Où ?
A Forres, à l’Ouest du Speyside, dont elle fait tout de même partie. Elle se situe non loin de Dallas Dhu, l’ancienne distillerie transformée en musée du scotch whisky.
Quand ?
Sa création remonte à 1898, avec parmi ses propriétaires un certain Duncan McCallum. Elle portera ensuite le nom de Forres Distillery pendant quelques années. Par la suite elle changera plusieurs fois de propriétaires, dont un groupement de brasseurs en 1919, puis à la société National Distillers of America. Elle a également connu plusieurs périodes de fermeture, notamment entre les deux guerres. Achetée par la DCL en 1953, elle est ensuite rénovée, mais ses aires de maltage sont supprimées en 1968. Puis elle est mise en sommeil en 1983, ce qui laisse présager une prochaine fermeture. Mais, dix ans plus tard, elle est rachetée par Gordon & MacPhail, un embouteilleur indépendant, qui la remet en fonctionnement en 1998, et un centre de visite est ouvert l’année suivante.
Qui ?
Fondée en 1895 dans le Morayshire, à Elgin, Gordon & MacPhail est aujourd’hui un embouteilleur indépendant et une maison de négoce réputée dans le monde, notamment chez les amateurs de single malts à forte personnalité. Elle vient d’ailleurs d’obtenir un Queens Award, récompensant ses résultats de vente à l’international. Appartenant à la famille Urquhart, elle possède ses propres entrepôts à Elgin qui remontent à sa création. Benromach est la seule distillerie qu’elle possède.
Comment ?
C’est la plus petite distillerie du Speyside, avec une capacité annuelle de 500 000 litres, mais, actuellement, la production n’en atteint pas la moitié. Elle est équipée de quatre fermenteurs et d’une paire d’alambics et possède trois chais de vieillissement. Deux employés suffisent à la faire fonctionner. La direction y maintient une production artisanale, avec le minimum d’automatismes et utilisant les méthodes les plus traditionnelles, notamment une longue fermentation pour développer le caractère fruité.
Quoi ?
Pour son manager actuel, Keith Cruickshank, le malt de Benromach est “fruité, légèrement floral, avec des notes maltées et un peu de fumé”. Le premier malt élaboré depuis la réouverture a été commercialisé en 2004. Puis une version Organic (“Bio”) a été présentée en 2006, puis un tourbé en 2007.
Par ailleurs, différentes versions de malts datant d’avant la fermeture ont été distribuées sur le marché. De style classique du Speyside, certaines étaient marquées par des finitions un peu inhabituelles, comme un 22 ans au porto, ou encore un 21 ans maturé au tokay de Hongrie.
