fût sans indication d’âge (entre 8 et 10 ans), titrant 60 % d’alc, particulièrement corpulent. La plupart des malts de Glenfarclas sont marqués par le xérès, mais leur typicité ne se limite pas à ce seul point, car ils offrent également de la corpulence, de la puissance et de la complexité à un haut niveau. C’est pourquoi les malts de Glenfarclas sont devenus emblématiques du Speyside pour les amateurs, aussi bien en Ecosse que dans le monde entier. Une des expériences les plus passionnantes qui soit est de se livrer à une comparaison simultanée de plusieurs des malts de Glenfarclas. Leur richesse et leur variété aromatique en devient presque étourdissante. A noter enfin que les notes de xérès deviennent de plus en plus présentes dans les versions les plus âgées.
Glenfarclas élabore ou a élaboré quelques autres marques, comme Eagle of Spey, un single malt titrant 40 % et vieilli dans des fûts de chêne neuf ; Glen Dowan, un blended. Enfin, Highland Cattle est un vatted malt (assemblage de plusieurs single malts) comportant une forte proportion de Glenfarclas.

Les distilleries de A à Z