« Il est bon de lire entre les lignes, cela fatigue moins les yeux. »
Sacha Guitry
De l’idée au projet il n’y avait qu’un pas, Nous irons donc dans les Highlands en octobre, là où les distilleries sont rares mais appréciées !
Si la ville vous pèse, si la pression des journées qui s’enchaînent devient trop forte, ou tout simplement si vous avez besoin de changer d’air quelques jours, alors vous serez peut-être avec nous pour cette prochaine escapade du Clan.
Nous irons à nouveau nous imprégner des vieux mythes celtiques ou des influences scandinaves des îles du Nord, du mystère des sites néolithiques, des légendes autour de Nessie, et puis de cette nation qui mêle si bien le dynamisme du présent à la nostalgie du passé. Faisant aussi la part belle aux distilleries, que ce soit dans un vallon romantique, sur les landes ventées des îles Orkneys, ou au milieu des austères collines entourant Blair Athol. Ces échappées vers les distilleries nous faisant parcourir des paysages rudes et contrastés, traverser des glens où l’eau ruisselle, longer les criques où affleure la brume de mer ou les roches grises couvertes de bruyères des Northern Highlands.
Laissons nous conduire par Michael Jackson. Qui mieux que lui a décrit l’incomparable fusion entre l’Ecosse et sa boisson nationale : « L’Ecosse est une nation capable, il est vrai, de se dissoudre dans un verre : en y trempant les lèvres, on goûte le fabuleux paysage de ce pays.
Le temps étant le plus souvent compté et laissant peu de place à l’aventure, c’est toujours dans des rencontres fortuites, dans d’imprévisibles découvertes que nous faisons le creuset de nos meilleurs souvenirs. Les voyages du Clan n’échappent pas à cette règle.
Peut-être assisterons-nous à Blair Castle au rituel des Keepers of the Quaich, qui maintiennent l’esprit et les traditions autour du whisky écossais. A Wick, que nous réserve la visite de Pulteney ? Certains d’entre-nous évoquent encore avec émotion la découverte de certains fûts. Et là haut, tout au Nord, pour atténuer la rigueur du climat, goûterons nous au punch chaud fait de bière artisanale, de whisky, de sucre et d’épices qui nous serait servi dans un récipient en bois, comme la grole du pays Valdotain ?
Le but est une chose, le voyage en est une autre, certains écrivains voyageurs, Peter Mathiessen dans sa quête du monastère de Shey Gompa au Dolpo, Georges Shaller dans son hypothétique rencontre avec le léopard des neiges, Nicolas Bouvier dans l’usage du monde, et bien d’autres, l’ont magnifiquement décrit. Alors, souhaitons-le, dans ce prochain voyage comme dans ceux qui l’ont précédé, chacun d’entre-nous y trouvera son lot de souvenirs, d’amitié, de découvertes, dont les compte-rendus ne seront qu’une pâle évocation des moments passés ensemble.
Gérard TRENTESAUX