« Le mal se fait sans effort par fatalité, le bien est toujours le produit d’un art »
Charles Baudelaire
Ce début d’année morose ne nous incite pas à nous distraire, la crise parait-il, seulement en ses débuts, la grippe qui n’en est pas à son dernier essai et frappe sans discernement le savetier et le financier, la perte par la France du triple A, (Standard and Poor’s nous a conservé à ce jour, le AAAAA de l’andouillette nationale…), les prothèses PIP et leurs siliconneries, les petits et les grands Satans qui persistent de par le monde, comme la mauvaise herbe dans les jardins, les élections à venir qui ne nous font plus rêver aux jours meilleurs depuis longtemps, un concours de Sciences Po débarrassé des épreuves de culture générale… Quand ce n’est pas l’annonce de la fin du monde pour décembre 2012, et il ne nous reste que quelques mois pour préparer ce départ ! Alors appelons à la rescousse, Mark Twain, Woody Allen, Marx tendance Groucho, Raymond Devos, ou encore Marcel Gauchet lorsqu’il nous dit ‘’Luttons contre le désenchantement du monde’’.
Malgré tout, les années filent et défilent, avec de belles tranches de vie, des rencontres, des expériences vivifiantes et passionnantes, l’insondable vérité d’amitiés renouvelées, et modestement ces moments épicuriens renouvelés autour de cette aventure qu’est le Clan des Grands Malts, ce Clan insoluble dans les fûts de whiskies depuis quinze ans ! S’il était figé, nous aurions sans doute sombrés comme tant d’autres associations éphémères. De nouveaux visages chaque année nous rappellent nos passions des premiers jours, bien sûr celles de nectars méconnus ou prestigieux parfois souvent disparus mais encore celles des échanges, des idées, et la volonté de faire vivre et durer ‘’notre petite entreprise’’.
Immobiles ? Ce serait sans compter sur la motivation de nos amis d’ici et d’ailleurs qui bougent et animent nos soirées, préparent et accompagnent nos voyages, ceux qui cherchent et dénichent de nouveaux lieux pour nos agapes, ceux qui accueillent avec convivialité les nouveaux venus pour leur faire apprécier le moment présent.
Gérard TRENTESAUX