Où ?
Se prononçant «Glen Geery », la distillerie se trouve à Oldmeldrum, un gros bourg de 2 000 habitants au nord-ouest d’Aberdeen. Située non loin des monts Grampian, c’est une zone très rurale, plutôt touristique. Jusqu’au 19ème siècle, c’était la capitale du Seigneur de Garioch, qui a donc donné son nom à la distillerie.
Quand ?
Fondée dès 1797 par les frères John et Alexander Manson (mais d’autres sources parlent d’un certain Thomas Simpson, les frères Manson n’arrivant que plus tard à la tête de l’entreprise), c’est une des distilleries qui peuvent revendiquer d’être la plus ancienne d’Ecosse, avec Bowmore et Glenturret. Elle connaîtra plusieurs propriétaires au cours du 19ème et 20ème siècles, dont le célèbre William Sanderson, qui dirigeait vers 1886 la plus importante distillerie de l’époque, North British à Edimbourg. On lui doit notamment la création du blend Vat 69, où les malts de Glen Garioch ont pris rapidement une place importante. Puis l’entreprise commence à faire partie de groupes plus importants, jusqu’à devenir la propriété de DCL en 1937. Puis elle est revendue en 1970 à Morrison Bowmore.
Qui ?
Le nouveau propriétaire fait redémarrer la production en 1973. Puis est installé un troisième alambic (qui ne servira pas beaucoup). Le single malt est commercialisé à cette époque. En 1978, est mis en place un ingénieux système de récupération de chaleur, qui amène l’entreprise à produire sous serres des tomates, des poivrons et même des tulipes et des géraniums. En 1982, c’est la première distillerie à utiliser le gaz naturel en provenance de la Mer du Nord. En 1994, le Japonais Suntory devient le propriétaire de Morrison Bowmore… mais Glen Garioch est d’abord mise en sommeil un an plus tard, et un repreneur est recherché. Mais il n’y a pas d’amateur, et la distillerie est réouverte par Morrison Bowmore en 1997.
Comment ?
Glen Garioch est équipé d’une cuve de brassage, six fermenteurs en inox et deux alambics en fonctionnement, ce qui lui donne une capacité de production d’un million de litres, mais seulement un peu plus de la moitié ont été produits l’an dernier, avec neuf brassins par semaine. Curieusement, le malt sorti des alambics est expédié en citerne jusqu’à Glasgow, où il va être mis en fûts… qui reviennent ensuite vieillir à la distillerie !
Quoi ?
En 2009, en raison d’une diminution régulière des ventes des quatre single malts de la gamme, celle-ci est complètement revue, et ne comprend plus que deux références, le 1797 Founder’s Reserve (sans âge) et un douze ans d’âge, vieilli en partie en fût de xérès. Ils titrent tous deux 48 % d’alc.vol, ce qui est rare pour des embouteillages officiels, et ne sont pas filtrés à froid.
Mais la distillerie commercialise des séries limitées, le plus souvent millésimés et embouteillés à leur degré naturel.